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29 avril 2024

Musée départemental des Merveilles de Tende : les Merveilles du mont Bego

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Les Merveilles du mont Bego : Préoccupations économiques et mythes cosmogoniques des premiers peuples métallurgistes de Alpes-Maritimes au Musée départemental des Merveilles de Tende.

museemerveille.jpg Complément indispensable de l’exposition permanente, cette présentation éclaire d’un nouvel angle l’interprétation des milliers de gravures rupestres de la région du mont Bego, permettant ainsi au visiteur de mieux comprendre ce fabuleux codex de pierre.

Depuis 1967, chaque été, les équipes pluridisciplinaires du Professeur Henry de Lumley ont sillonné les hautes vallées montagnardes ponctuées de lacs, de sources et de torrents qui entourent le massif du mont Bego dans le but de percer le mystère des 40 000 signes figuratifs gravés à la fin du IVe et tout au long du IIIe millénaire avant J.-C. sur les roches de cette région.

Ces pétroglyphes correspondent à un langage symbolique qui s’inscrit dans le bruit de fond de la pensée méditerranéenne depuis l’origine des temps néolithiques.

Ce pourrait être, avec les inscriptions cunéiformes de la région de Sumer dès 3300 ans avant J.-C. ou les inscriptions hiéroglyphiques égyptiennes de la vallée du Nil dès 3200 ans avant J.-C., une des plus anciennes écritures de l’histoire de l’humanité.

La constance des techniques de gravure, comme celle des thèmes iconographiques, montre que ces figures n’ont pas été faites au hasard, mais qu’elles correspondent à une conception du monde, transmise de génération en génération, grâce à un code graphique. En traçant ces signes, des hommes ont désigné des objets réels ou imaginaires et, en les combinant, ils ont créé des idées en relation avec le monde naturel et surnaturel.

L’étude des gravures rupestres de la Montagne sacrée du Bego a permis d’élaborer au Laboratoire départemental de Préhistoire du Lazaret une grille de lecture offrant aujourd’hui une hypothèse de déchiffrage des récits inscrits sur les roches gravées par les premiers peuples métallurgistes des Alpes méridionales, il y a environ cinq millénaires.

Roche gravée de corniformes emboités

Ainsi ces signes rupestres nous transmettent les préoccupations économiques quotidiennes des anciennes populations agricoles et pastorales des Alpes méridionales, liées à l’eau du ciel, aux sources et aux lacs pour fertiliser les champs et les prairies.
De plus, ces idéogrammes relateraient des mythes cosmogoniques au centre desquels apparaît le dieu taureau, brandissant la foudre, maître de l’orage et dispensateur de la pluie fertilisante, et la grande déesse, qui doit être fertilisée par la pluie du ciel pour apporter l’abondance aux humains.

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