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16 mai 2024

« De l’autre côté du vent », il y a Nano

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La semaine dernière à la même heure, le forum de la Fnac de Nice nous a amené faire un voyage dans les rues du New Jersey sur des chansons groove interprétées par Georges-Alain Jones. Un véritable régal ! Comme nous en redemandions, ce mercredi Nice-Première a décidé d’aller voir ce qu’il y a « De l’autre côté du vent ». Et à notre grande surprise, nous y avons rencontré un artiste aux couleurs musicales originales : mélange de rock, de musette et d’électro signé Arnaud Méthivier dit Nano. Nano, c’est son nouveau nom de scène. Cet artiste est connu pour avoir accompagné avec son fidèle accordéon de nombreuses pointures et aujourd’hui il…. Non, j’arrête là, je vous laisse découvrir son film en lui donnant la parole. Moteur, on tourne : « Bonjour je m’appelle Nano et je fais de la musique pour vous ».

Nice-Première : Comment a débuté l’histoire de votre nouvel album ?

Nano : C’est une rencontre avec le Label Bleu. Moi, je menais mon histoire personnelle depuis des années et je cherchais sans trop chercher un partenaire pour fabriquer des disques. Le hasard nous a fait rencontrer. J’avais plutôt envie de travailler avec ce Label car il correspondait au disque que j’ai chez moi. Ce disque est l’issu de cette rencontre.

N-P : Pour ce 8ème album, vous utilisez le pseudo de Nano, pourquoi ?

Nano : C’est un désir de m’éloigner de mon image d’accompagnateur d’artiste, de rompre avec cette histoire là. Pour bien identifier le projet Nano, mon projet. Et puis, je ne voulais pas qu’il y ait d’amalgame entre les artistes que j’accompagne et mon projet personnel qui est très différent. Il est difficile d’imaginer des présentations de mon projet où l’on parle de Kent, de Francis Cabrel ou de Georges Moustaki. Nano, c’est pour bien identifier c’est deux choses.

N-P : Comment définirez-vous cet album ?

Nano : C’est un film, une fiction avec des personnages avec dedans de l’amour, de la haine, des tensions, des guerres. Il y a beaucoup d’émotions dans ce disque. Il est scénarisé comme un film.

N-P : On pourrait donc le mettre en image ?

Nano : Oui, on pourrait. Du moins, j’espère que chaque auditeur le met lui-même en images, que ça lui évoque des espaces visuels, des voyages.

N-P : « Voyage » n’est-ce pas l’un des titres de vos albums ?

n4.jpg Nano : Oui, c’est ce que je fais. Je suis agent de voyage en fait. Dans mes concerts, mes disques, j’essaie de prendre le public pour l’emmener dans un voyage inconnu et de le ramener en bonne santé néanmoins légèrement changé. Mon album est un film. Je veux m’inscrire dans le cinéma pas seulement dans la musique avec des disques. Mais après tout le cinéma, il y a autant de son que d’images. On a l’impression que le cinéma c’est avant tout des images mais non, sans le son, de nos jours, ça devient imparfait.

N-P : En me baladant dans la Fnac, j’ai remarqué que votre album était classé dans le rayon « Chansons Françaises ». Si vous pouvez choisir, dans quel rayon aimeriez-vous mettre votre disque ?

Nano : Je me retrouverais bien dans un rayon qui se situerait entre Beethoven et Nick Kent, s’il existe. Je n’ai pas beaucoup de rapport avec la chanson française, je crois. Puis dans mon rayon, il faudrait mettre aussi les Frères Cohen, Hitchcock , Orson Welles mais Beethoven aussi. Je pense qu’il faut inventer le rayon.

N-P : Connaissez-vous vote public ?

Nano : Pas du tout. Je n’ai pas du tout l’impression de le connaître en avançant. J’ai un publique d’une variété incroyable parce que je joue sur des scènes électro, des scènes de musique actuelles, des scènes de chansons françaises, des scènes de rock, de jazz. Je veux que ma musique s’inscrive dans plusieurs domaines. D’ailleurs, j’apprécie toutes les musiques. Peut être que je corresponds à une catégorie. Je ne sais pas au final. Mais en tout cas, moi j’écoute toutes les musiques, les musiques du monde, la musique contemporaine, classique, jazz, techno …

n2.jpg N-P : Vous êtes accordéoniste et vous avez fait vos débuts en jouant de musettes, quel souvenir gardez-vous de ce temps-là ?

