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5 avril 2024

Fabrice Pellerin (ONN) ou la joie d’un entraineur

David Dion : Quel bilan sportif faites-vous de la saison qui vient de s’achever ?

Fabrice Pellerin : natation.jpg L’année 2006 a été tout simplement exceptionnelle. L’équipe élite n’a jamais eu d’aussi bons résultats que l’an passé. Notamment pour Camille (Muffat) qui a grandi au club depuis son plus jeune âge. Cela fait quatre ans que j’entraine le groupe et je suis fier de voir que le travail a fini par payer.

D.D : Après une année aussi belle, il va être difficile de faire mieux. Quelles sont vos ambitions pour celle qui débute ?

F.P : Chaque année, les résultats sont meilleurs que la saison précédente. J’espère que 2007 ne dérogera pas à la règle. Notre but est avant tout de consolider le groupe. Après, je souhaite que Camille ou Mathieu Lacôme fasse un podium au niveau national. Le potentiel de Camille s’est révélé au grand jour lors du dernier championnat d’Europe en petit bassin (médaille d’argent sur 200 mètres 4 nages). Dans un futur proche, elle pourrait être amenée à confirmer au niveau mondial. Pour le reste du groupe, on verra. Chaque nageur doit se construire à son rythme. Mais j’admets que quelques titres nationaux, dans certaines catégories d’âge, sont envisageables. Dans un autre domaine, j’aimerais que la mairie décide de la construction d’une piscine olympique. L’actuel site de Jean Bouin est au bout du rouleau. Il ne durera pas dix ans de plus et je crois que nos résultats justifieraient ce nouveau bassin.

D.D : Si on fait un retour en arrière sur la saison 2006, quels souvenirs vous ont particulièrement marqué ?

F.P : Comment oublier les championnats de France à Istres ! L’équipe est revenue à Nice avec un total de sept médailles. Avec, cerise sur le gâteau, un doublé sur un podium avec Clément et Mathieu. On ne pouvait rêver mieux pour achever la saison.

D.D : L’Olympique Nice Natation connait d’excellents résultats, notamment dans d’autres disciplines telles que le plongeon et le water-polo. Selon vous, qu’est ce qui fait la force du club ?

F.P : Tout d’abord, l’ONN est plus qu’un club, c’est une famille. Ici, plusieurs disciplines cohabitent dans la bonne humeur. Il n’y a aucune rivalité entre les différents groupes. Au contraire, on se tire tous ensemble vers le haut, entraineurs y compris. Aujourd’hui, nous sommes mêmes devant le pôle d’Antibes alors que nous sommes un régime associatif. C’est vraiment génial.

D.D : Camille Muffat fait partie désormais de l’équipe de France de natation. Comment ce passe la cohabitation entre les entraineurs nationaux et vous?

F.P : Ils accompagnent et suivent régulièrement les jeunes de l’équipe élite. Par moment, il peut manquer le coté « affectif » mais ils ne les voient que très peu donc c’est normal. Cette contrainte fait aussi partie de la performance. Heureusement, Camille s’adapte assez vite au changement d’entraineurs et ses résultats parlent pour elle.

D.D : La grande messe olympique approche à grand pas. Pékin fait-il parti de vos objectifs ?

F.P : En 2004, j’ai annoncé qu’il y aurait deux nageurs du club aux jeux. Camille a de fortes chances d’y participer mais pas seulement. Je pense aussi à Mathieu et Clément s’ils restent dans la même logique de progression. Et pourquoi pas une nouvelle tête. Il est possible qu’un nageur ou une nageuse émerge d’ici là. En attendant, il faut continuer à travailler.

D.D : Une dernière question. Que pensez-vous de la médiatisation de Laure Manaudou ?

F.P : Laure stigmatise la dureté de ce sport. Après, il est vrai que ses médailles olympiques ont cristallisé les médias sur sa personne. Mais elle a surtout permis de créer de nouvelles vocations parmi les plus jeunes. C’est une bonne chose pour la natation française.

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