La Grèce reste l’un des sujets principaux de l’ordre du jour européen. Le gouvernement doit présenter à ses électeurs le programme de réformes et de réduction de la dette. L’aide des institutions européennes est conditionnée à un agenda très détaillé. Cela fait maintenant cinq ans que la Grèce est financièrement soutenue avec un effort remarquable, comparé aux effets obtenus.
La Grèce a été mise au tapis par un excès d’austérité – du moins c’est ainsi que les Grecs et certains économistes américains voient les choses. Athènes ne voulait tout simplement pas se réformer et pouvait de toute manière repartir au travers une dévaluation et un “Grexit” – c’est du moins l’opinion d’un grand nombre d’Allemands, ou économistes.
Un regard plus attentif révèle que plusieurs décisions concernant les plans de sauvetage de la Grèce avaient un sens et partaient de bonnes intentions au moment où elles ont été prises
Le gouvernement grec à ignoré la plupart des réformes structurelles et s’est concentré essentiellement sur des objectifs fiscaux, notamment parce que les gouvernements des pays donateurs avaient besoin de résultats tangibles pour justifier le plan de sauvetage vis-à-vis de leurs électeurs. Et, l’assainissement du budget grec était la priorité principale.
En Grèce, ils ont eu la possibilité de mettre fin à de nombreux échappatoires fiscaux qui sont favorables en particulier aux riches, rendant ainsi la collecte des impôts plus équitable et obtenant un soutien pendant la période d’adaptation. Ils ne l’ont pas fait, probablement parce qu’ils craignaient l’élite bien introduite et ils ont capitulé face aux groupes de pression des intérêts
Le fait est que l’UE pensait depuis longtemps la mise en protection du reste de la zone euro. Les règles budgétaires et relatives à la dette restent le cap dans tous les cas de figure.
C’est symptomatique d’une certaine arrogance européenne.
