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19 mai 2024

Une année active pour le Parti Communiste

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Nice-Première : C’est la rentrée des classes mais aussi la rentrée politique. Comment se sont passées les vacances au PCF 06?

Robert Injey
Robert Injey
Robert Injey : Active, pour faire connaître auprès des habitants et des touristes les propositions du PCF. Ainsi près de 75 000 documents pour un plan d’urgence sont diffusés depuis la fin juin.
Active aussi, car chaque été il y a des familles qui sont menacées d’être expulsées de leur logement, ou bien encore des locataires qui subissent les dysfonctionnements de l’OPAM (cf l’affaire des ascenseurs). Les militants et les élus communistes n’ont pas cessé d’intervenir.

NP : Quels sont les dossiers de la rentrée et vos préoccupations du moment? En résumé, qu’est-ce qui agite les discussions des militants communistes sur la Côte d’Azur?

RI : Il y a deux préoccupations majeures. D’une part la situation sociale qui pour une grande majorité de la population ne cesse de s’aggraver. Perte du pouvoir d’achat, explosion de la précarité sont une réalité de plus en plus forte. La tonalité « sociale » du discours du gouvernement en cette rentrée ne doit pas faire oublier les effets de sa politique sur la précarisation de l’emploi, ou bien encore les difficultés financières de plus en plus dramatiques des ménages.
L’autre préoccupation, c’est 2007 et la préparation des échéances présidentielle et législatives, avec la volonté pour les communistes de battre la droite et de construire une véritable alternative au libéralisme.

NP : Marie Georges Buffet a fait sa « rentrée » fin août à Hennebont. Elle a esquissé un programme présidentiel. Pouvez-vous nous en résumer les points importants?

RI : Le point important de la « rentrée » de Marie Georges Buffet à Hennebont, c’est l’appel à la jeunesse, à la France du travail, hommes ou femmes, français ou immigrés, à ne pas se « laisser voler l’élection présidentielle », à « ne pas se laisser imposer des candidatures prêt à porter ».
Pour elle, la force de ce peuple réside dans sa capacité à se saisir des enjeux de la campagne comme lors du référendum de 2005, de la lutte anti-CPE ou pour la paix au Proche-Orient.
C’est le sens qu’elle veut donner à la construction d’un grand rassemblement et d’une candidature populaire porteuse de garantie sur l’avenir, aux engagements clairs et conformes aux attentes.
Sur les engagements, Marie George Buffet propose une série de mesures immédiates pour répondre à l’urgence sociale.
• « Un grenelle des salaire » avec en particulier le Smic porté immédiatement à 1500€ bruts par mois.
• Une taxations des profits pour financer la création d’emplois nécessaires dans les services publics.
• Lutter réellement contre les délocalisations et les licenciements boursiers.
• Imposer la construction massive de logement sociaux.
• Mettre les entreprises, qui font de choix de la bourse contre l’emploi, à contribution pour le financement de la sécurité sociale et des retraites.
• Donner à la justice, à la police, aux associations et à la protection judiciaire de la jeunesse les moyens pour s’attaquer vraiment à l’insécurité.

NP : Elle a reproché à Ségolène Royal de ne pas avoir de programme mais espère une Union de la gauche : « ce dont je rêve, c’est que demain, toute la gauche
puisse participer à une majorité politique, et à un gouvernement portant une politique apte à répondre aux attentes populaires. Ce que veulent les communistes, je le répète encore, je le répèterais encore durant toutes les semaines qui viennent, nous voulons que la gauche réussisse. » Comment réussir ce rassemblement?

RI : Après les échecs de 1986, 1993 et 2002, la gauche n’a plus le droit de décevoir ! Une gauche qui réussisse, c’est celle qui mettra en œuvre une politique conforme aux attentes populaire et qui refuse les logiques libérales, comme l’a exprimé une majorité de l’électorat de gauche lors de la victoire du Non le 29 mai 2005.
C’est la raison pour laquelle, depuis le référendum, les communistes et d’autres travaillent sur le contenu d’une politique qui rompt véritablement avec les politiques libérales que nous subissons depuis plus de vingt ans. Nous voulons construire ce rassemblement autour de l’appropriation par le plus grand nombre du contenu d’une telle politique. C’est le sens de la création dans notre département d’une vingtaine de collectifs locaux depuis le mois de juin.

NP : Sur le plan local, parlez-nous des échéances à venir : législatives et campagne pour les présidentielles.

RI : Elle s’inscrivent dans cette volonté de construire une véritable alternative au libéralisme et non pas une énième alternance. Pour la présidentielle et pour les législative nous sommes favorables à des candidatures communes portant l’exigence de cette alternative.

NP : Pense-t-on déjà au PCF06 aux municipales? Existe-t-il un dialogue entre les membres de Nice-Plurielle pour constituer une liste, si oui quelle sera la place du Parti Communiste?

RI : Il y a un temps pour tout. Aujourd’hui pour notre peuple la priorité c’est d’en finir avec une droite qui fait mal. Tous les efforts des communistes sont de rendre possible l’émergence d’une dynamique antilibérale pour 2007.

NP : Je vais vous citer des mots ou des noms. Dites moi ce que cela vous inspire.

RI :

-Rentrée étudiante : Les annonces de la part du gouvernement (concernant des aides supplémentaires aux étudiants) ne peuvent occulter le fait que les inégalités sociales qui se renforcent dans notre pays le sont d’autant plus à l’université.

-Grand stade de Nice : Si Nice à besoin d’un nouveau stade, par contre les conditions dans lesquelles devait -ou doit- s’engager le dossier du grand stade sont scandaleuses. La délégation de la construction et de l’exploitation du grand stade à une société privée, au prétexte que le football serait un service public, va coûter au bas mot, sur trente ans, 185 millions d’euros à la ville et priver celle-ci des derniers espaces libres dans la plaine du Var.
La solution voulue par J. Peyrat représente un coût qui revient à plus de trois fois celui de la reconstruction du Ray sur place avec 25 000 places. Une solution par contre qui est -si elle devait se réaliser- une très bonne affaire pour la société privée Cari…

-Fête de l’Huma : avec 500 000 participants et près de 200 débats le plus grand rendez-vous populaire et politique dans notre pays.

-Lionel Jospin : Le symbole d’une gauche qui a échoué, car elle refuse de remettre en cause le libéralisme

-Patrick Allemand/Patrick Mottard : Les niçoises et les niçois qui n’en peuvent plus de la droite dans cette ville, sont profondément exaspérés par « la guerre des chefs ».

-Internet : Un fantastique outil.

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