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16 mai 2024

L’Europe doit développer une solidarité commune

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Le philosophe allemand Jürgen Habermas a évoqué le présent et l’avenir de l’Europe au cours d’une conférence lors du 23è Congrès international de philosophie. Il a déclaré que « les gouvernements qui ont imposé des programmes d’austérité doivent assumer la responsabilité des conséquences ». Habermas a par ailleurs noté que, pour éviter la montée des nationalismes, il faut une réelle sensibilité pour la politique de coopération.


europe-31.jpg Le gouvernement d’Angela Merkel somme les pays du Sud de se réformer en profondeur, tout en rejetant la responsabilité des conséquences de cette politique de crise. Une attitude délétère pour l’Europe, à quelques semaines des élections allemandes.

Grâce au succès de l’unité européenne, l’Allemagne divisée comme l’Allemagne réunifiée est manifestement dans l’intérêt de la République fédérale que rien ne change à cet égard.

Ce cap inflexible fait que le gouvernement d’Angela Merkel impose sa feuille de route anticrise pendant que la politique de rachat de la Banque centrale européenne lui apporte un soutien inavoué.

Alors qu’elle ne représente qu’un seul des 28 Etats membres, Angela Merkel peut faire valoir sans entraves les intérêts nationaux allemands ou tout au moins ceux qu’elle juge tels.

Le gouvernement allemand tire avantage de la domination économique du pays, et même un avantage disproportionné. Cette souveraineté fictive est bien commode car elle dispense le partenaire le plus solide d’avoir à tenir compte des répercussions négatives que peuvent avoir ses politiques sur les partenaires les plus faibles.

Une situation que Mario Draghi [le président de la BCE] avait dénoncée voilà un an déjà, expliquant « qu’il n’était ni légitime, ni viable, que certains pays mènent des politiques économiques susceptibles de nuire à l’économie des autres Etats membres de la zone euro ».

On ne le répétera jamais assez : les conditions peu optimales dans lesquelles la zone euro opère aujourd’hui sont imputables au défaut de conception d’une union politique inachevée. Seule une politique budgétaire, économique et sociale commune, ou à tout le moins concertée, permettrait de niveler ces disparités à moyen terme.
Fâcheuse posture

La politique européenne est dans une impasse: une réforme institutionnelle – qui demandera du temps – s’impose, aussi impopulaire soit-elle. On ne parle pas ici d’une broutille, mais d’un projet dans lequel les hommes d’Etat les plus éminents d’Europe ont investi des efforts considérables depuis plus d’un demi-siècle.

Toute solution politique de bon sens devrait éviter de persister dans le court terme et les barguignages à huis clos sur des détails, ce qui est actuellement la manière de procéder.

L’ Europe est-elle en perdition ? Il existe des situations exceptionnelles dans lesquelles la perspicacité et l’imagination, le courage et le sens des responsabilités des dépositaires du pouvoir influent sur le cours des choses.

L’Europe doit façonner la feuille de route à sa guise sans enfumage et paternalisme.

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