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19 mai 2024

Happy Mem : votre nouvelle appli niçoise préférée ?

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L’entrepreneur Michael Mercado travaille sur la sortie de son application « HappyMem », depuis quelques années. Montage vidéo entre amis ou en public, le niçois de 28 ans travail d’arrache-pied sur le développement de son projet.


NP : HappyMem à t-elle été créée par passion ?

MM : Depuis que je suis au collège, je note des idées d’applications. Certaines personnes ont eu les mêmes idées que moi, et ont lancé leur application. Moi, j’étais trop jeune pour lancer mon propre projet.
Je suis passionné à 100 %. Je travaille sur mon application depuis pas mal de temps. Je peux y passer des heures sans m’en rendre compte.

Nice-Premium : Quand l’application a-t-elle été créée ?

Mickaël Mercado : En 2016, j’ai fait une vidéo d’anniversaire pour ma grand-mère et je me suis rendu compte qu’il y avait certaines difficultés que je pourrais simplifier. Après mes études en 2017, j’ai commencé à contacter des personnes pour lancer le projet. Donc l’entreprise a commencé à exister en 2019, mais c’est que depuis octobre 2021 que la version 1.0 est en ligne.

NP : Quel est votre parcours scolaire ?

MM : J’ai fait un DUT en statistique informatique, après, pour baser mes connaissances en finances, j’ai fait 3 ans à l’IAE en management et finances. Aujourd’hui, j’ai une double-casquette, je suis à la fois salarié et entrepreneur.
Pendant mes pauses ou mes weekend, je suis à fond sur l’application. C’est très prenant comme projet. Je voulais essayer cela avant mes 30 ans et m’engager dans d’autres choses dans la vie. C’est une très belle expérience.

NP : Comment avez-vous développé l’application ?

MM : J’ai eu la chance d’avoir fait des études en gestion. La première étape est de trouver comment protéger le concept de l’idée de l’application. J’ai trouvé qu’on pouvait faire des premières protections comme la lettre Soleau qui regroupe mes idées, que j’ai ensuite envoyée à un huissier. Ce dernier prononce que, légalement, j’ai eu telle idée a telle date. Si plus tard, quelqu’un a la même idée que moi, j’aurai la priorité sur le projet, grâce à la lettre Soleau.
Ensuite j’ai commencé à chercher des prestataires. J’ai d’abord travaillé avec des étudiants de Sophia Antipolis. La première version n’était pas bien terminé et ça le rendu faisait un peu « enfant », puisque ça manquait d’expérience professionnelle. J’ai alors renouvelé mes recherches pour trouver un autre prestataire.
J’ai contacté une agence de marketing à Monaco pour qu’ils puisent développer mon application. La personne qui m’a parlé m’a dit qu’elle ne travaillait pas dans cette branche, mais qu’elle avait travaillé avec un expatrié français qui lui, travaille pour des projets français depuis l’Ukraine. Ils m’ont mis en avant, alors que je suis jeune actif et que je n’avais pas encore demandé de subventions ou autre. C’était très avantageux puisque le prix n’est pas le même en Ukraine qu’en France.
On a fait un re-design d’HappyMem, un premier devis et aujourd’hui l’application est disponible sur iPhone. À présent, on travaille sur la version 1.5.

NP : Avez-vous pris l’initiative de créer l’application seul ou vous êtes vous associé avec des amis ?

MM : L’idée, je l’ai eu seul. C’était un peu compliqué au début parce qu’un projet, c’est un regroupement de moyens techniques et financiers, un bon timing (être le premier à avoir l’idée) et l’idée en elle-même.
Pour les moyens financiers, tout vient de ma poche et les moyens techniques, je ne les avais pas. J’ai donc fait des études en gestion des finances. Aujourd’hui je travaille en tant que salarié dans une boite d’informatique des finances et je suis auto-entrepreneur.

NP : Qu’est ce qui différencie HappyMem des autres applications de montage vidéo ?

