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22 avril 2024

Sénatoriales 2014 : La liste UMP/UDI cherche le Grand Chelem

Le lieu avait été parfaitement choisi pour sa valeur symbolique : Edmond Mari, maire de Chateauneuf-Villevieille grâce aux résultats des municipales (particulièrement le basculement à droite de la mairie de Drap) a pu ravir la présidence de la Communautés des Paillons, traditionnel bastion communiste.


senatoriales_ump.jpg Comme l’objectif de la droite républicaine est de répéter l’opération à l’échelle supérieure, à l’occasion de l’élection du nouveau Sénat, le 28 septembre prochain… un peu de superstition n’est pas de trop et justifie les 17 virages de la montée de Contes pour arriver à ce nid d’ aigle qui fait bonne synthèse entre la vue féerique de l’Estérel et des pics montagneux du Mercantour.

D’ailleurs Christian Estrosi, en première file comme Président UMP 06, le dit sans ambiguïté: @estrosi: Présentation de notre liste aux élections sénatoriales à Chateauneuf, symbole de la reconquête aux municipales que l’on veut porter au Sénat

Pour situer le problème, la compétition (que le langage sportif nous soit pardonné) se jouera à quelque voix près : Les scientifiques du parti ont fait leur calcul, la droite doit garder son nombre d’élus actuels et en gagner 6 de plus au détriment des socialistes et autres forces de gauche.

C’est certainement possible, même assez probable mais loin d’être sûr.

En premier lieu, il faut réussir le plein dans les Alpes-maritimes (doit-on rappeler qu’il s’agit d’une circonscription départementale ?) , où la situation de départ est de 3 sortants UMP/UDI, 1 divers droite et un socialiste (Marc Daunis, maire de Valbonne).

Pour cette raison Christian Estrosi, en régisseur de l’opération, a choisi cinq solistes bien assortis avec, comme nouveauté, l’inversion des quotas avec 3 femmes et deux représentants de (l’ex) sexe fort ( les suppléants seront désignés à la rentrée) . Les électrices apprécieront.

Dans un subtil dosage d’apothicaire, on retrouve: 2 sortants et trois nouveaux, les territoires les plus importants représentés (sauf… Antibes) , deux maires, deux conseillères générales , une conseillère régionale. Et un clin d’oeil logique à l’UDI, fidèle allié de toujours.

On ne peut pas certainement dire que les compétences et expériences fassent défaut !

Le but est déclaré, mais quelle est la réelle chance de réussite pour ce commando que la tête de liste Dominique Estrosi-Sassone conduira, comme à son habitude et parfaitement, avec une main de fer dans un gant de velours. Sur 2 031 grands électeurs, environ 1300 sont acquis, ce qui, en fonction du système de vote (proportionnel avec la moyenne) assurerait 3 élus.

Pour les deux restants, on peut octroyer de bonnes chances de réussite pour un quatrième alors que le dernier poste se jouera au sprint final en fonction de la dispersion des voix entre les différents candidats de droite, divers droite, gauche et divers gauche qui resteront en lice.

Cette prévision, qui a sa logique, est renforcée par le relais prévu en 2017 entre les maires de Cagnes et Mandelieu, signe d’une prudence bien motivée.

D’ailleurs, il reste encore des points d’interrogation avant de formuler un pronostic plus approfondi : Combien de liste parallèles ou dissidentes seront présentées à droite ?

L’ancien maire de Grasse et sénateur sortant (non reconduit pas son parti) Jean-Pierre Leleux a annoncé la sienne (« La liste sénatoriale que je conduirai ne sera pas « dissidente » mais « complémentaire » . Elle offrira un choix plus large aux grands électeurs ») , ce qui laisse prévoir des beaux échanges de courtoisie entre anciens alliés.

Puis, on évoque une possible candidature du niçois et copéiste Olivier Bettati, avec le soutien de l’autre copéiste Michèle Tabarot, numéro 2 de l’UMP départementale mais en très mauvais termes avec Christian Estrosi et Eric Ciotti.

A gauche , les socialistes miseront toutes leurs chances pour garder le siège de Marc Daunis, Vice-président de la CASA , qui a certainement ses entrées dans ce territoire et dont on connait le rapport de collaboration qu’il entretient avec Jean-Paul Leonetti , le maire d’Antibes. Mais quels sera le report de voix des communistes, qui n’ont pas de chances pour élire un leur candidat (mais présenteront-ils une liste ?) mais qui sont en condition d’influencer le résultat.

Enfin, où iront les voix des frontistes qui sont sortis renforcés des municipales et ceux du groupe dissident au conseil municipal de Nice ?

Autant d’incertitudes…

Et puis, comme l’a bien dit, Christian Estrosi … »une campagne électorale est une campagne électorale… », de plus quand on est pas dans la cadre du suffrage universel.

Les candidats ont devant eux des grands électeurs… C’est ce que les américains appellent le « one-to-one »

C’est parti, le corps à corps peut commencer !

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