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18 mai 2024

Entretien avec le nouveau député européen, Gaston Franco

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Gaston Franco pendant la campagne Nice 2018
Gaston Franco pendant la campagne Nice 2018
Nice Premium : Vous êtes le premier député Européen « Azuréen ». Est-ce un avantage ou un inconvénient ?

Gaston Franco : Un avantage bien évidemment, dans la mesure où tout ce qui se passera sera un plus pour moi.

N.P : Avec votre nouveau statut, quels sont vos projets pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur au niveau Européen ?

G.F : Je souhaite organiser et structurer les démarches Européennes de Nice. Pour exemple, Christian Estrosi a regretté que Nice ne soit pas sollicitée. Notamment pour la première ligne de tramway, Valenciennes et son maire de l’époque Jean-Louis Borloo ont bénéficié de subventions alors que Nice non. Christian Estrosi a estimé à plus de 400 millions d’euros, la somme que Nice a dépensé faute de subventions.
De plus, il existe plusieurs services à Nice qui gèrent des dossiers européens mais les personnes qui s’en occupent sont souvent seules et n’ont pas de vraies connaissances en la matière.
Il faut s’adapter au marché de l’Europe qui fonctionne avec les démarches de lobbying. Il manquait un élu qui puisse faire ce travail de lobbying.
Je ne suis qu’un élément qui vise à représenter le département. Les maires se sont énormément mobilisés pour que je sois élu. Pour la première fois, le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin est celui qui a le plus soutenu ma candidature. Je voudrais donc que Nice et Marseille travaillent en collaboration, en particulier sur le sujet de l’union Euro-Méditerranée.

N.P : Nicolas Sarkozy vous a délivré un carnet de route. Quelles tâches vous ont été assignées ?

G.F : Le président nous a rappelé les engagements de campagne et nous a invité à les défendre. Il nous a alerté sur la facilité que l’on pouvait avoir à se fondre dans le moule dans une institution telle que le Parlement européen. Par exemple en ce qui concerne la réélection de José Manuel Barroso, Nicolas Sarkozy nous a conseillé d’étudier ses arguments avant de prendre notre décision. Il nous a également dit qu’il fallait rester vigilant par rapport à la technostructure. Cependant, j’ai déjà pu constater que s’il y a une vraie volonté politique, on peut faire plier la commission. Ce qui fut le cas pour les vins rosés.

N.P : Vous qui êtes un grand partisan du développement durable, comment avez-vous analysé cette poussée verte lors de ce dernier scrutin ?

G.F : Cela fait dix ans que je suis très impliqué dans ce qui concerne l’écologie. Grâce notamment à ma présidence du Parc National du Mercantour qui a été très positive. Donc à ce sujet, je n’ai à recevoir de conseil de personne.
En ce qui concerne le score d’Europe Ecologie, c’est tout simplement une sanction envers les socialistes qui n’ont cessé de faire de l’anti-Sarkozysme au détriment de leur programme. C’est également une sanction à l’encontre de la prétention de François Bayrou. Après, il faut aussi reconnaître que Daniel Cohn-Bendit a su y faire. Il a su rassembler et unifier les verts. Réussir à réunir Eva Joly, José Bové…relève du miracle. C’est un authentique partisan de l’Europe, il a mené une vraie campagne européenne contrairement à d’autres. Certains électeurs socialistes se sont retrouvés perdus et ils se sont donc redirigés vers Europe Ecologie.
En revanche, il ne faut pas oublier que le Grenelle de l’environnement a été mis en oeuvre par l’UMP. A ce propos, nous travaillons actuellement sur un Grenelle de la Méditerranée à venir.

N.P : Quels sont les mandats ou contrats que vous serez obligés de quitter avant de monter à Strasbourg ?

G. F : Ma fonction de conseiller du maire va être suspendue comme les textes le stipulent. Je n’occuperai plus que la fonction de député Européen. Je serai présent toutes les semaines à Strasbourg et une semaine par mois à Bruxelles.

N.P : Vous avez été un des artisans de Nice 2018. Si une aventure olympique revient sur Nice, vous en serez donc un défenseur européen ?

G.F : Bien évidemment, je défendrai tous les dossiers de Nice. L’équipe travaille actuellement sur d’autres projets que bien sûr je soutiendrai avec vigueur et passion.

N.P : La politique se fait aujourd’hui sur le web. Verrons-nous un jour Gaston Franco en chat sur le net ?

G.F : Il est vrai qu’à ce sujet, Christian Estrosi et Eric Ciotti ont une grande avance sur moi. Mais je compte m’y intéresser dès que mon équipe sera constituée.

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