Marion Le Pen a réalisé un score qu’elle a qualifié elle-même « d’absolument historique » et que son grand-père n’avait jamais réussi à atteindre par le passé. Le FN n’avait jamais, en effet, atteint un tel score dans la région.
Avec 40,5 % des voix, elle double le score de son parti par rapport aux régionales de 2010 (20,30 %) et améliore de sept points celui réalisé aux européennes de 2014 (33,21 %)
Chômage et sentiment d’abandon poussent de plus en plus d’électeurs à se tourner vers le FN. Christophe Castaner, tête de liste socialiste arrivé en troisième position dimanche soir, a annoncé son retrait en vue du second tour des élections régionales. Christian Estrosi, a appelé à « faire barrage » à l’extrémisme, en se présentant comme le candidat de « la résistance républicaine face au clan Le Pen »
Mais si le maire de Nice a appelé au « rassemblement le plus large des électeurs », sa victoire est encore loin d’être assurée. Elle dépend, en grande partie, du bon report des voix de gauche sur son nom.
Avec 26,48 % des voix, le maire de Nice est arrivé 14 points derrière la candidate du
FN et sa personnalité, notamment en raison de ses prises de position sur la
sécurité et l’immigration, est loin d’enthousiasmer l’ensemble des électeurs de gauche.
Or, l’ancien ministre de l’industrie a besoin d’un bon report des voix de gauche pour espérer l’emporter face à une Marion Maréchal-Le Pen qui se présente en position de force pour le second tour.
Avec un positionnement qui lui est propre, plus libéral sur le plan économique et plus conservateur sur le plan sociétal – elle ne cache pas son catholicisme pratiquant – Marion Maréchal-Le Pen a su séduire un électorat de droite traditionnellement perméable aux idées du FN.
Parviendra-t-elle cependant à franchir cette barrière qui empêche souvent les candidats du FN de franchir la barre des 50 % de voix lors d’un duel ? Réponse à la question, ce soir à 20 heures…
