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27 avril 2024

À Nice, les étudiants manifestent toujours contre la loi Pécresse

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greve_fac_2008_022-2.jpgIls ne sont encore qu’une poignée d’étudiants, place Masséna, prêts à manifester dès l’heure de rendez-vous. Une quinzaine, tout au plus, et tous viennent de Saint-Jean d’Angély. Ceux du pôle littéraire de Carlone, qui viennent à peine de terminer une assemblée générale, sont encore attendus. Mais ils apportent de bonnes nouvelles : l’occupation citoyenne à été votée aujourd’hui, pour la première fois. À Saint-Jean d’Angély, on est déjà bloqué depuis deux semaines. Ingrid, en master de communication environnementale et développement durable, explique la situation : « Il y a un gros problème d’information des étudiants de Carlone. En fait, la plupart connaissent mal les propositions de la loi LRU. En assemblées générales, les intervenants critiquent le gouvernement, au lieu de défendre l’université. »
La situation est meilleure à Saint-Jean d’Angély, où des points infos sont organisés. Et les étudiants n’ont pas l’impression que le mouvement s’essouffle : « Même s’il retombe au niveau national, dans notre fac, ça continue, avec le soutien, depuis le début, du Comité pour l’abrogation de la loi Pécresse (CPALP) », assurent Ambre et Armelle, en première année de psycho. Mais beaucoup d’étudiants qui ont voté la grève ne participent pas à la manifestation. « On en parle que depuis avant-hier », expliquent-elles.

Le cortège se met néanmoins en route : ils sont environ 70 étudiants à se diriger vers la Promenade des Anglais, pour informer les passants sur leur mouvement, derrière un cercueil noir sur lequel on peut lire « À notre savoir… » Régulièrement, les manifestants s’arrêtent pour simuler une cérémonie de mise à mort de l’université. Alors, Guillaume prend sa trompette et joue un air funèbre devant le cercueil, posé debout sur la Promenade. En deuxième année de master de musicologie, il s’engage à fond contre la loi Pécresse. « Cette réforme donne trop de pouvoir au président de l’assemblée. Les différents conseils seront déséquilibrés, avec moins de représentants étudiants. La recherche sera financée par des fonds privés. Moi, je travaille sur les pensées des musiciens de jazz, lorsqu’ils improvisent. Quelle entreprise financerait un tel projet ? » Il reconnaît néanmoins qu’avec de pareils arguments, il est difficile de convaincre tous les étudiants d’aller aux assemblées générales.

L’occupation citoyenne votée à Carlone

Une assemblée générale qui comprenait 100 à 200 étudiants, selon diverses sources, ont voté en faveur de la grève, à l’unanimité, et de l’occupation citoyenne, à l’unanimité moins un. Les étudiants ont par ailleurs obtenu le soutien de leurs professeurs, qui sont prêts à repousser la date des examens, si le mouvement perdure. Mais l’administration refuse que les locaux soient occupés de nuit. Et de nombreux cours avaient encore lieu jeudi après-midi. De plus, Albert Marouani, président de l’université Carlone, insiste pour que tous les cours reprennent au plus tard lundi 10.

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