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16 mai 2024

Un quart de siècle pour le MAMAC de Nice

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Le musée d’art moderne et d’art contemporain fête ses 25 ans. A cette occasion et pour célébrer dignement cet anniversaire, le M.A.M.A.C a sorti de ses réserves 200 œuvres rarement, voire, jamais exposées. Le public pourra les admirer jusqu’au 10 mai 2015.

COLLECTOR va nous faire découvrir l’art des années ‘60’ à nos jours.

Pop’art, minimalisme, art conceptuel ou supports-surfaces, tous ces thèmes, ces courants artistiques vont se dévoiler au cours de notre visite. Yves Klein, Nikki de Saint Phalle, incontournables seront les clous de la visite. L’une pour ses ‘Nanas’ et l’autre pour ce bleu, mariage du ciel et de la mer, sont connus du grand public.

Le Pop’art et sa dénonciation de la société de consommation nous montre des objets surdimensionnés, une caricature du consumérisme. Les artistes minimalistes réduisent la représentation artistique à son essentiel, une vision dépouillée des sentiments et de l’émotion, un art brut ! Le groupe ‘70’ s’intéresse surtout aux constituants d’un tableau : toile, châssis, pigments et sujets.

Le tableau est ainsi libéré des contraintes d’espaces et semble se poursuivre au-delà de la toile. Cette décomposition de l’œuvre, son analyse minutieuse et précise donne une autre approche de la toile. Les nouveaux réalistes intègrent l’objet dans l’œuvre ou l’œuvre dans l’objet, par collage et assemblage de matériaux récupérés, objets souvent hétéroclites issus du quotidien urbain ou industriel. Rien ne se perd, tout se régénère, pourrait être leur devise.

Les œuvres de l’art avec Yves Klein, sculptures, tableaux et œuvres éphémères dont la trace ne survie qu’à travers des films et des photos.

Niki de Saint Phalle a pour pinceau : un fusil ! Ben ne s’arrêtera jamais, tout comme la vie, il est éternel. Nous sommes ici avec l’école de Nice et Fluxus. Intégrer l’art au quotidien. Certains artistes de cette école, entendons ici le mot école dans son sens : courant de pensée, rejettent l’académisme et sont pour la plupart inclassables. Sosno, Arman et sa Tulipe !

On l’a vu détruire un salon, dynamiter une voiture, art ou provocation ? On ira encore plus loin avec Pinoncelli n’hésitant pas à vandaliser des fontaines de Duchamp, certes des répliques. Si Faust a vendu son âme au diable, Pinoncelli a cédé la sienne pour 1 franc à Ben.

Chrysalide, on n’hésite pas à citer cette phrase de Jean Paul Sartre : « Une vie, c’est fait avec l’avenir, comme les corps sont faits avec du vide. » Phrase contradictoire, sauf si le philosophe considère la vie comme étant extérieure au corps. Le corps, se fracture, est moulé et décomposé, il apparait bien seul, vide, comme s’il manquait quelque chose.

La robe faite de bouteilles en plastiques bleues, pourrait s’apparenter aux nouveaux réalistes. En fait ces artistes s’imbriquent les uns dans les autres. Le corps, la mort, l’après ou le non après, ici c’est question de Foi et même un athée en proclamant qu’après il n’y a rien, il définit cet après qui donc existe.

On a parlé de philosophie, on arrive ainsi au terme de notre visite avec le japonais On Kawara. Ce dernier mêle des éléments graphiques et picturaux, créant une nouvelle écriture. Or une lettre, n’est-elle pas finalement un dessin ? Et un texte, une suite de dessins ?

Anne de Staël nous donne la réponse : « Composer revient à exposer une chose unique. » La toile Composition, œuvre de Nicolas de Staël, peinte à Nice en 1943, une belle conclusion pour une exposition unique.

Thierry Jan

Auteur/autrice

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