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18 mai 2024

Patrick Allemand répond à Sian d’Aqui

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jpg_sian-daqui-allemand.jpg Sian d’Aqui : Quelles actions comptez-vous mener en faveur du retour de la cour d’appel ?

Patrick Allemand : Je mènerai la bataille de la cour d’appel avec toute la détermination nécessaire, mais la récente réforme de la carte judiciaire de Madame DATI a peut-être définitivement tué ce dossier, ce qui est une injustice flagrante pour Nice.
Pour être tout à fait objectif, le seul moment on aurait pu déboucher, c’est lorsque Madame GUIGOU, alors Garde des sceaux, était venue inaugurer la réhabilitation du Tribunal de Grande Instance de Nice. Elle avait promis à l’époque la possibilité de décentraliser certaines chambres. La droite trouvait cette avancée trop timide ! On voit ce qu’ils en ont fait.

Sian d’Aqui : Quelle structure sera implantée à l’emplacement de l’actuelle gare du sud ?

Patrick Allemand : Vraisemblablement une structure multi-activités. Je conserve l’idée du parking souterrain, ainsi que d’un gymnase et de salles de réunion. J’y ajouterai une salle de spectacles polyvalente de 700 places (musique et théâtre), une salle de 200 places plus axée à la lecture, Sophie DUEZ parle d’un espace multi-activités consacré au corps et aux mots. Enfin, il y aura une des mairies décentralisée avec un commissariat de police municipale ouvert 24H/24.

Sian d’Aqui : Quelle est votre position sur le futur stade et quel est le délai de réalisation envisagé ?

Patrick Allemand : Je parle d’un nouveau stade d’une capacité de 26000 places, reconstruit in-situ au Ray. Je tiens au Ray parce que c’est l’histoire du football à Nice et l’âme du club. Evoquer un grand stade de 40000 personnes à l’ouest pour 2016 n’a aucun sens. C’est de la pure démagogie.
Mon objectif serait de livrer ce stade en 2011 avec démarrage des travaux en 2009.

Sian d’Aqui : Ne trouvez-vous pas légitime que Nice devienne capitale de région dans un nouveau découpage ?

Patrick Allemand : Il faut être réaliste, l’heure est plus au regroupement qu’au fractionnement des régions actuelles. Et notre région est bien équilibrée avec deux pôles, un peu à l’instar de Lyon et Grenoble en Rhône-Alpes. Plutôt que de trainer une revendication vouée à l’impasse, Nice ferait mieux de s’intéresser à ce qui bouge, à l’Euro-Région par exemple, que préside pour six mois Michel VAUZELLE. Cette Euro-Région a un véritable statut juridique, elle regroupe Rhône-Alpes, PACA, Val d’Aoste, Piémont et Ligurie. Et dans ce cadre, Nice a une position géostratégique unique. Personne n’en parle !

Sian d’Aqui : Quelles actions envisagez-vous en faveur de l’apprentissage de la langue niçoise dans les écoles, collèges, lycées et universités ?

Patrick Allemand : Notre projet s’intéresse essentiellement à l’école élémentaire qui est de la compétence de la commune. Il y aura une sensibilisation à la langue niçoise dans toutes les écoles primaires de la ville avec passage d’une convention avec l’éducation nationale, pris en charge par la municipalité, et l’ouverture d’une première calendreta en 2009, suivie d’autres, si les besoins apparaissent.

Sian d’Aqui : Avez-vous l’intention de poursuivre et/ou d’améliorer la célébration des fêtes traditionnelles niçoises ?

Patrick Allemand : Oui. Nous donnons acte à Jacques PEYRAT d’avoir eu le mérite de les remettre au goût du jour mais en donnant à la célébration de ces fêtes une dimension autre que religieuse. Tout sera fait pour concerner la population, l’associer, plus laïque, plus populaire. C’est une autre vision de faire la fête qui sera un élément de l’attractivité de notre ville aussi. Les Mais, par exemple, se feront à nouveau dans l’ensemble des quartiers.

Sian d’Aqui : Quel avenir pour le carnaval ?

Patrick Allemand : Refaire du Carnaval un évènement mondial et non en faire une fête régionale comme l’UMP le prédit, en s’appuyant sur la culture niçoise et la population, la municipalité impulsera un travail de sensibilisation de la population.

Lancer une opération : à chaque quartier son carnaval et faire du corso du carnaval de Nice le lieu de convergence de toutes les créations et les animations de la ville en s’appuyant sur les écoles par un partenariat avec l’Education nationale afin que dans le premier trimestre scolaire, les matière d’éveil aux arts aient pour support pédagogique le thème du carnaval.

Sian d’Aqui : Pensez-vous que les lieux d’expression pour la culture niçoise soient suffisants ou satisfaisants ?

Patrick Allemand : Ils sont inexistants. Même les groupes folkloriques doivent se contenter de préfabriqués. La municipalité facilitera l’accès des artistes niçois aux galeries municipales pour exposer. Plus généralement, elle encouragera et valorisera la création niçoise, y compris par la commande publique mais aussi par l’accès facilité aux structures culturelles financées par la mairie (TNN notamment).

Sian d’Aqui : Quels moyens prévoyez-vous de mettre en œuvre pour favoriser la création et la diffusion de la culture niçoise ?

Patrick Allemand : Inclure dans le cahier des charges de Nice TV, des émissions bilingues et la création de programmes en niçois. Politique de soutien à l’éducation de livres, CD, en niçois.

La création de deux évènements majeurs :
– Biennale d’art contemporain, ouverte aux jeunes créateurs niçois.
– Festival de musique latino-occitane.

Sian d’Aqui : Peut-on envisager dans les chartes relatives à l’urbanisme un volet relatif à l’identité niçoise ?

Patrick Allemand : Oui. Plusieurs dispositions sont prévues et visent à créer un label « Patrimoine d’intérêt local ». Cela vise notamment, hors périmètres de sécurité, des quartiers du Vieux Nice et du Port de Nice, à protéger les maisons niçoises d’opérations de démolition-reconstruction, à préserver notre art de vivre par la protection des clos de boules, et à préserver notre patrimoine végétal, notamment les oliviers et les agrumes.

Sian d’Aqui : Quelles sont vos propositions pour promouvoir et valoriser l’identité niçoise ?

Patrick Allemand : Incitation aux radios publiques ayant des décrochages régionaux à diffuser des chansons niçoises et à informer sur les manifestations culturelles niçoises.

Valorisation dans le réseau des bibliothèques municipales de la littérature historique et d’auteurs niçois.

Sensibilisation des scolaires à la cuisine niçoise par l’organisation périodique de repas niçois dans les écoles.
Création d’un module d’information dans les écoles primaires sur la culture et l’histoire locale.

Tout cela sont des promesses, mais la chanson « changer d’air », notre chanson de campagne écrite par Louis Pastorelli et Sophie Duez, illustre le sens de ce que nous voulons faire.

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