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18 mai 2024

Box-office: Un homme pressé de Hervé Minram

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L’argument : Alain est un homme d’affaires respecté et un orateur brillant. Il court après le temps. Dans sa vie, il n’y a aucune place pour les loisirs ou la famille. Un jour, il est victime d’un accident cérébral qui le stoppe dans sa course et entraîne chez lui de profonds troubles de la parole et de la mémoire. Sa rééducation est prise en charge par Jeanne, une jeune orthophoniste. À force de travail et de patience, Jeanne et Alain vont apprendre à se connaître et chacun, à sa manière, va enfin tenter de se reconstruire et prendre le temps de vivre.

C’est ce qui est arrivé à Christian Streiff en 2008. Homme d’influence, grand patron qui a fait les beaux jours du CAC 40, il occupait les postes de directeur général de Saint-Gobain, de président d’Airbus et de PSA Peugeot Citroën, avant de devoir cacher sa maladie au grand public afin de ne pas inquiéter les actionnaires.

Sa longue rééducation et les leçons de son AVC, il les a couchées sur le papier dans son ouvrage « J’étais un homme pressé », dans lequel il relate notamment comment, ne pouvant plus travailler et ayant perdu la mémoire exceptionnelle qui faisait de lui l’un des patrons les plus craints et respectés du milieu automobile, il a été licencié après des années de bons et loyaux services.

En se lançant en solo après plusieurs films réalisés en collaboration avec Géraldine Nakache, Hervé Mimran a cherché à révéler quel homme se cachait derrière le grand patron, confronté soudainement à la fragilité de la vie et à une reconstruction qui n’était pas prévue dans son agenda.

Suite à son AVC, le personnage incarné par un Fabrice Luchini tout en vulnérabilité, est trahi par une entreprise pour laquelle il avait tout donné jusque-là. En perdant son travail, cet homme qui ressemble à tant d’autres et doit faire face aux drames de son existence avec les armes qui sont les siennes, comprend qu’il est temps de se poser, de réfléchir et de prendre du temps pour lui et ses proches.

Le personnage de Leïla Bekhti, qui s’oublie tout autant que son patient au profit de son emploi, apporte une tendresse considérable à des personnes trahies par leurs propres corps, et à un film qui s’attarde sur tous ces gens et toutes ces petites choses à priori sans importance que l’on perd tout au long de sa vie.

« Je me reposerai quand je serai mort », disait Christian Streiff. S’il est vrai que tout peut arriver à tout moment, autant ne pas attendre jusque-là.

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