Récupération de Donnèe
20.8 C
Nice
20 mai 2024

Amnesty International : Les gouvernements préfèrent les belles paroles à la protection des civils

Derniers Articles

L’année écoulée a été terrible pour celles et ceux qui cherchent à défendre les droits humains, et aussi pour les hommes, les femmes, les enfants qui vivent dans des régions en proie à la guerre.
Cependant, dans le monde entier, les dirigeants politiques se sont montrés incapables de protéger les personnes qui en ont le plus besoin.
Le droit international humanitaire, qui s’applique aux situations de conflit armé, est
parfaitement clair. Les attaques ne doivent jamais viser les civils.
Le principe de la distinction entre civils et combattants est une garantie fondamentale pour celles et ceux qui sont pris dans la tourmente des guerres.

Avancées en matière de droits humains constatées

L’année 2014 a été marquée par l’entrée en vigueur, après plus de 20 ans de mobilisation, du Traité sur le commerce des armes, signé par 130 pays et ratifié par 62. Cet instrument fournit un cadre destiné à limiter les transferts internationaux d’armes et de munitions. S’il est appliqué, il permettra de sauver des milliers de vies.

Au mois de décembre, 117 pays ont voté en faveur d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies visant à instaurer un moratoire sur les exécutions, dans la perspective d’une abolition totale de la peine de mort dans le monde. Depuis la dernière résolution de ce type, en décembre 2012, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Fidji, le Niger et le Suriname ont changé d’attitude et décidé de voter en faveur du moratoire, tandis que Bahreïn, le Myanmar, Tonga et l’Ouganda passaient du camp des opposants à celui des abstentionnistes.

Le rapport publié en décembre par la Commission spéciale du Sénat américain sur le
renseignement sur le programme de détention mis en place par l’Agence centrale du
renseignement (CIA) dénonçait non seulement en détails les abus scandaleux qui ont été commis, mais également l’ampleur de la complicité de certains pays européens ayant accueilli des sites de détention secrets ou ayant plus généralement aidé le gouvernement américain à organiser le transfert illégal, la disparition forcée et la torture et autres mauvais traitements de dizaines de détenus.

La situation en Europe

En septembre, l’Union européenne (UE) a initié une procédure contre la République tchèque pour atteinte à la législation communautaire contre la discrimination (directive dit « sur l’égalité raciale »), concernant la manière dont les Roms étaient traités dans le domaine de l’éducation.

En Espagne, un projet de loi qui aurait considérablement compliqué l’accès à l’avortement légal et sans danger, et mis en péril la santé et la vie même de nombreuses femmes et filles, a finalement été abandonné.

Au mois d’avril, la Cour européenne de justice a estimé que la directive de l’UE sur la
conservation des données, qui exigeait des États membres qu’ils stockent les données relatives aux télécommunications des citoyens, était illégale et que ladite conservation constituait une violation du droit fondamental des personnes à la vie privée.

Le militant bélarussien des droits humains Ales Bialiatski a été libéré en juin, après trois années d’emprisonnement.

Un nombre croissant de pays ont accordé l’égalité des droits aux couples du même sexe et, pour la première fois depuis 2010, la marche des fiertés de Belgrade a pu se dérouler, en septembre, ce qui constituait une victoire majeure pour toute la communauté LGBT de Serbie.

En juin, le Royaume-Uni a été contraint de révéler une politique secrète mise en place par le gouvernement, qui consistait à faire surveiller tous les comptes Facebook, Twitter, Youtube et Google du pays. Ces aveux sont intervenus dans le cadre d’un procès intenté par plusieurs groupes de défense des droits humains afin de déterminer l’ampleur des mesures de surveillance d’Internet mises en place par les autorités britanniques.

Au mois de juillet, soit deux ans après avoir été emprisonné pour le rôle qu’il avait joué dans les manifestations essentiellement pacifiques de la place Bolotnaïa, à Moscou, Mikhaïl Kossenko a été libéré de l’établissement psychiatrique fermé où il était interné. Sa condamnation n’a toutefois pas été annulée.

Auteur/autrice

spot_img
- Sponsorisé -Récupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de Donnèe

à lire

Reportages