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21 mai 2024

Le plan loup 2018-2023: comment assurer la conservation du canidé et  » en même temps » prendre en compte la détresse des éleveurs ?

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Les ‘canis lupus’ est un prédateur qui marque les esprits

Le plan national d’actions sur le loup et les activités d’élevage 2018-2023 est publié après plusieurs mois de discussions avec les différents acteurs.


L’exercice est un numéro d’équilibriste pour le gouvernement, entre « assurer la conservation du canidé et prendre en compte la détresse des éleveurs ». Les éleveurs l’estiment insuffisant pour protéger les troupeaux.

Le loup est strictement protégé au niveau français et européen par la directive européenne Habitat, faune et flore de 1992 et la convention de Berne de 1979.

Depuis 1996, l’Etat cherche à faciliter la cohabitation entre le loup et les bergers de montagne en accompagnant les éleveurs.

D’un côté, les défenseurs du loup se réjouissent de son retour en termes de biodiversité.

De l’autre, les éleveurs qui font pâturer les bêtes en montagne durant l’été (l’agropastoralisme) sont majoritairement opposés à la politique de protection du loup.

A travers ce plan, l’Etat cherche à trouver un équilibre entre les différents enjeux (protection du loup et agropastoralisme) et entre les différents acteurs (éleveurs et écologistes).

Depuis le retour du loup en France au début des années 1990, leur nombre sur le territoire est en constante augmentation : on en compte près de 360 en 2017. Il est aujourd’hui installé dans 33 départements et 57 zones de façon permanente.

L’Etat aide financièrement les agriculteurs pour plusieurs types de protection : le gardiennage renforcé, l’investissement pour l’électrification de clôture, l’utilisation de chiens de protection, et l’analyse de vulnérabilité.

Le plan 2018-2023 prévoit d’abattre au maximum quarante canidés en 2018, puis, chaque année, entre 10 et 12 % de la population lupine. Un plafond calculé sur la base de travaux scientifiques de manière à ne pas nuire à la conservation de l’espèce.

Les tirs de défense seront privilégiés au printemps et à l’été, tandis que les tirs de prélèvement ne pourront s’effectuer que du 1er septembre au 31 décembre dans des territoires victimes d’importantes attaques.

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