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3 mai 2024

Marc Concas veut un parking et un port à Nice

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concas-port.jpg Dans les quartiers du Vieux Nice et du Port, rares sont ceux qui ne l’ont pas croisé, au moins une fois, et donc s’en souviennent car quand on croise Marc Concas du Cours Saleya à la promenade de la Réserve, on ne l’oublie que rarement.

Cet avocat niçois, qui a la particularité des ténors de son parti – faire de la politique en couple – est le conseiller général en charge de la gestion de deux des quartiers les plus emblématiques de la ville de Nice. Apprécié par ses pairs, il ne l’est pas moins par ses « opposants » qui seraient, d’après de nombreux avis, bienheureux de le voir rejoindre leur association d’idées.

Mais fidèle à lui-même, Marco, pour les intimes, aime à bien faire son travail sans cette ambition démesurée qui nuit parfois à la façon de pratiquer la politique. Ce n’est ni au plan national et encore moins local que les faits pourraient contredire cela.

Raisonnable et raisonné donc, Me Concas mais terriblement efficace sur son terrain puisqu’après la charte contre les nuisances sonores, ce sont deux gros dossiers sur lesquels il planche en ce moment entre un parking sous la colline du Château et un nouveau port proche de l’aéroport. Il reviendra aussi sur l’une des plages emblématiques des habitants du Vieux Nice comme du Port, la ravissante Païola.

Maître, vous avez la parole…

Nice Première : Marc Concas, dans votre dernier bulletin vous parlez d’un parking sous la colline du Château, pouvez-vous nous en dire plus sur ce sujet ?

marc-concas-2.jpg Marc Concas : Le stationnement est un des enjeux majeurs du canton du Vieux Nice et du Port.

Les parkings du Vieux Nice (Corvesy, Saleya, Place du Palais et Promenade du Paillon) ont des capacités qui ne sont plus adaptées. Ils sont trop souvent complets.

Le problème est encore plus aigu pour le quartier du Port qui ne dispose d’aucun grand parking, hormis les quais du port et le parking Infernet, lui aussi saturé.

La municipalité actuelle, enfermée dans sa promesse non satisfaite d’un parking sous la place Ile de Beauté, se trouve dans l’incapacité d’offrir une solution alternative cohérente. Les réunions de la Commission Consultative de l’Environnement se succèdent depuis 3 ans et nous sommes toujours dans l’attente d’un projet.

Confronté à cette double difficulté, j’ai proposé la création d’un parking sous la colline du Château, à l’image de ce que la Principauté de Monaco a magnifiquement réalisé sous le Rocher.

Je me suis d’ores et déjà entretenu de ce dossier avec les services de l’Architecte des Bâtiments de France, interlocuteur incontournable en matière de site classé. Il ne semble exister aucun obstacle à ce type de réalisation.

Mon projet est en cohérence avec la future ligne 2 du tramway qui doit desservir les quartiers du port et de l’aéroport au départ de la Place Ile de Beauté.

NP : Pensez-vous que ce projet puisse voir le jour et sous quel délai ?

MC : Seul le lancement d’études confirmera la faisabilité technique de cet ouvrage essentiel, son coût et le nombre de places susceptibles d’être créées. Les délais dépendront du résultat des études.

NP : Vous êtes aussi un ardent défenseur d’un port au large de l’aéroport. pourquoi cette position ?

MC : Durant le Débat Public sur le projet d’extension du port de NICE, j’avais soutenu, aux côtés du Comité de Défense du Quartier du Port, l’idée d’un nouveau port au large de l’aéroport de NICE, susceptible d’accueillir les activités commerciales (trafic Corse/Continent, fret et croisières).

L’idée était séduisante puisqu’elle avait le mérite de désengorger le quartier du Port et de maintenir dans le bassin actuel, les activités de plaisance et de grande plaisance, qui souffrent de la concurrence des ports de Cannes et Monaco. Quelques jours avant l’ouverture du Débat Public, je m’étais rendu à Gênes en compagnie de Patrick Allemand afin d’apprécier sur place la mise en cohérence d’un port à proximité d’un aéroport.

Nos interlocuteurs italiens nous ont confirmé sans aucune ambiguïté la faisabilité de ce type d’ouvrage et j’ai pu en constater sur place l’efficacité.

Fort de cette analyse, j’ai présenté ce projet en séance publique de la Commission du Débat Public et à cette occasion, Patrick Allemand a confirmé l’accord de la Région PACA en vue du financement d’études de faisabilité de ce nouveau port.

Les choses en restèrent là jusqu’à la promulgation de la nouvelle Loi de décentralisation et du projet de transfert de la propriété du port de NICE.

Ayant pris acte de la candidature du Conseil Général au transfert de propriété, j’ai immédiatement saisi son Président d’une demande de lancement d’études dès le mois d’avril 2004.

Il a répondu positivement à ma demande.

C’est à la faveur de la séance plénière du 26 juin 2006 consacrée au débat budgétaire de la décision modificative n°1 que j’ai relancé publiquement la question de l’implantation d’un port au large de l’aéroport de NICE. Le Président du Conseil Général a acquiescé à mon analyse et a confirmé le lancement d’études dont les résultats seront connus à la fin de l’été.

NP : Pour finir, souhaitez-vous nous donner votre sentiment sur la « plage » de la Païole de Nice ?

MC : Je vous ai déjà fait part de mon inquiétude sur le devenir de la plage de la Paiole, inquiétude qui résultait de la position adoptée par la Mairie de NICE lors de la séance plénière de la Commission Consultative de l’Environnement du 13 décembre 2005.

Cette Commission s’est réunie en séance plénière le 1er juin 2006 et après avoir obtenu que le dossier de la Paiole soit inscrit à l’ordre du jour, j’ai une nouvelle fois interpellé les élus de l’actuelle majorité municipale sur le devenir de cette plage.

La réponse fut sans équivoque : la Mairie refuse de faire de la Paiole une véritable plage. Il n’y aura aucun engraissement avec des galets ni aucune surveillance du secteur.

Or, lors de cette même séance plénière, le Pr. Meinesz, scientifique de renom, a confirmé que l’engraissement de la Plage de la Paiole était parfaitement possible.

La réponse des élus de la Mairie fut sans appel : la Paiole n’est pas une plage.

Face à ce refus obstiné de conserver un site très apprécié des niçois, j’ai saisi les services du Conseil Général en sa qualité de futur propriétaire du Port de Nice en espérant que le Département pourra pallier la carence grave de l’actuelle municipalité sur ce dossier.

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