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29 avril 2024

L’UDF souhaite la démission des élus municipaux à Nice

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nice-sulzer-2.jpg Rudy Salles, Député UDF, et Jean-Louis Vidal Revel, Délégue Départemental de l’UDF, reviennent sur les derniers remous ayant secoué la Mairie de Nice.

Selon le Député niçois, « les personnes mises en cause dans les différentes affaires que nous connaissons sont des proches du Maire » et donc « La démission des élus municipaux s’impose. C’est même la seule voie honorable. ». Du côté de Jean-Louis Vidal Revel, le son de cloche n’est pas différent : « Il ne peut y avoir de capitaine irresponsable dans le bateau municipal. ».

Après Patrick Mottard qui en appelle au Ministre de l’Intérieur et au Préfet pour dissoudre l’actuel conseil municipal, c’est au tour de l’UDF niçoise de taper du poing sur la table et faire entendre sa voix après cette énième affaire azuréenne qui vient ternir, si besoin était, une image déjà bien écornée d’une côte plus d’usure que d’Azur.

Nice Première : Une nouvelle affaire semble se profiler en Mairie de Nice. Quel est votre avis sur ce sujet ?

salleslogo-5.jpg Rudy Salles : Je ne suis pas un procureur. Mais le Niçois que je suis en a assez de voir cette situation municipale se décomposer sous nos yeux. Ceci est d’autant plus grave que les personnes mises en cause dans les différentes affaires que nous connaissons sont des proches du Maire.

vidal-logo.jpg Jean-Louis Vidal Revel : Chaque jour apporte son lot d’informations diverses qui perturbent et dégoûtent les citoyens. Comment exiger le civisme, le respect des autres lorsque de tels exemples nous sont donnés. Il ne peut y avoir de capitaine irresponsable dans le bateau municipal. L’ignorance supposée n’est pas concevable.

La confiance n’est plus de mise depuis bien longtemps.

NP : Pensez-vous qu’il existe des solutions pour « sécuriser » une Mairie face à la corruption ?

RS : Il convient de savoir s’entourer de femmes et d’hommes honnêtes. Ceci est possible, c’est d’aileurs le cas dans la plupart des mairies de France et du Département des Alpes Maritimes.

JLVR : La première solution consisterait à faire comprendre aux électeurs qu’ils n’ont que les élus qu’ils méritent. Ils doivent donc se mobiliser, s’informer et se déplacer pour aller voter. Ils ne devraient cautionner que des élus ayant montré la constance de leurs idées, ayant démontré que leurs projets sont réalisables sans dépenses incontrôlées (chacun a pu constater que nous payons trois fois ou plus le même trou, la même tranchée du tramway. Qu’en dit le Maître d’œuvre ?). Il est toujours tentant de s’appuyer sur ces flous dans la gestion pour se laisser tenter par des « compensations » répréhensibles.

Une deuxième solution serait plutôt un principe : ne jamais faire confiance à quelqu’un ayant démontré par le passé qu’il n’était pas fiable. C’est le cas du précédent responsable des Services de la Ville, dont la réputation sulfureuse ne pouvait être ignorée de son employeur.

Jamais une collectivité ne pourra être parfaitement sécurisée à ce niveau mais le rôle du « Chef » est primordial. Il ne doit jamais se débarrasser sur des subalternes des tâches de responsabilité qui sont les siennes. L’exemple doit venir d’en haut, le « Chef » doit tirer les leçons de l’échec de son équipe ; si sa « société » était cotée en Bourse, nul ne doute que les actionnaires sauraient en tirer les conséquences.

NP : Des élus locaux demandent la dissolution de la majorité municipale. Et vous, que demanderiez-vous ?

RS : La démission des élus municipaux s’impose. C’est même la seule voie honorable. Le Maire devrait demander à son équipe de démissionner afin de provoquer une élection municipale anticipée et redonner ainsi la légitimité aux élus. Rien n’empêcherait le Maire actuel de se représenter, s’il le souhaitait. Mais quand on est un élu, on ne doit pas avoir peur du suffrage universel. C’est le seul remède que je connaisse dans le cas d’une crise aussi grave que celle-ci.

