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27 avril 2024

Mare Nostrum : un projet entre science, art et technologIA

Delphine Rossignol
Delphine Rossignol
Journaliste pour Nice Premium depuis mai 2023.

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Au Palais des Rois Sardes, ce samedi 30 septembre, dans le cadre des IADates, le projet Mare Nostrum était au cœur de la discussion.

À l’origine de ce projet, il y a la volonté de sensibiliser le grand public aux enjeux de l’écologie et de l’avenir de la planète. Tout commence en 2022 lorsque Diana Landi, présidente de Art Tech, organise un triple évènement en lien avec les « Journées Mondiales de la Mer et de l’Océan ». Ainsi en décembre 2022, une demi-journée est entièrement dédiée à la sensibilisation écologique et à l’information sur le projet « Mare Nostrum ». Quelques mois plus tard, en février, « Mare Nostrum » participe au World AI Festival Cannes. Il s’agit de mettre en valeur des projets et des recherches qui intègrent l’intelligence artificielle et l’art à l’écologie. Enfin, en juin 2023, le projet est présenté lors d’un évènement artistique et scientifique en lien avec la Journée Mondiale de l’Océan.

Le projet s’articule autour de différentes créations artistiques en lien avec l’intelligence artificielle. Jérémy Gobé est un artiste plasticien qui utilise l’IA et les technologies numériques dans ses créations. Il s’intéresse notamment à la préservation des coraux. Sofia Crespo est une artiste qui travaille avec des technologies inspirées de la biologie. Elle questionne ainsi les procédés de la vie organique mais aussi notre rapport à la technologie. Ces deux artistes sont donc à l’origine de l’expérience immersive « Mare Nostrum ». Cette expérience immersive propose de plonger le spectateur au coeur de la problématique de la pollution plastique sous-marine.

Enfin, Diana Landi a rappelé que, si au départ le projet portait uniquement sur la Méditerranée, il est rapidement devenu d’ambition internationale. En effet, la préservation de la Méditerranée ne peut se faire qu’en lien avec une sensibilisation du milieu marin au niveau mondial.

Diana LANDI, présidente de l’association Art Tech

Quel est l’état de nos océans ?

« Le plastique voyage« , rappelle Maria Luiza Pedrotti, chercheur au CNRS et au Laboratoire d’Océanographie de Villefranche. Le plastique qui pullule dans l’océan est à 80% d’origine terrestre et à 20% issu de l’activité maritime. Maria Luiza Pedrotti souligne que le plastique le plus présent en mer est celui à usage unique. De ce fait, les emballages plastiques sont incontestablement les premiers pollueurs des mers.

En 2019, on dénombrait 460 millions de tonnes de plastiques en mer. En raison de la production et de la consommation de plastique annuelles mondiales, ces chiffres tendent à augmenter de 4% par an. Pour Maria Luiza Pedrotti, le problème n’est pas le plastique en lui-même mais son utilisation. Par ailleurs, la mer Méditerranée est une des mers les plus polluées au monde. En effet, avec 260 000 morceaux par kilomètre carré, sa concentration de plastique est similaire à celle que l’on trouve dans « le continent de plastique ».

Celui que l’on surnomme tristement le « 7 ème continent », se situe à mi-chemin entre Hawaï et la Californie. En raison des différents courants marins, les plastiques présents en mer se sont agglomérés dans cet espace. Occupant près de 1,6 million de km² dans l’océan Pacifique, il représente ainsi une surface équivalente à trois fois celle de la France.

Enfin, cette nouvelle IA Dates est l’occasion de rappeler que la ville de Nice accueillera en juin 2025 la Conférence des Nations Unis sur les Océans : UNOC 2025.

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