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17 mai 2024

Jacques Victor ( PCF) : O.I.N. Plaine du Var, quelle concertation ?

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Le Conseiller Général et Président de l’Association Départementale des Élus Communistes et Républicains pose la question de l’aménagement de l’Opération d’Intérêt National de la plaine du Var en critiquant vivement son contenu actuel.


jacques_victor.jpg Les « ateliers citoyens » mis en place par l’Établissement Public d’Aménagement de la plaine du Var apparaissent de plus en plus comme une parodie de concertation censée apporter une caution « citoyenne » à une opération dont les développements actuels montrent que la couleur verte qui s’y associe le plus serait celle des dollars dés lors que l’écho dominant dans la vallée est plutôt celui des tiroirs-caisses que du développement durable.

Face à la politique du fait accompli et des coups partis, la levée de boucliers des associations et syndicats associés au sein du Groupe de Travail Inter Collèges (GTIC) dénonçant un « leurre » et refusant d’apporter quelque caution au processus en cours est tout à fait légitime.

Comment parler de concertation dans des réunions où l’ordre du jour est verrouillé, quand il n’est tenu aucun compte des observations formulées notamment par le GTIC ? Dans des réunions publiques où le public découvre la mise en œuvre de projets sans disposer du temps ni d’une vue d’ensemble lui permettant d’en cerner les enjeux ? Quelle est la réalité de l’implication des communautés et représentants locaux dans l’élaboration du projet d’ensemble pourtant acté comme un des socles d’un aménagement durable ?

Pourquoi persister à refuser le Grand Débat Public que nous réclamons, avec le mouvement associatif et syndical, sur la mise en œuvre de l’Opération d’Intérêt National ?

Dans les principes fondateurs du développement durable sont notamment affirmés l’impérative nécessité du respect de l’environnement, de la préservation à long terme des ressources naturelles et culturelles et du caractère socialement et économiquement acceptable et équitable des projets mis en œuvre.

Nous en voilà bien loin comme de « la capacité des acteurs à rationaliser la gestion des espaces dans le souci de préserver la qualité environnementale » soulignée dans le rapport de préfiguration de l’O.I.N. comme un gage essentiel de réussite. Comment ne pas s’étonner à cet égard du silence observé par le Préfet, représentant de l’État censé piloter l’opération ?

Sans parler de la Directive Territoriale d’Aménagement qui insistait, pour le secteur de Saint-Isidore, sur « l’équilibre nécessaire entre la vocation agricole des sols et les besoins liés à la croissance de l’agglomération » en précisant notamment que les secteurs agricoles « ont vocation à voir leur fonction agricole pérennisée… ». Une agriculture périurbaine précieuse mais qui demeure la grande arlésienne des projets mis en œuvre jusqu’ici.

Dans les documents présentés pour appeler à participer à ces « ateliers » figurent empilés sur une carte de la plaine du Var une multitude de projets, certains en cours, d’autres à venir et d’autres encore signalés comme prioritaires empilés les uns sur les autres :

Où figure l’inventaire des ressources de la zone et de la capacité de charge des sites concernés ? Où est précisée la mesure des impacts environnementaux, sociaux et économiques des équipements programmés ?
Comment dans ces conditions pouvoir « peser sur les décisions » comme il est mentionné dans ces documents ?

Plus que jamais l’exigence de la mise en place d’un Grand Débat Public sous le contrôle de la Commission Nationale s’impose pour que les choix d’aménagement soient d’abord tournés vers la prospérité et le bien-être des populations locales comme le préconisent tous les documents fondateurs du « développement durable ».

Jacques VICTOR , Conseiller Général, Président de l’Association Départementale des Élus Communistes et Républicains

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