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5 mai 2024

 » Les Huguenots  » à l’Opéra de Nice

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L’Opéra de Nice accueille, depuis ce mercredi, l’œuvre la plus célèbre de Meyerbeer, «Les Huguenots». Cet opéra classique français en cinq actes consacré aux Guerres de Religion, a connu depuis 1836 bien des versions, des interprétations et des adaptations.
Celle présentée actuellement à l’Opéra de Nice se raccroche à l’actualité douloureuse mais devrait laisser le spectateur pour le moins dubitatif.


Le parallèle fait entre les Guerres de Religion, entre catholiques et protestants et le terrorisme islamiste témoigne pour le moins d’une méconnaissance malheureuse de l’Histoire.

La Saint-Barthélémy une guerre de Syrie avant l’heure ? Les Huguenots ou les ligueurs destructeurs des bouddhas de Bamiyan ou pire des ruines de Palmyre…

Les raccourcis les plus rapides ne sont pas toujours les plus intelligents. Dommage pour un opéra qui gagne à être connu pour son sens historique véritable.

Un décalage historico-politique qui en annonçait d’autres. Celui de la mise en scène d’abord, avec un mélange un peu maladroit et difficilement conciliable de modernité et de tradition, dans lequel les rôles perdent de leur superbe, les situations de leur intensité, l’œuvre de son sens.

Une mise en scène appuyée par les nouvelles et désormais incontournables projections de vidéo, des vidéos consacrées à Daesch… N’en jetez plus la coupe est pleine.

Mais il fallait encore ajouter un décalage musical évident. Décalage entre l’orchestre et les chœurs qui s’il n’était pas à proprement parler insupportable, n’en est pas moins dommageable dans une œuvre qui leur consacre un rôle de premier plan.

Enfin, car tout n’est pas noir au milieu de cette Saint-Barthélémy, saluons, car elle le mérite, la qualité des voix avec notamment Hélène Le Corre excellente dans le rôle du page, Silvia Dalla Benetta (la reine Margot) pour les sopranos et Jérôme Varnier (le serviteur protestant) chez les basses. Une distribution bien nécessaire pour que le spectateur trouve un panache blanc auquel se rallier dans ce qui reste pourtant un des plus grands opéras français.

par Paul Bismuth

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