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23 avril 2024

35e bougie soufflée pour le Festival International de la Plaisance à Cannes

Du 11 au 16 septembre se tient à Cannes, la 35e édition du Festival International de Plaisance. Un meeting qui réunit professionels du nautisme, clients potentiels et curieux. Le littoral cannois s’est ainsi paré de ses plus beaux bijoux et promet de repousser encore et toujours les limites du luxe et de l’élégance.


fipcannesimagearticle.jpgDu vieux port en passant par le port Pierre Canto, Cannes accueille en son sein, les saints des saints; 500 bateaux à flots, 580 bateaux, 55 bateaux d’occasion, et 445 neufs, 425 exposants, 80 000 m2 de surface d’exposition, 33 kilomètres de pontons, 6 restaurants, une connection directe par hélicoptère, deux traversées maritimes … Et tout ça sous l’oeil attentif du tapis rouge que les 50 000 visiteurs attendus sont prêts à fouler.

Le savoir-faire à la française est bien présent sur le salon mais attention, le Festival est dit international et il tient ses engagements puisqu’il est devenu un évènement incontournable du nautisme; pas moins d’un exposant sur deux est étranger et 34 nationalités sont à l’honneur. Un rayonnement international croissant avec l’apparition de nouveaux pays comme la Russie ou les Etats-Unis.
Des grands bateaux et des plus petits, des voiliers comme des bateaux moteurs s’accaparent les quais parmi les plus prestigieux au monde. Mais pas seulement, tous les secteurs d’activités du nautisme exposent, on retrouve donc l’acastillage, l’aménagement d’intérieur et décoration, l’équipement éléctronique de bateaux, les prestations de service comme les assurances, les motoristes et aussi les vêtements, bref de quoi rhabiller toutes les envies, tous les désirs.

Pour cette 35e édition, c’est un anniversaire d’une folie luxueuse que célèbre la ville de Cannes. Et qui dit anniversaire, dit cadeau, ce sont 150 avants-premières qui s’offrent au public mais aussi et surtout le bateau le plus grand puisque pour la première fois de son existence, le festival accueille un joyau inestimable de plus de 60 mètres qui porte bien son nom : «Diamonds Are Forrever». D’ailleurs, il est la propriété d’un fan de James Bond connu et reconnu, John Staluppi. Comme quoi, la mission impossible a été relevé avec brio !
Des jetées Albert Edouard au Pantiero, en passant par le Quai Max Laubeuf et sans oublier le Quai Saint Pierre, le salon prend de l’ampleur histoire de mieux faire tourner les têtes.

Enfin, un hall de 5000 m2 a été aménagé au milieu du salon;cet «Espace Riviera» permet la rencontre entre exposants et clients pointilleux mais aussi entre professionels du secteur. Un secteur qui semble avoir besoin de faire le point pour mieux appréhender l’avenir. Mercredi soir, un débat était organisé en présence de la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) Nice Côte d’Azur, de la FIN (Fédération des Industries Nautiques) et de professionels venus en quête de réfléxions voire de réponses concrètes.

Pour Gérard Lachkar, administrateur de la FIN, le partenriat avec la CCI est «essentiel» et aide à «répondre aux attentes des métiers du secteur». Bernard Kleynhoff, président de la CCI Nice Côte d’Azur souligne, quant à lui, le besoin de soutien et d’accompagnement de l’industrie du nautisme. Il rappelle que le nautisme dans la région représente 5000 emplois et deux millions de chiffre d’affaire direct soit près d’un quart du chiffre d’affaire de la filière. Les deux organismes sont donc prêtes à poursuivre, plus que jamais leur collaboration et se mettent au service des entreprises de nautisme pour mieux les informer et dans le souci d’une «relation de proximité».

Le débat prend forme et est articulé autour d’une question très large : «Comment vont les affaires ?» Et à cette question, les professionels ont, semble-t-il, la même réponse : «l’attentisme» des clients. Des acheteurs devenus frileux quant à l’idée de l’inconnu question finance (impôts); «tous ces dossiers en suspens deviennt gênants» nous confie un vendeur de catamaran chez Nautitech. Les clients potentiels ne savent donc pas où ils mettent les pieds mais ce qui est sur c’est que cette «envie de naviguer» revient en force pour cet employé de Shipchandler qui, lui, attend les salons d’automne et le Nautic Paris pour se «positionner».

Le chiffre d’affaire est donc souvent mis a mal dans le secteur : -10 %. Et puis ce n’est pas tout, le nautisme connaît bien d’autres problèmes comme la déconstruction ou pire encore, la cruelle problématique des places de port. Ainsi, les ports français n’ont plus aucune capacité d’accueil, les armateurs se rabattent donc vers l’Italie, l’Espagne ou encore Malte. Denis, dans le négoce de bateaux, met en garde et assure qu’ils sont en train de «devancer la France» par des stratégies d’accueil performantes.

Du côté de la CCI Nice Côte d’Azur, des actions sont menées en faveur des professionels du secteur : lamise en réseau des entreprises (e-communauté), l’information concernant les mesures fiscales et douanières (un guide y est dédié), l’accompagnement avec la création d’une licence professionnelle à Cannes par exemple.

Si le nautisme est un monde qui continue de faire rêver les plus grands, il n’en reste pas moins un secteur touché par la crise de l’intérieur mais tous ces professionels passionés assurent qu’ils réagiront pour que jamais ne s’éteigne la superbe flamme du nautisme Made in France.

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