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4 mai 2024

Sports de combat sur Nice : les succes du Cavigal

Fawzi Lachelak, Pierre Panizzoli, Frederic Le Calvez, Gregory Rosello, Jean-Michel Deya
Fawzi Lachelak, Pierre Panizzoli, Frederic Le Calvez, Gregory Rosello, Jean-Michel Deya
« De la lutte administrative à la lutte tout court ! ». Ce fut un long et difficile chemin comme le rappelle autour de la table Christophe Lotigier, Directeur des services du sport à la Mairie de Nice. Tous les participants acquiescent. Partis de rien, ou de pas grand-chose, mais armés de leur seule passion et de leur pratique régulière du terrain, les entraîneurs et les éducateurs de la section sport de combat du Cavigal Nice-Sport peuvent, aujourd’hui, être fiers de leur succès. Autour de Pierre Panizzoli, vice-Président du club et de Charles Paccino, un Président sur le départ mais qui assure la transition dans l’attente de Stéphane Panizzoli, la nouvelle génération qui prendra la relève, l’équipe au complet affichait sa satisfaction mardi dernier lors de la présentation du programme annuel. Dans les semaines qui viennent, pas moins d’une dizaine d’heures d’entraînement seront ainsi proposées aux écoles des différents quartiers de Nice (St Augustin, St Barthélémy, Ecole Aubert, Nice Flore et l’Ecole Thérèse Roméo ).

Jean-Michel Deya, jeune breveté d’Etat du Judo (et par équivalence de la Lutte) se dit confiant pour réunir au départ une bonne dizaine d’élèves par établissement. Ancien de la Faculté des Sports de Nice, il est allé à Grenoble passer ses diplômes de Judoka. « Le but, explique-t-il avec conviction, est de faire découvrir la Lutte, un sport moins populaire que le Foot ou le Judo mais qui permet tout autant de proposer aux plus jeunes une bonne hygiène de vie ». Sensibilisé aux abus de tabac ou à la consommation d’alcool chez les adolescents, ce jeune entraîneur reconnaît que la « compétition l’a aidé à plusieurs reprises dans sa vie, notamment au moment des examens ». Il se voit aussi dans un rôle d’éducateur : face aux plus jeunes qui, dans les quartiers difficiles, « ont des problèmes avec la discipline », cette pratique de la lutte « leur enseigne à respecter l’autre et à adopter un ensemble de règles civiques et de savoir vivre ». Sous la responsabilité administrative de Fredéric Le Calvez, lutteur lui aussi lorsqu’il n’accueille pas, plus tardivement il est vrai, ses amis sportifs au bar du « Stadium », la section sport de combat qui regroupe également le Taekwondo (cf Nice-Premiere du 26 septembre 2006 ) s’est notoirement développée depuis le concours initial apporté par la Mairie de Nice. Elle bénéficie désormais du soutien régulier d’organismes publics (Mairie de Nice, Conseil Régional, Conseil Général) et a obtenu la reconnaissance du Ministère de la Jeunesse et des sports. Elle s’est, en outre, renforcée par la signature de partenariats financiers auprès d’entreprises privées de la région PACA. Résultats encourageants au point de multiplier les conventions avec les associations de quartier comme celles que dirige Fawzi Lachelak, Educateur et Président de l’Association PAJE (Pasteur Avenir Jeunesses) et du CEDJAM (Comité Enfance et Jeunesse des Alpes-Maritimes). La première vise à installer une base culturelle et sportive pour « éviter l’oisiveté des jeunes dans le quartier de Pasteur », la seconde se destine à gérer des centres de vacances dans le Haut Pays niçois. Fawzi n’est pas simplement éducateur : il est devenu, comme le souligne Fredéric Le Calvez, une « clef d’entrée » dans le quartier, clef indispensable si l’on veut « réussir une implantation durable et efficace ». Le dynamisme de la section sport de combat du Cavigal fait aussi des heureux. Ou plutôt des heureuses. Une Secrétaire administrative a été embauchée. Elle vient compléter l’aide apportée par Nathalie Audin de l’Association APPASCAM dont les conseils juridiques et fiscaux gratuits déchargent les dirigeants de tâches plus ingrates. Association peu connue mais dont les cinq collaborateurs apportent, depuis 1999, leur concours à plus de 160 associations adhérentes.

En attendant, la solide formation de ces jeunes diplômés et leur engagement à ouvrir le sport sur la cité sans en interdire, bien au contraire, les voies parallèles d’accès à la compétition, leur permettent de miser sur une augmentation du nombre de licenciés. Celle-ci ira de pair avec un accroissement du nombre d’heures données par école. Les deux futurs complexes sportifs des Moulins et du Bon Voyage vont en ce sens. Un bel exemple de réussite locale…lorsque tous les acteurs travaillent ensemble et dans le même sens.

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