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16 mai 2024

JO Paris 2024: risque ou chance? 5 chances pour Ivan Coste-Manière ( CROS Côte Azur)

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Ivan Coste-Manière , président du Comité Régional Olympique de la Côte d’ Azur, est un des acteurs majeurs du sport azuréen et régional.

Sportif accompli ( athlétisme) , il participe à diverses instances sportives internationales.


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Paris a été désigné par le CIO ville-hôte des Jeux 2024. Comment avez-vous vécu cette annonce ?

Un intense soulagement, et quelque part un sentiment de satisfaction du travail accompli. Mais aussi ce sentiment de décharge d’adrénaline compte tenu de l’immensité des missions à remplir très rapidement et sur les 7 années qui nous séparent de ce rêve enfin réalisé. Il y a le fantasme et la jouissance… Charge pour nous représentants du mouvement olympique et sportif de satisfaire ces attentes, de continuer à fédérer les énergies… de les rendre positives pour qu’elles soient le plus fertiles et dynamiques possibles. Et maintenant un optimisme serein avec une motivation sophronique. Le CROS Côte d’Azur aura un rôle lourd avec sa représentativité indéniable, et même en période de fusion compte tenu de la mise en application de la loi NOTRe, si l’on considère que les élus azuréens représentent une cohorte en ordre de bataille, avec des Présidents de Fédérations d’importance, ou encore des membres de CA d’organes nationaux tels que COSMOS, le CREPS PACA et ses labels Grand INSEP etc… A titre personnel je suis radieux de me trouver impliqué au sein de l’Académie Nationale Olympique Française, du Cercle Français Pierre de Coubertin, et a fortiori en tant que Vice-Président de l’Association Francophone des Académies Olympiques. Les Jeux, nos Jeux, ont besoin de continuer à s’appuyer sur toutes les énergies et tous les réseaux.

Avec le recul, quel sentiment vous inspire cette longue campagne de candidature avec ses moments d’incertitude et d’espoir ?

Mon premier réflexe s’apparente à une forme de soulagement. Quatre candidatures infructueuses, cela donne quasiment la … peur de la victoire. Pas chez un sportif… Jamais.
Ce mental forgé par les entrainements, les compétitions, les victoires et les défaites, c’est cela qui manquait à nos candidatures précédentes. Et je n’ai jamais subi ces variations d’optimisme…. Qui auraient influencé le résultat de manière négative.
Je parlais de sophronisation plus tôt. Nous y avons cru, le CROS, les CDOS, les clubs, les sportifs, ceux de tous les jours comme ceux des Dimanches.

Et malgré ce sentiment proche du « enfin » de soulagement, je n’oublie pas que l’enjeu était de taille, compte tenu du fait que nombre de pays, de villes, dans le monde rêvent aussi des JO et que nous avons la chance de faire partie du cercle très fermé des multirécidivistes de l’organisation des Jeux… Trois « victoires », cela donne des responsabilités encore plus denses. Paris 2024, nos Jeux, cela se doit d’être une réussite totale, en même temps que le coup d’envoi d’un véritable projet… de société.

Quels ont été les faits décisifs pour que Paris l’emporte ?

La cohérence de la candidature. Dense, solide, étayée, polie par les échecs précédents, par la richesse des informations cumulées dans les 25 dernières années… depuis Albertville et la modernisation réelle et immuable des Jeux. Même les candidatures malheureuses de Nice ou d’Annecy… à quelque niveau que ce soit ont enrichi ce dossier. En outre je rentre d’une conférence sur l’Intelligence Economique et l’Influence, avec nos amis Jacqueline Sala, la Rédactrice en chef de Veille Magazine, et Benjamin Lehiany, Directeur Scientifique du MSc. International Strategy & Influence à la SKEMA Business School sur cette thématique, les leviers, les lobbies, les influences, les faits saillants… Pour une fois, les égos ont su se taire. Le discours est tout de suite devenu apolitique, monolithique et cohérent, sportif… Une démonstration de valeurs olympiques, de la part des descendants de Coubertin. Et je rajoute la reconnaissance sans équivoque des stars, des sportifs qui ont porté l’étendard, sabre au clair, de ceux qui ont su être au niveau de notre ami Lord Sebastian Coe, avec en tête bien évidemment l’exceptionnel Tony Estanguet….

Pour paris, organiser les Jeux représente une chance ou un risque ?

Avec une question aussi fermée, on ne peut répondre. Bien sûr qu’il y a un risque, mais de bien moindre envergure que ceux pris par Athènes en 2004 ou par Rio en 2016. L’existence de multiples structures et installation est rassurante, et elle permet d’amoindrir les montants des budgets d’investissements et les risques. Je préfère y voir d’abord et avant tout des chances multiples et qui s’adressent à nous tous.
Chance que notre pays « des droits de l’homme » face enfin entendre la voix de l’égalité des chances : les Jeux Paralympiques, à Paris, cela doit être le virage de cette égalité tant de fois évoquée et si souvent différée. Un athlète est un athlète, avec son abnégation, son courage, sa grandeur…
Chance de relancer une dynamique conquérante, ambitieuse, et positive pour notre pays qui se doit de rêver en plus grand, de retrouver de la couleur et d’irradier de ce sourire omniprésent tout un monde francophone pour qui le mot leadership n’a pas encore trouvé de véritable synonyme en français. Un véritable tremplin pour l’Association Francophone des Académies Olympiques et les autres structures concernées par la Francophonie.
Chance pour les territoires, pour les aménagements, les infrastructures, les installations sportives, les collectivités territoriales et les pratiquants licenciés ou pas sur chacune des zones irriguées par une épreuve des Jeux, quelque discipline que ce soit, et toutes disciplines confondues.
Chance pour le développement durable et la nomination du Délégué Interministériel aux Jeux qui est à l’interface de …17 Ministères vient à point nommé ce 13 Septembre dernier
Chance pour le mouvement olympique et sportif, pour la santé, pour les équilibres intergénérationnels, pour les entreprises…

Cette nomination va-t-elle changer l’image que la France se fait du sport ?

Quand je parlais de santé, je pensais à cela, entr’autre. Redonner ses lettres de noblesse au sport à l’Ecole, comme cela est par exemple le cas chez nos voisins scandinaves ou allemands. La performance professionnelle, hygiénique, psychologique a besoin de sport. La performance du salarié au niveau de l’entreprise, de même que celle du citoyen au niveau de notre pays en a également besoin ? Le Baron de Coubertin n’est pas une simple image d’Epinal qu’il convient de dépoussiérer en temps de candidature olympique. L’olympisme n’est pas une philosophe passéiste et désuète. Une philosophie, cela se vit, se développe, amplifie les résultats. Il est urgent que la France vise plus loin, plus haut, plus fort que les lamentations cèdent la place aux ambitions et aux victoires grâce à la plus belle école de vie et de loisir.
Nous avons 7 ans pour placer le sport au cœur de la société, dans notre quotidien et pour partager nos valeurs olympiques l’excellence, l’amitié et le respect avec tous

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