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Nice
4 mai 2024

Être Niçois pour vous c’est quoi ?

Les vieux Niçois, les vrais, vous le diront: « le Vieux Nice, c’est plus ce que c’était ». C’est pourtant là, à deux pas des touristes et des palmiers, que se distille l’âme véritable de la ville. Au petit matin sur le cours Saleya, les agriculteurs descendus des collines croisent les jeunes de la ville. Ils émergent des caves abritant boîtes de nuits et salles de concerts, l’air hébété. Aux terrasses des cafés, cadres et hommes d’affaires côtoient les mère de familles venues faire leur marché. Des terrasses à la clientèle dépareillée, mais où fleurissent les mêmes expressions typiques : «  Qué bastian contrari celui-là ! » (« Quelle tête de mule ! »).

jpg_photo_promenade-2.jpgAlors finalement, comment définir un Niçois? Quelqu’un de jovial? Souvent. Un bon vivant? En général. Une personne dotée d’une mauvaise foi inébranlable? « Ah sûrement pas ! », vous répondront en coeur les Niçois. Ces derniers ne réalisent peut-être pas assez leur chance d’habiter dans une ville enviée dans toute la France, et bien au delà des frontières hexagonales. Certes, de nombreux sujets fâchent, les problèmes existent. Mais aujourd’hui, le Niçois est avant tout quelqu’un qui aime sa ville. Selon ses centres d’intérêt, ses passions, Nice occupe une place à part dans son coeur. Laissons parler l’aiglon qui sommeille en tout Niçois.

Maurice, 56 ans, fonctionnaire
« Nice est pour beaucoup une destination de rêve. Je suis fier d’y vivre, et de profiter aussi de notre région, l’une des plus agréable été comme hiver. La culture niçoise peut se résumer au bien-être, à la qualité de vie. Être Niçois, pour moi, c’est être heureux, bien manger, aller au Stade du Ray. J’aime la ville en elle-même, mais que serait-elle sans le ciel d’azur, la mer et le soleil toujours présent ? »

Yoan, 24 ans, serveur
« Quand on dit qu’on vient de la Côte d’Azur, ça fait jaser, les gens nous envient. J’ai aussi remarqué que les Niçois sont une communauté forte, car on est très bien accueillis par ceux qui vivent ailleurs. Ils tiennent à leurs racines. Le mode de vie est spécial, assez sportif chez les jeunes. Je suis supporter de l’OGC Nice, j’ai hâte qu’on ai un nouveau stade mais je ne rate aucun match. Le sport est très important à Nice pour lutter contre les racistes, qui n’ont rien compris à l’Histoire de Nice. C’est une ville de mélange, comme à Marseille, et aujourd’hui plus qu’avant on doit apprendre à se serrer les coudes ».

Martine, 67, enseignante à la retraite
« Les Niçois sont des râleurs avant tout. Le tram, c’est bien, mais on râle, la Promenade, c’est beau, mais on râle… Je pense que certains Niçois devraient être plus fiers de vivre dans notre belle ville. Être Niçois, c’est apprécier la cuisine, les traditions, le cadre de vie, la joie de vivre naturelle. Mais je pense qu’être niçois, c’est aussi combattre l’image négative de la ville, comme le manque de propreté. C’est aux dirigeants de faire quelque chose, mais aussi à chacun d’entre nous, dans nos gestes quotidiens ».

Anisha, 28 ans, commerciale
« Je suis de Lille, mais je vis à Nice depuis sept ans. Mes études m’ont conduites ici, et je dois dire que j’avais quelques appréhensions, concernant l’insécurité par exemple. Mais c’est une ville cosmopolite. Les gens et l’environnement font qu’on s’y sent immédiatement bien. La culture, malgré ce que l’on peut parfois entendre, est bien représentée, et je trouve qu’il y a beaucoup d’activité sur ce plan là, ce qui montre le dynamisme des Niçois. Je me sens acceptée et j’ai même adopté quelques expressions que personne ne comprend dans le Nord, comme « va caguer ! ».

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