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15 mai 2024

L’IUFM de Nice sur la sellette

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jpg_iufm-nice.jpg « Il était temps qu’on s’occupe enfin des IUFM ! » Ce cri du coeur vient de Claire, 24 ans, étudiante en première année à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Nice. « C’est l’occasion d’adapter le concours de professeur. On ne tient compte que des connaissances, pas des qualités de pédagogues, qui aujourd’hui sont très importantes. » Dépoussiérer une formation qui doit évoluer avec son temps. C’est aussi l’avis de Mohamed Najmi, directeur de l’IUFM Celestin Freinet de Nice : « C’est une prise de décision que nous attendions depuis longtemps. »

Mais hier, quand il a présenté les réformes de l’éducation, Le Président de la République Nicolas Sarkozy n’a pas prononcé une seule fois le mot IUFM. Leur mort semble programmé : à terme, la formation des enseignants ne sera assurée que par l’université. C’est en tout cas ce que prévoit la réforme qui devrait être mise en place à la rentrée 2010. Aujourd’hui, après un bac +3 (minimum), les étudiants entrent à l’IUFM où ils préparent le concours d’enseignant durant un an. S’ils l’obtiennent, ils restent une année de plus à l’IUFM. Une année consacrée à la pratique, en qualité de stagiaires rémunérés. Dans le projet présenté hier par Nicolas Sarkozy, les futurs enseignants seraient recrutés à bac +5. Après leur première année de formation, s’ils obtenaient le concours, ils iraient directement enseigner, sous le compagnonnage de professeurs expérimentés.

Mieux payer les enseignants

« En fait il s’agira d’étudier plus pour gagner plus », plaisante Claire. « Beaucoup d’enseignants se plaignent qu’ils ne sont pas assez payés. Moi-même, je me suis lancée dans l’éducation en sachant que je ne deviendrai jamais millionnaire. Avec un master au lieu d’une licence les grilles de salaires seront ré-évaluées, ce n’est pas plus mal ».

Le directeur de l’IUFM de Nice a rendez-vous jeudi avec les syndicats d’enseignants et d’étudiants. Il a déjà écouté les bruits de couloirs, et il sent ses étudiants plutôt mitigés sur la question. « Pour la plupart, augmenter le niveau d’étude signifie que l’on valorise la profession. Ils s’en félicitent donc. Mais beaucoup regrettent que l’on prévoit la suppression de la deuxième année d’IUFM, c’est une partie de la formation professionnelle nécessaire qui disparaît. » Mohamed Najmi espère donc que le système de compagnonnage sera efficace et que les professeurs sauront guider et épauler leurs jeunes confrères : « ll est inconcevable d’aller enseigner à des enfants en difficultés sans expériences et sans pratiques. »

Fin des IUFM et prise en charge de la formation par l’université ? « Quoi qu’ait annoncé Nicolas Sarkozy, il faut faire avec et mettre les IUFM au service d’une logique plus efficace et adaptable », pense Mohamed Najmi. D’autant que le processus d’intégration des IUFM à l’université a déjà commencé lentement, depuis 2006.

Communiqué des IUFM

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