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18 mai 2024

L’affaire Bygmalion aura-t-elle des répercussions dans les équilibres de l’UMP azuréenne ?

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Mis en cause dans l’affaire Bygmalion, Jean-François Copé a démissionné de la présidence de l’UMP à compter du 15 juin. Cette démission concerne toute la direction actuelle de l’UMP.


ciotti_estrosi-2.jpg D’ici l’organisation d’un congrès anticipé à l’automne, organisé le 12 octobre, pour désigner une nouvelle direction, les trois anciens Premiers ministres Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin assurent une direction collégiale.

Si le résultat des municipales avait provoqué le bing-bang chez les socialistes et fait éclater l’organisation du parti et provoqué le changement de gouvernement, celui des européennes a été le détonateur de l’UMP en déclenchant une guerre de pouvoir qui avait commencé à l’automne 2012 à l’occasion des élections internes pour la présidence du Parti.

Le compromis entre copeistes et fillonistes n’a pas résisté à la défaite et le « providentiel » scandale Bygmalion a relancé la rivalité entre les deux clans en vue de la primaire de 2016 qui devra départager les candidats pour la présidentielle de 2017.

D’ailleurs, le même Copé qui a essayé de sauver sa présidence jusqu’au bout, l’a fait comprendre en se référant « au spectre de la division, que l’on trouvait dans l’œil gourmand de certains ».

Une pique à peine voilée à ses adversaires fillonistes, qui réclament sa tête sans ménagements depuis plusieurs jours. Le député azuréen Eric Ciotti, un des lieutenants de François Fillon, étant un des plus virulents et sans concession : @ECiotti: L’UMP doit incarner l’alternance, est-ce que nous pouvons le faire sur ces bases et avec ces gens ? Je ne crois pas. (7:52 AM – 27 Mai 2014)

Mais l’histoire est loin d’être terminée. Après Jean-François Copé , les regards se tournent maintenant vers l’ex-président: « Qui peut croire que Copé et Sarkozy ne savaient pas ? » dit François Fillon

Si Eric Ciotti est en première file dans ce dossier, le comportement de Christian Estrosi, l’autre poids lourd de l’UMP azuréenne, apparait plus nuancé et d’un ton insolitement modéré:

@cestrosi · 26 mai: Militants #UMP, vous avez ce soir de la peine, moi aussi. Ne perdez pas espoir, restez fiers de nos valeurs, je suis à vos côtés.

@cestrosi · 27 mai Double révolution culturelle pour UMP : sur gouvernance car elle ne fonctionne pas et sur la ligne car elle est défaillante Le congrès doit définir la ligne de notre formation et personne ne peut la définir à la place des militants.

Une différence de ligne s’entrevoit entre les deux ténors locaux…

D’un côté, Eric Ciotti joue à fond la carte de François Fillon dont il a été un des premiers soutiens déjà en 2012. Pourquoi ? une simple question de cohérence ? Veut-il s’installer dans le panorama national avec en ligne de mire de responsabilités ministérielles ?

Il a le profil, la formation et l’âge de l’emploi et pourrait représenter l’un des nouveaux visages dont la politique française aurait fortement besoin dans le futur. De l’autre, Christian Estrosi avait caressé l’hypothèse de se présenter à la présidentielle interne à l’UMP en 2012 avant de se rallier à l’ancien premier ministre, tout en restant en retrait.

A-t-il d’autres cartes à mettre sur table ? Envisage-t-il d’autres alliances ? A-t-il renoncé à jouer un rôle national en se contentant de celui local qui prendra probablement de l’ampleur avec la réforme territoriale annoncée qui donnera beaucoup plus de responsabilités aux métropoles et régions en sacrifiant les conseils généraux ?

Le proche, voire très proche avenir (politique) nous le dira…

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