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15 mai 2024

Les socialistes dénoncent l’état des finances de la Métropole

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Après un premier communiqué de la semaine dernière, voici une nouvelle charge des élus socialistes contre la gestion des finances de la Métropole.

Le trio ( en ordre alphabétique) Allemand, Cuturello , Dorejo , à la veille du débat sur les orientations budgétaire de lundi prochain, n’épargne pas ses mots et le définit simplement : « le budget des mensonges et de reniements ».

Le là est donné et le ton aussi: on écoutera Patrick Allemand en nouvel Cicéron défenseur des vertus publiques se lever de son banc et pointer le doigt vers le président de la Métropole et prononcer la fatidique phrase : « jusqu’ à quand… »* en guise d’accusation ?


Pourquoi le renoncement ?

Christian Estrosi avait toujours affirmé l’invariance fiscale comme un des points forts de sa gestion. Or , il vient de créer un impôt sur le bâti foncier de 6,4%.

 » Peut-être il va nous dire qu’il n’a pas augmenté les impôts parce que celui-ci est un nouvel impôt … »- ironise Patrick Allemand- en faisant mémoire des deux précédentes augmentations de la taxe d’habitation de 15% en 2009 et la diminution de l’abattement de 5% en 2014.

Deuxième indice: la vente de la quasi-totalité des parts ( 4 des 5% détenus) de la société de gestion de l’Aéroport de Nice.

Patrick Allemand se fait un plaisir de rappeler le comportement « insurrectionnel » de Christian Estrosi quand le gouvernement socialiste ( et particulièrement l’alors Ministre de l’Economie Emmanuel Macron avaient lancé le processus de privatisation) : accusation de déprédation du patrimoine des niçois, organisation d’un référendum avec une propagande asphyxiante pour soutenir le « NON » .

« Aujourd’hui toutes ces raisons passent aux oubliettes ainsi que la fameuse minorité de blocage pour faire caisse: 80/100 millions d’euros en trois, pour soulager l’état de santé financière »- dit l’opposant.

Pourquoi ceci se conjugue avec cela ?

La réponse est simple : la situation se dégrade et les chiffres officielles assumées ( 638 millions ) ne représentent que le stock des emprunts du budget principal, auquel il faut ajouter les budgets annexes des transports ( le financement du tramway qui a permis à Patrick Allemand de revenir polemiquement sur les extra-coûts du tunnel) , assainissement, eau, arc et stationnement, pour un total de près de 1,4 milliards.

De quoi donner l’alarme ?

Les élus socialistes prétendent savoir que e système d’alertes des finances locales a bien été actionné par le préfet des Alpes-Maritimes.

« Je l’ai saisi par lettre du 7 mars 2018. Il m’a répondu par mail du 8 mars 2018. Le préfet m’a confirmé l’existence de cette lettre et promis qu’il me la ferait parvenir très rapidement »- dit Patrick Allemand.

Si cette version des faits devait être avérée , ce serait un grief pour Christian Estrosi ne pas l’avoir rendue publique. La transparence est un devoir et non pas une option quand on a une responsabilité publique.

La conclusion des élus socialistes a l’allure d’un acte politique: « Depuis des années je dénonce les dérives budgétaires qui nous ont amené à la situation actuelle avec une dette qui approche les 1,4 milliard et une capacité de désendettement de 11,3 ans. La métropole n’a plus beaucoup de marges pour emprunter ».

Paul Cuturello en profite pour glisser une petite bulle puante:  » Lors de sa présidence au Conseil Général, la dette était passée de 92 à 900 millions en 4 ans. Maintenant, à à la Métropole on en est à près 1,5 milliards, quatre fois plus qu’à l’époque de la Communauté d’Agglomération ».

Et si on y ajoute la dette de la Ville de Nice on arrive à près de 2 milliards.**

Quel est l’état réel des finances de la Métropole ?

La question se pose et les chiffres ne peuvent pas faire objet d’exercice de prestidigitation!

Christian Estrosi a fait de l’investissement public un axe stratégique de sa stratégie. Il l’a financé largement par l’emprunt , profitant des conditions favorables des marchés financiers.

C’est bien, mais il faut maintenir une capacité correcte de « sustainability » de la dette en fonction de la capacité de remboursement. Autrement, on tombe dans l’addiction et dans une spirale négative qui produit , à terme, un crash.

Si on analyse les chiffres du budget, on voit que, en 2018, le remboursement de l’emprunt est de 120 millions, presque autant que le montant des investissements ( 420 millions en trois ans, soit 140 millions pro-rata par an).

La ligne de démarcation est tout simplement là.

Elle a été dépassé – comme dénoncent les élus socialistes- on non ?

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