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29 avril 2024

L’exposition  » Reality show à l’Espace Lympia

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Jusqu’au 24 mars , le Département des Alpes Maritimes présente à l’Espace Lympia, l’ancien bagne de Nice, une exposition rétrospective « Reality Show » d’Anthony Alberti alias Mister One Teas.

Cet artiste graffeur, photographe, peintre, sculpteur est un humaniste. Son œuvre reprend les grands thèmes de la publicité, de la restauration rapide où il joue en anglais sur le logo des restaurants fast-foods transformant leur signification en un message d’avertissement sur le mal manger. On est ainsi accueillit avec une vache, toute une symbolique avec une peau, une vache et son veau, Meal, le repas, puis se sont les boissons.

L’auteur reprend la symbolique de la culture américaine. On le suit avec allégresse quand il nous explique le sens de ses œuvres, souvent faites à partir de produit de récupération, rendre la vie et un destin à un vieux carton, à une estrade d’école avec sa symbolique de l’autorité de celui qui sait et transmet le savoir, aujourd’hui oublié ? Qui sait ? Qui apprend ?

Dans le désordre on ne sait plus trop qui sont les sages, les disciples, les élèves, peut-être un peu tout à la fois. Les caddies de supermarché envasées définissent bien cette société de consommation enlisée dans une course sans but, ni fin à la possession de biens souvent inutiles ou vains. Mais qu’importe : il faut avant tout paraître avant que d’être.

La vieille maxime de la sagesse : connait-toi toi-même est bien oubliée par les amateurs des réseaux sociaux où il faut absolument exister, même si on a rien à dire, on le dit et tout fier d’être ‘liker’ par mille amis que l’on n’a jamais vu, que l’on ne verra jamais ! Anthony Alberti nous démontre l’utilisateur de ces réseaux dits sociaux comme un prisonnier de son image, du moins celle qu’il veut avoir de lui. On assiste ainsi à un monde de moutons.

La publicité, les marques sont également démontrées dans leurs abus. L’artiste veut surtout rendre à chacun son essence, sa dimension humaine. Cette exposition au premier degré semble très éclectique entre des portraits croqués sur des cartons, des reproductions de téléphones portables, des télécommandes, un minitel, une pompe à essence.

Il faut prendre le temps de bien en comprendre l’association. Tous ces éléments aussi variés, aussi disparates, obéissent à une logique, celle de nous faire prendre conscience des chaines invisibles auxquelles on s’est soi-même enchaîné.

Le lieu : l’ancien bagne est l’écrin idéal pour cette exposition. Songez aux hommes qui y ont vécu entravés, privés de lumière et de liberté. L’homme moderne est lui, d’une certaine façon entravé !

Thierry Jan

Auteur/autrice

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