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4 mai 2024

Jacques Peyrat répond à Sian d’Aqui

jpg_sian-daqui-peyrat.jpg Sian d’Aqui : Quelles actions comptez-vous mener en faveur de la Cour d’Appel ?

Jacques Peyrat : J’ai déjà fait voter des motions à l’unanimité du Conseil Municipal de la Ville de Nice, de la Communauté d’Agglomération Nice Côte d’Azur ainsi que de toutes les autres communes de ladite agglomération.

Par ailleurs, j’ai fait établir, en lien avec les deux Bâtonniers du Tribunal de Grande Instance de Grasse et de Nice, un important recueil thématique sur la nécessité d’une Cour d’Appel dans les Alpes-Maritimes et plus particulièrement dans l’arrondissement de Nice.

J’ai, également, suscité une ample mobilisation avec l’aide du Batônnier, des Directeurs de Cabinet de la Mairie de Nice et de la CANCA ainsi que, plus particulièrement, par l’intermédiaire de notre confrère et Premier Maire-Adjoint de Villefranche sur Mer, Maître André BEZZINA. Nous avons même manifesté au Palais de Justice et sur la Promenade des Anglais, Quai Rauba Capeu, il y a un an environ.

Dans ce cadre, j’ai aussi rencontré tous les Gardes des Sceaux, dont Jacques TOUBON, Elisabeth GUIGOU, Marie-Lise LEBRANCHU, Dominique PERBEN, Pascal CLEMENT et dernièrement Rachida DATI, pour leur faire valoir nos arguments.

Enfin, j’ai réservé, dans l’emprise du Marché d’Intêret National (M.I .N) l’espace nécessaire pour construire cette Cour d’Appel lorsque le Gouvernement se décidera. Cet emplacement, qui pourrait être stratégique, le deviendra encore plus lorsque les opérations d’Intérêt National de la Plaine du Var seront établies.

Sian d’Aqui : Quelle structure sera implantée à la place de l’actuelle Gare du Sud ?

Jacques Peyrat : Un ensemble urbanistique pour lequel notre Conseil Municipal a déjà voté plus d’une fois et dont la conception a été confiée à l’architecte niçois, Monsieur Pierre-Louis FALOCI, recruté par un concours international et mondial.

L’ensemble comprendra :

• Un parking souterrain de 1300 places,
• une salle omnisports avec des gradins pour 1000 personnes,
• une salle polyvalente,
• un grand bassin d’eau au rez-de-chaussée,
• des constructions à venir où s’implanteront des commerces, en rez-de-chaussée,
• une nouvelle Mairie, aux normes de constructions HQE avec des panneaux photovoltaïques récupérant l’énergie solaire dans les divers bâtiments où devraient s’installer plus de 2000 employés ainsi que la restauration de la Gare du Sud totalement intégrée dans le projet de l’Hôtel de Ville,
• une médiathèque,
• une école municipale d’Arts Plastiques,
• un parc arboré de surface triple à celui de la Villa Thiole,
• et l’aménagement de l’espace public dans les rues avoisinantes (Malausséna, Place Général de Gaulle, Roassal, Veillon…).

Sian d’Aqui : Quelle est votre position sur le futur Grand Stade et quel est le délai de réalisation envisagé ?

Nice, 5ème ville de France, a besoin d’un grand stade, il sera construit dans la plaine du Var. Certainement à Saint Isidore.
Délai de réalisation envisagé : 2 ans.
Livraison en 2010 – 2011.

Sian d’Aqui : Ne trouvez-vous pas légitime que Nice devienne Capitale de Région dans un nouveau découpage ?

Jacques Peyrat : La majorité des Niçois et moi-même réclamons cela depuis longtemps.

Sian d’Aqui : Quelles actions envisagez-vous en faveur de l’apprentissage de la langue niçoise dans les écoles, lycées et universités ?

Jacques Peyrat : A mon avis, s’il s’agit d’apprentissage, il doit se faire dès le plus jeune âge. J’ai créé les Etats Généraux de l’Identité Niçoise en Juin 1997 et, dès la première cession, il apparaissait que la priorité devait être donnée à l’apprentissage de la langue niçoise reconnue comme langue régionale.

A Paris, j’ai conclu un accord avec le Ministre de l’Education de l’époque, qui autorisait l’enseignement de notre langue à partir des classes maternelles 2e année jusqu’au CM2, non pas en option mais intégré au programme scolaire.

Pour cela, la Ville avait investi 1 million de francs destiné à la production de « packages » comprenant 3 cassettes audiovisuelles de degrés d’étude différents et un livre pédagogique remis à la Direction de l’Education.

Sian d’Aqui : Avez-vous l’intention de poursuivre et/ou d’améliorer la célébration des Fêtes Traditionnelles Niçoises ?

Bien sûr ! Un gros travail a déjà été fait : il faudra poursuivre.

Sian d’Aqui : Quel avenir pour le Carnaval ?

Jacques Peyrat : Ce Carnaval qui était moribond a été repris, de manière magistrale, sur un autre circuit compte tenu du tracé du Tramway.

Il a été renouvelé grace à l’appui de groupes de « Carnavaleurs » (échassiers, animaux fantastiques sous forme de ballons etc…), à la satisfaction d’une majorité de spectateurs, certes niçois mais aussi et surtout de touristes. Tout cela avec le maintien de la tradition des Carnavaliers et parfois des Corsi mélangeant les chars de Carnaval avec ceux des Batailles de Fleurs.

Ce goût du rajeunissement a été un véritable renouveau et le succès de cette manifestation ne se dément pas. Depuis deux ans on revient à la tradition des promenoirs gratuits, hors des tribunes payantes, afin de permettre à la foule de participer et de n’être pas seulement spectatrice. Dans cette perspective-là, les Carnavals de Quartiers sont également aidés.

Pour l’avenir il faudra, peut-être, à nouveau étudier un retour sur la place Masséna qui était une véritable scène à la hauteur du spectacle proposé.

Je tiens à redire combien il est important, quelle que soit la solution envisagée ou l’évolution des tracés, que l’on conserve la tradition carnavalesque et le savoir-faire des Carnavaliers.

Sian d’Aqui : Pensez-vous que les lieux d’expression pour la culture niçoise soient suffisants ou satisfaisants ?

Jacques Peyrat : Non, mais à ce sujet, ainsi que pour les réponses 9, 10 et 11, il sera nécessaire de les aborder lors des prochains Etats Généraux de l’Identité que je compte réorganiser dès Juin 2008.

De 1997 à 2002, les différentes Commissions de Travail qui avaient participé au Groupe d’Etudes et de Travail sur l’Identité Niçoise furent à l’origine :

  • du Niçois à l’école
  • des plaques de noms de rue (quartiers historiques) et des panneaux d’entrées de la ville bilingues
  • d’une réédition de l’Anthologie de la Chanson Niçoise
  • de la création du Festival Voucalia
  • de la création de la médaille Catarina Ségurana, dont les premiers récipiendaires furent Messieurs André CANE, André COMPAN, Jan BLAQUIERA, Maurice CARUBA, Zéphirin CASTELLON, Roger ISNARD et son épouse.

Les prochaines séances des Etats Généraux permettront au Maire et aux Associations Niçoises de découvrir ensemble les solutions, afin que l’Identité Niçoise soit préservée, permettant ainsi à notre Ville de conserver son particularisme.

E Viva

Auteur/autrice

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