MM : Le concept de l’application est le montage vidéo participatif. Il est parfait pour créer une vidéo d’anniversaire surprise, ou pour un mariage ou autre type d’événement. C’est ce qui différencie HappyMem des autres application du même genre. L’application permet de créer du contenu original où le résultat final sera une compilation de la créativité de chaque participant.
Ce qui est original et nouveau dans ce concept, est le fait de rassembler, via une vidéo participative, des personnes partageant un même projet, ou une même passion.
À mon humble niveau, mon objectif n’est pas de concurrencer Facebook ou Instagram par exemple, mais d’apporter une plus value sur ces réseaux sociaux, en terme de contenu vidéo créatif et original tout en étant la french touch des applications mobiles dans le domaine des réseaux sociaux et du montage vidéo.

Quand j’ai eu l’idée, j’ai d’abord cherché si le concept existait déjà sur l’Apple store, et Google store. J’ai essayé de voir s’il y’avait des articles…mais en vain. Le timing était parfait. Quand une personne à une idée d’application, il y aurait au moins 8 autres personnes dans le monde susceptible d’avoir la même idée.
D’ailleurs une autre personne a eu la même idée que moi, et, pas de chance, il est aussi en France. Nous partageons la même finalité mais nous faisons les choses différemment, et ça fait une bonne concurrence. On essaie tous les deux de grandir.

NP : Avez-vous eu des retours sur l’application ?

MM : J’ai une page Instagram sur laquelle je mets des vidéos, mais aussi le tuto pour savoir comment utiliser l’application. J’ai donc mis un exemple de mariage, d’anniversaire, mais aussi de l’événement professionnel en collaboration avec la marque Asics. Nous avons couru et chacun a montré son événement préféré du running. Tout le monde a partagé et nous en avons fait une vidéo. Les gens ont re-posté les vidéos, et pour l’instant c’est un bon signe.
J’ai entre 200 et 300 utilisateurs pour le moment, mais ce n’est que le début.

NP : HappyMem est une application niçoise, a-t-elle été soutenue par la ville et les niçois ?

MM : Au départ, j’ai travaillé avec un prestataire niçois, de Junior entreprise, basée à l’université d’informatique et polytechnique de Nice Sophia-Antipolis. l’entreprise regroupe les meilleurs étudiants de la fac, qui réalisent des projets professionnels à côté de leurs études pour se faire une première expérience sur leur CV. Malheureusement, la collaboration n’a pas abouti car il y’avait un manque d’expérience. J’ai donc décidé de changer de prestataire.
Je suis également suivi par une association Niçoise qui s’appelle Couveuse 06. Elle me permet de me structurer et de faire un point avec eux tous les mois. Ils me mettent en relation avec d’autres personnes/entrepreneurs. Mais pour l’instant, je n’ai pas encore de suivi financier.
Mon ancien collègue était prêt à investir pour Happy Mem. J’ai refusé car pour le moment, je ne cherche pas à avoir de collaborateur.

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NP : Happy Mem estelle gratuite ?

MM : Elle est 100% gratuite. En revanche, il y’a un abonnement payant pour ceux qui le veulent. Pour l’instant, l’idée n’est pas de me faire de l’argent mais une communauté. Une fois que l’on aura une grosse communauté, nous pourrons normalement monétiser l’application en faisant payer pour une utilisation sans publicité par exemple.

NP : Pourquoi l’application est-elle en anglais ?

MM : Au début je voulais la faire en plusieurs langues, mais pour une question de budget, j’ai décidé de la faire uniquement en anglais pour le moment. En plus, cette langue est utilisée dans la majorité des pays.

NP : Votre famille/amis utilisent-ils HappyMem ?

MM : Oui, bien sûr. Comme je fais tout moi-même, et que je cherche à gérer le budget, j’ai créé un groupe Facebook avec mes amis, pour remplacer les bêta testeurs. Puis je leur ai demandé de tester l’application, en étant le plus objectif possible.
La première vidéo sur mon application était une vidéo d’anniversaire pour ma copine, avec ses amis provenant du Canada, du Portugal, d’Angleterre…
Le problème est qu’HappyMem est une application utilisé pour les événement. Donc les utilisateurs la télécharge pour un événement puis n’y vont plus.

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