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21 mai 2024

Cathédrale Russe de Saint-Nicolas: la polémique ne s’estompe pas.

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Suite à nos précédents articles sur le contentieux juridique qui l’oppose à la Fédération de Russie, l’Association ACOR, qui gère l’activité de la Cathédrale Russe de Saint-Nicolas, nous fait parvenir cette déclaration.


eg_russe-3.jpg Lors de la visite effectuée par une délégation de l’administration
présidentielle russe le 9 juillet 2011 auprès de l’administration de l’ACOR,
Monsieur Kozhine, Secrétaire Général administratif de la Présidence de la
Fédération de Russie, chef de la délégation, a souhaité établir des relations pacifiques, faisant table rase des rumeurs et calomnies d’un passé récent.

Mais très rapidement affirmations anonymes et calomnieuses se sont succédées sur divers sites, proches du patriarcat de Moscou, en Russie et en France.
Pour cette raison, l’administration de l’ACOR a décidé d’effectuer une nouvelle mise au point, dans le prolongement de celle du 18 juin 2011.

Depuis le début du litige en 2006, la Fédération de Russie a mené en parallèle avec la procédure judiciaire une campagne systématique de désinformation concernant la situation financière de l’ACOR (relayée par les médias russes notamment internet, les sites du patriarcat de Moscou et leurs sympathisants, repris parfois par les médias français locaux et nationaux, les agitateurs sur le parvis de la Cathédrale).

Les chiffres avancés représentaient plus du double des chiffres réels, suggérant toujours que l’ACOR ne refusait de lâcher prise
que pour ces considérations financières. L’avocat de la Fédération pour sa part n’a pas hésité à affirmer en audience d’appel que « toute l’affaire avait commencé en 2006 parce que des informations étaient parvenues à l’ambassade de Russie selon lesquelles des icônes commençaient à disparaître » (donc volées par des membres de l’ACOR ?) : mensonge diffamatoire largement passible de poursuites.

A plusieurs reprises l’administration de l’ACOR a publiquement démenti ces contre-vérités.

Lors de la rencontre du 9 juillet avec le représentant de
l’administration présidentielle russe, M. Kozhine, à la question du recteur le P. Jean Gueit qui demandait à son interlocuteur s’il croyait au document diffusé publiquement (notamment sur le site de soutien à l’ACOR et repris par Nice-Matin le 27/6/11), celui-ci a opposé un silence….pour permettre évidemment la poursuite de la désinformation calomnieuse.

Ainsi 4 jours après la rencontre M. Khrekov, attaché de presse de M. Kozhine, déclarait : « la communauté qui gère actuellement la cathédrale refuse de reconnaître les droits de propriété de la Russie car la cathédrale est une source de revenus ; selon certaines appréciations les droits d’entrée rapporteraient environ 1 million d’euros par
an ». (Interfax-religion Pravoslavie.ru repris par Parlons d’Orthodoxie)

« Revenus, …certaines appréciations, …rapporteraient… », voilà bien un
vocabulaire de propagande destiné à jeter trouble et discrédit sans aucun fondement. Le budget de l’ACOR qui est de 540 000 euros en moyenne annuelle sur 6 ans est un budget d’association qui ne saurait rien rapporter mais qui s’équilibre entre recettes et dépenses avec un solde positif moyen de 2000 euros/an.
Ce budget voté annuellement en AG de l’ACOR a toujours obtenu le quitus à l’unanimité.
Il est placé sous le contrôle d’un cabinet comptable et d’un commissaire aux comptes.

L’attaché de presse de M. Kozhine devrait leur rendre visite après s’être initié au vocabulaire et aux règles de gestion d’une association cultuelle en France.

Ce harcèlement systématique concernant les droits de visite de la cathédrale nous incite en outre à apporter les précisions suivantes :

1) Nombreuses sont les églises en Russie (notamment celles du Kremlin, certaines à St Petersbourg , le monastère de Novodievitchi et d’autres…) dont la visite hors célébration est payante comme pour la cathédrale de Nice. Plus près de nous, à Cannes, dans l’église St Archange Michel qui a connu récemment des tumultes judiciaires considérables relevant du correctionnel mais dont le patriarche de Moscou préside le comité de rénovation, a été organisée en juin de cette année une exposition de photos à l’intérieur de l’église payante 5 euros – est-ce un « biznes touristique scandaleux » ?

2) En revanche, contrairement à la pratique de la cathédrale St Nicolas de Nice, les services religieux privés (« Treby » : baptêmes, mariages, prières pour les défunts, et même, conformément à la pratique liturgique orthodoxe, la commémoration des vivants et des défunts lors de l’eucharistie) sont la plupart du temps payants en Russie, les tarifs étant manifestement trop importants pour la population locale. Le patriarche Alexis II en personne a dénoncé à plusieurs reprises « les phénomènes indus dans la pratique des célébrations, notamment les refus de célébration de ces « services privés » pour insuffisance de « dons » et de souligner « En aucun cas il ne convient d’établir une tarification rigide pour la célébration des sacrements ou services liturgiques » (archives du site officiel du patriarcat de Moscou 1997-2009). Assurément la situation n’a guère
évolué.

Il est permis de supposer qu’à une suppression des droits de visite de
la cathédrale de Nice succèderait, comme à Rome et ailleurs, une tarification des services religieux privés. Une telle tarification serait-elle moins « scandaleuse » que les droits d’entrée touristiques ?

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