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4 mai 2024

Conseil Départemental et Métropole : la paix des braves

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En marge de la séance du Conseil Métropolitain, un point-presse a permis aux deux présidents (Christian Estrosi pour la Métropole et Eric Ciotti pour le Conseil Départemental) de présenter publiquement l’accord intervenu pour le transfert des compétences entre les deux institutions suite à l’application de la loi NOTRe qui reforme les compétences des collectivités territoriales.


Avant que la loi ne l’impose à partir de 1er janvier 2017, une convention est intervenue, après négociation, et la Métropole exercera, à partir de ce jour, trois nouvelles compétences en lieu et place du Département.

En fait, il s’agit de délégations mineures qui ne changent pas la nature des choses : l’attribution des aides au titre du fond de solidarité pour le logement, l’aides aux jeunes difficultés et les actions de prévention spécialisée auprès des jeunes et des familles en difficulté ou en rupture avec leur milieu.

Au total, une dizaine d’agents seront transférés à la Métropole du Département ainsi que le remboursement des frais financiers conséquents. Une petite opération qui a été votée hier par le Conseil Métropolitain et le sera aujourd’hui par le Conseil Départemental.

Une opération qui ne valait pas l’emphase qui lui a été donnée mais qui a servi aux deux protagonistes pour afficher leur bons rapports après les polémiques de ces derniers temps concernant une mésalliance entre les deux hommes forts de la droite départementale qui ont affiché, dernièrement, des positions opposées sur plusieurs points.

Particulièrement l’élection locale du président et des délégués de circonscription a crispé les rapports entre les deux « écuries « , chacune essayant de se placer en bonne position dans la perspective des législatives de 2017.

Enfin, la saison des délibérations budgétaires a de nouveau fait resurgir les différences : les « cigales », les municipalités de Nice et de la Métropole présentent des déficits de plus en plus importants, à peine masqués par la politique d’ investissement et difficiles à maîtriser alors que la « fourmi » départementale met en place une politique de stabilisation de la dette et prévoit même des actions pour la diminuer.

Un échange de lettres entre les deux collectivités a permis d’acter que Eric Ciotti rappelait à Christian Estrosi que lors de son passage à la présidence du Conseil Général, entre 2003 et 2008, le déficit avait augmenté de 800 % (!) et qu’il devait s’employer à y faire face plutôt que de financer les travaux de la ligne 2 du tramway.

Une remarque pas vraiment élogieuse à laquelle, hier au Conseil Départemental, Christian Estrosi a répondu indirectement lors d’une réplique à l’intervention de Paul Cuturello , en rappelant à son tour « qu’à l’époque, son directeur de cabinet l’avait assumée sans la critiquer », avant de lister les nombreux investissements réalisés.

Mais, mais… En politique les renversements de situation sont comme le pain quotidien et nos deux braves étaient tout sourire pour faire état de leur bonne entente… retrouvée.

Un petit oiseau (de bonne ou mauvaise augure ?) est-il passé par là pour murmurer quelques mots (plus ou moins doux ?) à l’oreille du président du Conseil Départemental ?

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