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20 mai 2024

Immobilier de la Côte d’Azur: le moteur est grippé

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La traditionnelle conférence du président de la FNAIM° Frédéric Pelou confirme les prévisions : Le marché de l’immobilier de la Côte d’Azur est en grave récession et, de plus, il n’y a aucune raison pour penser à une inversion de tendance. Finies l’âge d’or de la réévaluation à deux chiffres des prix, l’avenir s’annonce d’une couleur plutôt grise et le mot d’ordre est de résister. Oui, mais jusqu’à quand ?


fnaim06-6.jpg Une activité en baisse constante depuis le 2ème trimestre 2012

La raison essentielle de cette baisse est le « décrochage » d’une partie de plus en plus importante de la clientèle des actifs, essentiellement concentrée sur l’agglomération niçoise, pour 2 raisons :

  • Inquiétude à s’engager sur un projet d’envergure en regard des craintes pesant sur l’emploi ;

  • Érosion de l’apport personnel nécessaire au financement, notamment en raison de la disparition du PTZ dans l’ancien.

Sur les autres marchés, l’attentisme est de rigueur tant du côté des acheteurs que des vendeurs, et devrait perdurer au moins durant le 1er semestre 2013, pour plusieurs raisons :

persistance d’une conjoncture économique morose alimentant un climat peu propice au retour de la confiance, qui reste un moteur déterminant de l’investissement immobilier ;

absence de mesures incitatives, notamment le retour à un PTZ dans l’ancien qui aurait été salvateur, et poursuite du durcissement de la fiscalité (alourdissement de la taxation des plus-values, alourdissement de l’ISF, réduction du plafonnement des niches fiscales, hausse du taux de TVA applicable aux travaux d’entretien et de rénovation, encadrement des loyers d’habitation, hausses des taxes foncières et d’habitation… qui ne sont rien par rapport à celles que provoquera la révision des valeurs cadastrales dans quelques mois) ;

projet de loi sur les rapports locatifs qu’on n’imagine mal au profit des propriétaires bailleurs.

Tous ces gestes cumulés tracent un paysage de la propriété somme toute peu séduisant.

Les professionnels les plus à même de résister aux difficultés seront ceux qui ont su diversifier leur activité, notamment par la gestion locative, génératrice de revenus récurrents.

De très fortes résistances à la baisse des prix

Avec une variation que l’on prévoit entre 0 et – 2% pour 2013, le niveau des prix en revente ne devrait pas constituer une variable d’ajustement déterminante pour resolvabiliser les acheteurs, même si les vendeurs se déclarent d’avantage disposés à la négociation.

Les prix devraient donc rester décorrelés de la forte baisse d’activité, tant l’offre est rare par rapport au volume de la demande.

En clair, les conditions d’une action publique de soutien au secteur du logement sont déjà réunies.

« L’Etat ne peut pas prendre le seul parti de solliciter fiscalement et financièrement le logement, surtout s’il n’a pas les moyens de lui mettre du baume au cœur. Pas de PTZ dans l’ancien, pas de déductibilité, pas de TVA incitative, pas d’espace fiscal privilégié pour les plus-values, soit. Mais qu’au moins cesse cette pluie de mauvaises nouvelles, qui ont une conséquence terrible : priver la France d’un marché du logement démocratique. » conclut Frédéric Pelou, président de la FNAIM Côte d’Azur.

Une situation peu reluisante, qui impacte lourdement sur un des secteurs clés de l’économie azuréenne.

On attend avec impatience la loi-cadre promise par la Ministre Cécile Duflot avant l’été avec espoir que ses contenus pourront relancer la filière immobilière.

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