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4 mai 2024

« La cuisine niçoise doit être respectée mais pas forcément codifiée ! »

Elle fait partie du quotidien local et sera incontestablement au cœur de l’actualité de cette fin d’année et du début d’année prochaine avec de grands évènements comme le Carnaval de Nice, Roi de la Gastronomie ou le lancement officiel de son label « revisité » par l’Office de Tourisme. La Cuisine Niçoise reste un symbole qui a d’ardents défenseurs.


franck-pan-bagnat.jpg Franck Viano, ancien rédacteur en chef de Nice Premium et membre du comité technique du label « Cuisine Nissarde » a comme quelque chose en travers de la gorge depuis l’article paru dans Nice Matin sur la Fraternelle des Cuisiniers annonçant la mise en place d’une charte de la cuisine niçoise : « Nous avons tous été surpris par cette curieuse initiative, d’autant plus que personne n’a pris la peine de nous en parler avant… Et pour cause ! ». Une initiative qui a fait grincer des dents dans le milieu de la cuisine niçoise comme dans les rangs du label « Cuisine Nissarde » qui va bientôt fêter ses 20 ans d’existence.

« Mais, outre le fait d’annoncer « une nouveauté » qui existe depuis presque deux décennies, c’est l’approche qui est dérangeante. Bien entendu, il faut préserver cette cuisine qui est la seule au Monde à porter le nom de sa ville mais il faut rester ouvert et réceptif aux idées qui feront la Cuisine Nissarde de demain. Sur ce point, je rejoins David (Faure) et il me semble évident que la protection de notre patrimoine ne se fera pas dans un hermétisme total. » déclare l’ancien vainqueur de l’édition niçoise de l’émission « Un dîner presque parfait ».

« Quand j’ai fait le Pan Bagnat sucré en public au profit du Téléthon, j’avais eu droit à une intervention haute en couleur de certains membres de cette Fraternelle (installés dans le stand en face et proposant des Pan Bagnats traditionnels) qui me disaient que c’était une honte d’appeler cela un Pan Bagnat. Cela m’avait fait sourire mais c’est symptomatique d’une cuisine qui ne veut pas grandir, et une cuisine qui ne grandit pas et une cuisine qui se meurt. Je suis pour le respect des traditions mais la force de l’homme, comme des chefs, c’est de savoir évoluer. » Conclut ce passionné.

Nul doute que la Cuisine Niçoise a de beaux (prochains) jours devant elle et, qui sait, peut-être un jour une « Maison » dans laquelle chefs et passionnés pourraient se retrouver pour échanger et partager autour de ce précieux patrimoine commun…

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