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21 mai 2024

Maya Malaga rêve en couleurs à Nice

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Un parcours autour du monde au départ de sa Roumanie natale et c’est finalement dans la capitale de la Côte d’Azur que cette jeune artiste a posé ses toiles et sa passion pour une première exposition remarquée et remarquable au Comptoir de l’imaginaire (10 rue Biscarra – Nice).


Née le 7 octobre 1977 à Bucarest, Maya Malaga habite, à tour de rôle, dans plusieurs villes à travers le monde, à Nantes, au Luxembourg, à Valparaiso, à New Delhi et à New York, avant de s’établir à Nice, dont elle tombe amoureuse. Après avoir effectué des études en philologie, couronnées avec une thèse de doctorat, Maya Malaga se décide d’explorer un autre univers artistique, celui de la peinture. Un premier pas dans l’Académie des Arts de Florence lui donne les bases en technique et le courage de continuer sur cette nouvelle voie.

    Son style prédominant est l'abstrait et le figuratif, mais l'oeil averti pourra reconnaître dans certaines de ses toiles des influences cubistes, expressionnistes ou de pop art. Ce désir de visiter plusieurs styles réside dans sa curiosité et sa volonté de ne pas se limiter à une seule facette de la peinture, mais d'explorer la pluralité d'opportunités qui s'ouvre devant une toile vierge. « L'univers de la peinture est trop vaste pour se cloîtrer dans un seul style » - confesse Maya. « C'est comme si on demandait à un acteur de jouer toujours le même rôle de gentil, tandis qu'il aurait pu s'exhiber davantage sous le masque d'un excellent méchant. »

    Maya Malaga fait preuve de la même soif d'exploration lorsqu'il s'agit des techniques et des supports employés. Peintures à l'huile, à acrylique, à l'aquarelle, au pinceau, au couteau, des collages, des toiles, du plexiglas, du bois, tout est permis. L'artiste se plaît à redécouvrir les techniques consacrées des grands maîtres ; elle préfère, néanmoins, inventer ses propres techniques, faire ses propres découvertes. C'est ce qui lui permet d'avoir un style original, facile à identifier, malgré la pluralité des styles et techniques employés.

    Le trait d'union entre ses créations est représenté par le choix des nuances. Cette explosion de couleurs rebelles fait dégager des toiles une énergie et un dynamisme incontestables, synonymes de la joie de vivre promue par l'artiste. « Je ne suis pas l'adepte des peintures aux tons neutres, monotones » - avoue Maya.

« Pour moi, une toile doit apporter un plus d’énergie à celui qui la regarde, elle doit être habitée par un souffle de vie, chauffée par le feu de la passion. Les couleurs vives accomplissent parfaitement ce rôle, elles représentent les veines et les artères qui permettent au flux du sang d’une peinture de circuler à travers l’organisme vivant de la toile.»

maya_adriana.jpg Interview Maya Malaga

<strong>Nice Premium : Maya Malaga, quelles seront vos œuvres exposées au Café 3D, jeudi, le 5 février ?</strong>

<strong>Maya Malaga :</strong> Les œuvres que je propose au public, dans l'espace du Comptoir de l'imaginaire, font partie de la collection “Je rêve en couleurs”. J'ai réuni mes peintures sous la thématique du rêve et de la couleur, car j'ai voulu donner à mes personnages – danseuses de flamenco, de cancan ou bien des ballerines - la chance de s'épanouir à travers leurs rêves et de s'éclater dans une explosion de couleurs vives. D’autres personnages - toujours des femmes- sont exposés nus, en train de rêver. J’ai voulu déclencher chez le spectateur des ressentis contradictoires, en me servant d’une riche palette chromatique. Dans la peinture «Femme dans un fauteuil», par exemple, les nuances pastel et irisées risquent de susciter une sensation d’abandon, de détente. En l’occurrence, la curiosité et la rêverie jubilatoire sont susceptibles d’être déclenchées en contemplant la peinture «Jeune fille qui rêve», où les  couleurs sont d’une intensité compulsive.

<strong>NP : Qu'est-ce que la peinture représente pour vous ?</strong>

<strong>MM :</strong> La peinture est un univers infini et inépuisable, où chaque artiste s'octroie le pouvoir de jouer au petit Dieu. Tout y est possible, les seules limites sont données par le cadre de sa toile et par son imagination. J'en profite pour faire pousser des fleurs sur les têtes des jeunes filles, danser des femmes-arbres ou bien chevaucher des adolescentes espiègles sur des queues de comètes.

NP : Que signifie peindre pour vous ?

<strong>MM :</strong>  Peindre c'est pour moi un jeu de cache-cache entre la réflexion et le relâchement. La réflexion proprement dite - sur le sujet, sur la thématique, sur le choix des nuances - constitue la première étape dans le processus créatif. Quand je peins, en l'occurrence, je ne réfléchis plus. Cette deuxième étape me permet de lâcher prise, de me déconnecter de la réalité, de laisser mon imagination se reposer dans les volutes et les caresses de mon pinceau sur la toile. Je comprends pourquoi on conseille l'acte pictural comme thérapie. C'est, en effet, une manière ludique de méditer, de se libérer l'esprit.

NP : Les couleurs sont au centre de vos œuvres; pourquoi ?

<strong>MM :</strong>  C'est ma façon d'exprimer la joie de vivre. Je peins mes émotions et mes sensations à travers la vivacité des couleurs. C'est aussi un moyen de déverser sur la toile vierge l'énergie qui m'habite. Je m'amuse à transmettre, à travers une tonalité violette, un état d'âme ou à évoquer le désir, à travers une teinte orangée. Et surtout, j'adore réunir sur un même support toutes mes couleurs préférées, qui m'apaisent ou qui me font vibrer. C'est le flux des couleurs qui donne du dynamisme à une toile, les lignes ne sont là que pour les détenir, les emprisonner.

NP : Vous êtes passée par l’Académie des Arts de Florence, quels souvenirs en gardez-vous ?

<strong>MM :</strong> De magnifiques souvenirs! Ça a été un privilège pour moi d'apprendre l'art de la peinture dans le berceau d'une époque bénie, la Renaissance. De plus, j'ai eu la chance d'avoir des professeurs passionnés, qui ont su m'apprendre les techniques de base et m'insuffler le courage nécessaire pour entamer, par la suite, une carrière de peintre. Enfin, mon rêve ne fait que commencer. J’espère pouvoir le faire partager avec un maximum de gens, passionnés par l’art, et qui n’ont pas peur de rêver en couleurs... 

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