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4 mai 2024

Les dossiers de Nice Premium: « Le sport et les femmes »

jpg_image_sportel-2.jpg Les différentes intervenantes qui composèrent le parterre de « reines » avaient précédemment fait état des difficultés mais aussi des opportunités que l’avenir offrira aux femmes sportives.
Un avenir qui pour elles est déjà le présent, vu le succès extraordinaire de leur carrières sportives et professionnelles.

Quelle émotion de revoir le film des exploits sportifs de Nadia Comaneci, à peine adolescente (on était en 1976 lors des Jeux Olympiques de Montréal) dont on sait les successives difficultés personnelles dans sa Roumanie natale à l’époque du régime de Ceausescu, et d’avoir en face de nous une femme resplendissante dans sa beauté mature et accomplie par ses nombreuses activités caritatives et professionnelles.

Et que dire d’Anita De Frantz, une des dirigeants les plus influents du mouvement olympique ou d’autres anciennes athlètes telles Sarah Lewis, ancienne skieuse de l’équipe britannique et actuelle secrétaire de la Fédération Internationale de Ski ? Ou encore Barbara Slater, directrice des sports à la BBC et ancienne participante aux JO comme gymnaste, pour arriver à Isabelle Severino, elle aussi gymnaste, et aujourd’hui présidente de la Commission des athlètes (bien sûr hommes et femmes) du CNOSF.

Autant d’exemples qui démontrent que, si on ne peut pas encore parler d’une totale et effective parité et qu’il reste beaucoup de chemin a parcourir, il est aussi vrai qu’une bonne partie de ce même chemin est derrière nous.

Quelques chiffres pour conforter cet optimisme :

JO de Moscou 1972 : 18% de participantes par rapport au total
JO de Pekin 2008: 43%

et… JO de la Jeunesse 2010 à Singapour : 46%
Comme quoi l’objectif n’est pas loin d’étre atteint!

Pour en terminer, toutes les championnes intervenues ont été unanimes pour dire que « passion & commitment » (passion et engagement) sont les maitres mots de la réussite, que rien n’arrive tout seul. Comme quoi, en vrai championnes sur les terrains et dans la vie, elles savent bien que le succès, il faut aller le chercher et souvent …avec les tripes ! Et c’est ce qu’elles ont fait !

Liste des intervenantes au panel coordonné par Patrick Chêne et Richard Bunn :

  • Anita DeFrantz, prèsidente de la Commisison Sport et Femmes du CIO

  • Nadia Comaneci, championne olympique de Gymnastique

  • Lucie Decosse, championne du monde du Judo

  • Ingrid Delterne, dirèctrice générale de UER (UNion Européenne de Radio-Télévision)

  • Carol Isherwood, membre de IRB (International Rugby Board)
    Sarah Lewis, Sécrètaire Gènérale de FIS (Fèdération Internationale de Ski)

  • Barbara Slater, diréctrice des sports à la BBC

  • Bibiana Steinhaus, arbitre de la Bundesliga

D’autres femmes ont apporté leur contribution :Marie Boselli-Berenguer, directrice de l ‘École de Journalisme de Nice, Oksana Kossatchenko, agent du pilote de Formule 1 Vitaly Petrov, Isabelle Severino, présidente de la commission des athlètes du CNOSF, Catherine Louveau, sociologue, Université Paris-Sud et Anny Courtade, présidente du Racing Club de Cannes de volleyball.

et quelques… hommes également :

Daniel Billalan, directeur des sports de France Télévision,
Olivier Krumbholz, entraineur national de handball (FFH),
François Moriniere, directeur général du Groupe l’Equipe-GPE Aumaury

Pour en terminer quelques conclusions :

Denis Masseglia : « La conquête interminable de l’espace sportif par les femmes ressemble aux progrès de la lutte contre le racisme : harassant, douloureux et constamment remis en question.
Si, là où les femmes ont, malgré les interdits, réussi à pratiquer certains sports- comme l’équitation, les sports mécaniques, l’aviation ou la mer- les résultats ont détruit tous les mythes et préjugés…Elles luttent de plain pied avec les hommes et leur arrachent parfois la victoire’

Cathérine Louveau: La problématique de la différence des sexes représente la thématique principale des activités de recherche. Les travaux menés s’attachent à montrer que les pratiques sont sexuées sous l’effet d’un processus historique et contemporain de distribution différentielle des deux sexes dans les activités, les fonctions d’encadrement et de responsabilités, distribution qui entretient un rapport d’homologie avec la distribution du travail professionnel et domestique.

Les pratiques sportives constituent un fait culturel particulièrement pertinent pour analyser les rapports sociaux de sexe, le processus de ségrégation et de hiérarchisation entre les hommes et les femmes, les formes de la domination masculine ainsi que la construction sociale des catégories <féminité> et < masculinité>.

Si les femmes s’investissent majoritairement dans les disciplines et répugnent les sports virils, c’est que tel est leur choix. Aux hommes le , aux femmes le .

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