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18 mai 2024

Présidentielle UMP : François Fillon veut un parti démocrate et exemplaire

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Dans sa tournée dans les villes françaises pour présenter sa candidature à l’élection à la présidence de l’UMP en programme le 18 novembre prochain, l’ancien premier ministre du Gouvernement de Nicolas Sarkozy a fait étape à Nice, fief de l’un de ses soutiens les plus importants, Christian Estrosi, maire de la ville et président de la Métropole (soutien de la dernière heure et possible crypto-candidat à la même fonction pendant quelques semaines) mais surtout d’un de ses bras droit de cette campagne, le député et président du Conseil Général Eric Ciotti.


ump-fillon.jpg Les troupes des militants ayant été pressenties et encadrées et les sympathisants étant venus en grand nombre, la salle était bondé avec plus de 2 500 personnes présentes, encore plus que le 4 mai dernier quand le même François Fillon avait clôturait la campagne électorale du candidat… Sarkozy.

Cette fois-ci c’était en son propre nom que l’ancien premier ministre s’adressait à un public acquis à sa cause: tous les députés et sénateurs UMP présents à l’exception de Michèle Tabarot, député et maire du Cannet, s’étant déclarés en son soutien pour l’élection à la présidence du parti.

Ce qui a permis à celui que Nicolas Sarkozy définissait comme « son collaborateur » de montrer ses griffes et surtout d’ouvrir les ailes pour un vol vers la victoire dans cette compétition interne a l’UMP qui aura une signification et un impact bien plus large et important : La place du leader de l’opposition et, surtout, du probable futur candidat de la droite et du centre à la présidentielle de 2017.

Précédé par Eric Ciotti, Jean Leonetti (ancien ministre et député maire d’Antibes) et le toujours redondant Christian Estrosi qui se sont chargés de réchauffer le public avec des réquisitoires tout azimuts contre les socialistes au pouvoir (comme on est bien à l’opposition pour pouvoir critiquer les autres !), François Fillon a présenté son projet de redressement national du parti exprimant ses propos d’un ton faussement modéré : En réalité, lui aussi n’a pas manqué l’occasion de dire tout le mal possible des décisions et mesures prises par le Président de la République et son gouvernement jusqu’à ce jour.

Mais, on le sait bien, la politique étant l’art du possible et parfois de l’impossible, voilà un François Fillon dans le rôle d’accusateur d’ une majorité politique et parlementaire élue il y a quelques mois en lieu et place d’une autre, de laquelle il était une pièce maitresse, et qui était en place depuis 10 ans !

Dans cette curieuse déclinaison du principe de la responsabilité renversée, François Fillon a tout de même brossé une première esquisse de « son » UMP : Un mouvement politique qui se veut fortement unitaire, ouvert à la démocratie interne (primaires à chaque occasion et même referendum parmi les inscrits pour les thèmes les plus importants) axé sur trois « pactes » avec les citoyens de droite, du centre et de gauche modérée : Productif, européen et national, chacun d’eux ayant une forte flexibilité de contenu et une application en fonction de la situation et des circonstances.

Pour en finir, François Fillon annonça l’équipe qui le secondera en cas d’élection et qui assurera la gouvernance d’un parti qui veut relancer pour 2014 à l’occasion des municipales : Laurent Wasquiez sera son Vice-président, Valérie Pécresse la secrétaire générale et numéro deux du parti (quota de parité oblige) et Eric Ciotti son adjoint.

Surprise ou pas… La nouvelle officielle dite devant un public pour la plupart niçois ne fut pas écoutée sans intérêt : Eric Ciotti devient un des membres du « inner circle » du plus que probablement futur chef de parti et, comme on l’a déjà dit, surtout de l’opposition au sein de laquelle il embrasse de fait une carrière nationale.

Son engagement de la première heure à côté de François Fillon, quand les paris donnaient vainqueur le secrétaire général sortant Jean-François Copé, lui ont valu des mérites que François Fillon voudra récompenser et bien récompenser.

Que dire alors… Eric Ciotti aura une position supérieure à son ancien mentor dans la hiérarchie du parti. Michèle Tabarot, elle, sera promise au rôle de secrétaire générale de l’UMP en cas de succès de Jean-François Copé mais bien évidemment écartée dans le cas contraire… décidément l’élection nationale laissera des traces profondes dans les équilibres de la Fédération 06 où se gère le pouvoir local.

Et Christian Estrosi dans tout ça ? Confiné à un rôle de « délégué à la reconquête des territoires » (sorte de VRP en période électorale), le Maire de Nice doit se demander si son ancien bras droit « n’a pas tué le père » comme l’explique le complexe d’Oedipe…

Mais on sait bien qu’en politique les parricides se font en niant la réalité et parfois même avec le sourire aux lèvres. Fillon, Ciotti, les anciens collaborateurs ont bien appris le métier et comme les ambitions ne manquent pas…

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