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19 mai 2024

Doublement de la surface de vente de Cap 3000 : Une hérésie environnementale bien cachée

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Le projet d’extension du centre commercial Cap 3000 qui prévoit grosso modo son doublement dans les 5 années à venir, tel qu’il a été approuvé par le Conseil Métropolitain, ne cesse de susciter les doutes et polémiques: bien sur, d’un côté il y une prévision d’emploi supplémentaires, denrée rare en cette période, qui attirent l’intérêt des élus; de l’autre une vision moins commerciale, plus soucieuse de l’équilibre du territoire compte tenu de la densité prévue de ces implantations dans un espace restreint à laquelle s’ajoutent les dangers potentiels concernant le fleuve Var.

Après le communiqué de la CCI qui a voulu tirer la sonnette d’alarme et rappeler l’impact négatif sur le commerce de proximité, c’est au tour de la conseillère municipale et métropolitaine niçoise Emmanuelle Gaziello d’intervenir dans le débat.


cap3000-3.jpgLa métropole Nice Côte d’Azur va signer une convention avec la holding qui détient Cap 3000 pour autoriser et accompagner avec le feu vert de la CDAC des Alpes Maritimes le doublement de la surface malgré la crise et au risque de bouleverser de fragiles équilibres commerciaux.

Le but avoué est de se mettre en situation de contrer l’arrivée d’un tout nouveau centre commercial concurrent à quelques kilomètres sur la commune de Cagnes sur Mer. (Polygone Riviera).

Si l’intérêt public d’une telle opération n’est pas avéré, au moment où le commerce de proximité en centre ville se meurt à grande vitesse, tant les constructions de surfaces commerciales à la sortie des villes, déséquilibrent l’offre commerciale et aujourd’hui plus encore en concentrant cette offre à l’Ouest de la Métropole niçoise, elle impacte durablement le site de l’embouchure du fleuve Var (St Laurent du Var), situé dans une zone naturelle protégée (Natura 2000) qui est déjà sujet à de nombreuses atteintes environnementales :

Selon l’association Green, association environnementale loi 1901, il serait intéressant de savoir si :

il existe une étude d’impact avec évaluation environnementale pour ce projet d’extension du centre commercial concernant la Zone Natura 2OOO.

un audit sérieux, complet et surtout transparent de la station d’épuration compte être entrepris pour que la population soit réellement informée des risques de pollution(pollutions bactériologiques à répétition depuis 2012, et encore à ce jour , sur le site de l’association Green, « les plages de St Laurent du var à nouveau interdites à la baignade :Suite aux dysfonctionnements de la station d’épuration, la métropole NCA a été mise en demeure de procéder à l’installation d’équipements complémentaires pour traiter les phénomènes qui sont à l’origine des dernières pollutions

bactériologiques des eaux de baignade de Saint-Laurent du Var », et ceci malgré plusieurs déclaration du Président Estrosi clamant que la nouvelle station d’épuration résoudrait tous les problèmes. Loin s’en faut

une surveillance accrue de la zone naturelle protégée est envisagée pour ce projet « par exemple pourquoi pas une sorte de « Gardien de la Zone Natura 2000 » qui serait constamment sur place pour sensibiliser et éventuellement prévenir les pollutions…

Le doublement des surfaces commerciales, sur un ancien site marécageux (vieux de quarante ans) gagné sur le lit du Var, même et surtout protégé par une digue n’est pas de nature à lutter contre ces pollutions dues au détournement du lit du fleuve ; même, il risque de concourir à détourner durablement le lit naturel du fleuve.

Sources : Emmanuelle Gaziello et Laurent Rodrigues.

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