Nano : J’ai commencé mon métier avec ceci en effet. Mes premières scènes ont eu lieu grâce à la musique musette. Quand j’étais adolescent, c’était fabuleux. JE jouais devant beaucoup de monde, j’en garde un apprentissage de mon métier. Je n’aimais pas trop la musique que je faisais mais ça a été un bon stage. Je ne pouvais guère faire autrement, je n’avais pas le choix. Dans les années 70, on apprenait l’accordéon et on ne pouvait jouer que de la musette. Il fallait être plus mature pour proposer autre chose.

N-P : C’est ce que vous faites aujourd’hui ?

Nano : Oui, je le fais discrètement en accompagnant des artistes en essayant trouver des nouveaux son, des nouvelles musiques, une nouvelle écriture pour mon instrument. Je l’ai fait discrètement et à un moment donné c’était trop fort alors, je l’ai fait tout seul. Mais c’est en accompagnant des chanteurs que j’ai pu créer mon propre univers, en étant à leur service.

N-P : Que représente pour vous l’accordéon ?

Nano : Pour moi, c’est un outil à créer des émotions, rien de plus. Je ne suis surtout pas défenseur de cet instrument. On me l’a fait apprendre, je le maîtrise plutôt bien et j’aurais tord de ne pas l’utiliser. L’accordéon, c’est un outil fabuleux qui crée des émotions, j’ai beaucoup de chance. Je pense que je créerais les mêmes émotions avec d’autres instruments. Mon père avait trois enfants et il voulait absolument qu’il y ait un des trois qui joue de l’accordéon. Mes deux grands frères ont dit « non », je n’avais pas le choix. Quand j’ai commencé, j’avais huit ans, j’ai vécu avec tout le temps mais l’intérêt pour cet instrument est arrivé en accompagnant des artistes parce que c’était un nouveau public pour moi. Car le public de musette au départ c’est un public de vieux et quand on a 14-15 ans ça fait un décalage ! Quand j’ai accompagné des chanteurs comme Ken, Stéphan Eicher, Les Innocents, je me suis retrouvé à jouer pour un public qui me correspondait beaucoup plus, avec qui je pouvais communiqué plus facilement.

N-P : S’il ne fallait retenir qu’un seul titre de votre album, ce serait lequel ?

Nano : Wahoo ! Un seul titre ? C’st impossible … ça serait …. Je retiendrais la photo de l’album qui raconte beaucoup, il n’y a pas que le son, il y a aussi toute l’imagerie qui va avec. Dans l’album, il y a des chansons qu’on ne peut pas lire. Mais au final, je retiendrais la pochette.

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N-P : Je vais vous citer des noms de personnes que vous avez accompagné et vous allez me dire le premier mot qui vous passe par la tête :

Nano :

  • Kent : Générosité

  • Desireless : Crête

  • CharlElie Couture : Arythmique

  • Maxime Leforestier : Kabyle

  • I Muvrini : Le plus beau pays du monde.

N-P : Connaissez-vous le sud ?


Nano
: Oui, mon cœur est en Corse. Pour moi, c’est le plus beau pays du monde. Je voyage toute l’année dans le monde entier et je n’ai rien trouvé de plus beau, de plus fabuleux que la Corse. D’avoir ce pays à côté de chez nous c’est énorme !

N-P : Vous avez des projets en préparation ?

Nano : Oui, un nouvel album qui sera un nouveau film, la création d’une pièce de théâtre de Pirandelo que je vais mettre en musique « Les géants de la montagne », beaucoup de concerts dans le monde entier. Planning super chargé.

N-P : Qu’est ce qu’il y a « De l’autre côté du vent » ?

Nano : Pour moi ?

N-P : Oui

Nano : Il y a pleins de fragments d’émotion qui font dresser le poil, qui passent dans la colonne vertébrale, qui sont des courts instants de musique, de cinéma, de victoire de sport, u n but de Lilian Thuram, un accord de la 7ème symphonie de Beethoven, un instant de la soif du mal d’Orson Welles, des courts instants de Piazzola… Il y a tout ça « De l’autre côté du vent » des instants magiques qui nous font frissonner. Oui, c’est un endroit de frissons pour moi l’autre côté du vent.

Coupez !

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Site officiel : https://www.nanomusic.fr/

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