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21 mai 2024

Contrat Etat-Région : Bras de fer entre le Conseil général 06 et la Région PACA

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La dernière séance plénière de cette mandature a sonné le glas de cette collectivité territoriale sous sa forme actuelle. En effet, suite à la réforme en cours de définition, elle perdra des compétences au profit de la Métropole Nice Côte d’Azur et du Conseil régional PACA en attendant de passer tout simplement aux archives historiques.

Aujourd’hui : 52 élus, dont beaucoup d’hommes. Il n’y a que huit conseillères. Demain : Le prochain scrutin à deux tours, les 22 et 29 mars, imposera une parité parfaite, 27 élus départementaux hommes, et 27 femmes.

Le renouvellement sera net : plus de la moitié des élus en charge ne se représentera pas.

Un seul point en discussion dans un hémicycle peu enclin à prêter attention aux débats, chacun faisant son courrier ou passant des textos aux amis : la proposition du président départemental de mettre en acte un contentieux avec une collectivité.

Eric Ciotti n’est pas prêt d’abandonner, au moins de manière formelle, de lancer un attaque de droit et de revers contre la politique gouvernementale et régionale.

Dans un one-man show digne de la meilleure propagande, l’une et l’autre ont été démoli par des analyses et des préconisations qu’on pourrait résumer dans la définition : « o sancta simplicitas », donnez-lui la baguette magique et tout problème sera résolu.

Le thème était la participation ou non du Conseil général à la négociation et à la signature de la convention Etat-Régions 2015-2020 .

Largement insatisfait de la baisse des transferts de l’État aux collectivités territoriales, Eric Ciotti a appelé de ses voeux l’opposition à supporter sa tenace volonté de faire plier Michel Vauzelle et son équipe en la motivant avec l’union du département contre l’arrogance marseillaise, un argument qui fait toujours recette chez les esprits cocorico azuréens.

Bien sur, la baisse des subventions de l’État était préconisée mais son ampleur (-16%) laisse pantois et rend difficile, voir impossible les arbitrages entre les demandes de financement des projets présentés par les collectivités territoriales et leur financement.

Certes, du côté de la Canebiére on regarde toujours avec condescendance et quelques fois avec mépris ces azuréens qui cassent les oeufs dans le panier.

En fait, l’accusation faite au Conseil Régional de  » refuser d’accompagner le développement économique, social et culturel de notre département »- comme dit Eric Ciotti est la conséquence de son rapport conflictuel avec le président sortant, le socialiste Michel Vauzelle (les deux ne peuvent pas se voir en peinture).**

D’ailleurs, beaucoup de rôles actuels et ambitions futures s’entrelacent dans l’action d’Eric Ciotti : quand on est homme de droite (et quelle droite! ) contre un de gauche, quand on est un politique en carrière ascendante (comme on dit maintenant) contre un qui est en phase déclinante.

Enfin, quand vous êtes président (bientôt reconfirmé) d’une collectivité départementale en lutte pour défendre ses prérogatives contre une autre collectivité territoriale candidate à en hériter une bonne partie, les rapports entre les deux représentants risquent d’être compliqués.

Qui de plus est, encore davantage, quand vous êtes candidat in pectore* à la présidence de cette même institution qui est votre actuel contrepoids !

Alors tout argument est bon, toute situation est utile pour faire de la politique dans un but électoraliste ! Et connaissant Eric Ciotti on ne peut douter que, chez-lui, tout soit bien calculé, à la virgule près.

Alors entendre de sa bouche des expressions telle que :  » dialogue constructif  » et « concertation » , ça fait plaisir mais ça fait surtout sourire…

D’ailleurs, comment lire autrement la menace de ne pas signer le contrat Etat-PACA et de s’engager au co-financement des projets qui intéresseront les Alpes-Maritimes au cas par cas sinon dans la perspective de jouer un rôle de rupture, d’opposant intraitable avec le consentement d’un électorat de plus en plus radicalisé et aimant des positions franchement droitières ?

Le débat fut un soliloque du Président Eric Ciotti auquel tentèrent de s’opposer avec courage et témérité le socialiste Vinciguerra et le communiste Tujague;

Le résultat du vote fut sans surprise puisque les conseillers umpistes (des ombres pendant la séance mais fidèles exécutants au moment voulu) n’eurent aucune difficulté à assurer le service minimum.

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