JLVR : Une seule question et votre réponse d’actionnaire minoritaire déterminera d’elle-même la conclusion : « Cela peut-il durer encore deux ans en l’état ? »

NP : Un responsable politique local attaque les « contractuels » qui, selon lui, seraient à l’origine des dernères malversations à l’hôtel de ville niçois. L’idée d’un concours d’entrée obligatoire peut-elle être une des solutions, d’après-vous ?

RS : Dans une Mairie, il y a toujours eu des fonctionnaires et des contractuels. Le recrutement de contractuels par le Maire devrait se baser sur la compétence, la confiance et l’honnêteté. Il semble que ces critères n’aient pas été retenus par le Maire de Nice.

JLVR : Celui qui embauche, le ‘Chef’, devrait d’abord être capable de ‘lire un CV’. Lorsqu’un Parti politique, quel qu’il soit, impose un protégé (la plupart du temps, en récompense de services rendus ou tout simplement pour s’en débarrasser), on peut être assuré des difficultés futures. Nous l’avons vécu.

Celui qui embauche, le ‘Chef’, ne doit pas constamment être de l’avis du dernier qui a parlé. Un ‘Chef’, dépourvu de discernement, n’est pas ou n’est plus un ‘Chef’, et surtout, il ne peut plus se voiler la face : le responsable, c’est lui.

NP : Grand Stade, Tramway, Hôtellerie… Comment rendre plus limpide la procédure d’appel d’offres pour des grands travaux ?

RS : Là où il y a un pouvoir, il doit toujours exister un contre-pouvoir, c’est-à-dire une représentation de l’opposition. C’est le cas dans la commission d’appel d’offre. Et d’ailleurs, c’est cette présence qui a permis de sortir les affaires du stade et du tram. Pour ce qui est de l’affaire Sulzer, il faut attendre de voir ce qui s’est réellement passé pour se prononcer. Mais de toute évidence, je crois que le Maire laisse son entourage proche évoluer à sa guise, sans aucun contrôle. Je voudrais ajouter que j’ai déposé une proposition de Loi pour imposer une participation de l’opposition dans les communautés d’agglomérations. En effet, la CANCA gère des budgets colossaux, sans aucune contrôle politique. On risque, un jour, d’avoir des surprises à ce niveau également.

JLVR : Sur le papier, les gardes fous existent, encore faut-il qu’ils soient respectés. Là encore, il en est de la responsabilité du ‘Chef’, ou disons ‘’Le Maire », si vous préférez. Comment un premier magistrat serait-il condamné pour l’effondrement d’un but sur un terrain de football qu’il ne connaît pas et dans le même temps, pourrait laisser croire qu’il ignore ce qui se trame sous ses yeux ?

Répondre aux questions sur le Grand Stade et ses tergiversations, le Tramway et ses mauvais choix et le devenir du ‘’parking » Sulzer pour l’implantation d’un groupe hôtelier demanderait un nouveau et véritable débat. Des propositions ont été faites en leur temps par l’UDF : elles sont restées lettres mortes. La municipalité en assume les conséquences. Il ne s’agit pas d’être, comme certains, toujours systématiquement ‘opposants’ et soumis à une idéologie, mais il s’agit bien de tenir compte de l’intérêt général et de gérer la Ville en gardant des principes de ‘Pères de famille’, comme c’était le cas, autrefois. Il y a encore des élus et des candidats qui y croient.

NP : Enfin, quelles sont les suites que vous imaginez à cette nouvelle affaire niçoise ?

RS : Une fois encore, la Ville de Nice est montrée du doigt. Avec elle, ce sont les fonctionnaires Niçois, ce sont les habitants de notre ville, ce sont les élus qui en font les frais, alors que ces affaires sont le fait de quelques uns « bien placés »! Il faut couper toutes ces branches malades, mais je crois que le Maire n’en a pas la capacité. Il avait promis de « racler la plaie jusqu’à l’os ». Nous sommes arrivés à la moëlle et c’est de pire en pire. On ne peut donc pas lui faire confiance pour éradiquer les dérives qui se passent autour de lui. Il faut donc changer d’équipe et de méthodes au plus tôt.

JLVR : Hum ! J’ai répondu par une question à votre troisième question, y avez-vous répondu ?

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