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10 mai 2024

Que devient Jacques Peyrat à Nice ?

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jpg_peyrat2.jpg« Traduire Platon, je ferais ça comme certains font des mots croisés. Je ne me lève plus à 6h et ne me couche plus à 1h ». Jacques Peyrat sait que le petit monde politique azuréen se demande ce qui l’occupe alors il s’en amuse. Ce petit rendez vous avec les médias avait pour objectif de montrer qu’il avait encore des choses à dire. Pour dire en quelque sorte : « ne m’oubliez pas ». Il n’avait plus beaucoup parlé depuis sa défaite face à Christian Estrosi. « J’ai été battu. C’est une désillusion. Mais ce n’est pas une mort. Ce qui m’agace c’est de voir que l’on a rayé de la carte politique de la ville de Nice le maire qui a siégé pendant treize ans ». Jacques Peyrat, entre aigreur et contre attaque, reparle de son bilan, énumère tout ce qu’il a fait pendant ses années à l’hôtel de ville. Il tient à prévenir : « On va vous dire : je ne peux pas faire ceci et cela car je n’ai pas le budget. Je vous dis « Attention »! » Jacques Peyrat s’appuie sur un dossier élaboré par un cabinet privé d’économie qu’il avait commandé à l’automne pour insister sur la santé des finances de la ville de Nice. Il cite les classements : « Nice est 3ème pour la dette par habitant, 5ème pour la taxe professionnelle la moins élevée, 1er pour la taxe d’habitation.J’ai comme fierté d’avoir redressé les finances de la ville. »

Outre la gestion de la Ville de Nice et de la communauté d’Agglomération, Jacques Peyrat veut se consacrer à ses travaux de sénateur. Il siège à la commission de la Défense et des Affaires Etrangères. Ses livres de chevet parlent de guerre. C’est sa préoccupation et d’un ton solennel : « Lundi, je pars en mission en Côte d’Ivoire dans un avion bondé de troupes. J’y vais pour faire rapport au Ministère de la Défense. » Jacques Peyrat est convaincu qu’on vit dans un monde chaotique et dangereux, en pleine guerre froide avec le terrorisme. « C’est un sujet d’analyse et de préoccupation majeure à laquelle je vais m’adonner ». Il met en garde : « En 1938, Daladier et Chamberlain pensaient que les chars allemands étaient en bois. Quelques mois après, les soldats de la plus grande armée étaient dans les camps de prisonniers ». Il cite des éditos de magazines militaires : « Nous devons nous préparer en priorité aux engagements les plus probables, aux actions de haute intensité et préparer nos unités aux engagements futurs. Préparons nos unités aux actions de coercition les plus difficiles. » La menace : l’Islam radical. Il craint l’Iran.jpg_peyrat_photo.jpg « Nous savons qu’ils auront l’atome et l’énergie nucléaire. Ils auront la bombe atomique. Il auront la volonté d’aider tout ce qui dans le monde pense comme eux. »

Jacques Peyrat s’intéressera à ce sujet tant qu’il sera Sénateur.

Il n’abandonne pas les sujets Niçois. Il hésite encore à siéger au Conseil Municipal partagé entre la certitude de ne pas s’entendre avec la majorité et la volonté de représenter les 30 000 électeurs qui ont voté pour lui. L’ex maire réfléchit.

Phrases extraites :

Bugdet « : j’ai laissé la délicatesse au futur maire de fixer son budget »


Christian Estrosi construira la deuxième ligne du Tram
: « Il change beaucoup. Et ça ne fait que commencer. »

Regret : « Il m’a manqué six mois. Il fallait finir tous les travaux pour être élu. »

Analyse de la défaite : « Une élection est un combat dont l’issue est hasardeuse. Je savais que j’avais en face de moi un jeune homme que je n’étais plus, un jeune homme qui était hautement titré, avec l’ombre tutelaire d’un président de la république, avec l’UMP qui a fait planer la menace aux autres maires de la CANCA de ne pas avoir l’investiture, avec l’appui puissant du quotidien local qui est tombé dans l’estrosite forcené. »

Discussion avec Nicolas Sarkozy : « Il m’a proposé d’être tête de liste UMP du Sénat. Après, on m’aurait donné un poste à la hauteur du sacrifice que je faisais. Il y avait une contrepartie à cette faveur que le roi me faisait. Je devais appeler à voter pour le candidat UMP. Et ça c’était au dessus de mes moyens. Je ne pouvais pas appeler à voter pour quelqu’un dans lequel je n’avais aucune confiance. »

Niais : « Vous étiez nombreux à me dire : « votre ami Estrosi sera candidat ». Je vous disais : « non ». Je croyais qu’il n’y avait pas intérêt, qu’il n’en avait pas les moyens car il courrait d’autres choses et puis il m’avait promis les yeux dans les yeux qu’il n’en serait jamais ainsi. Au moment où je l’ai appris ce fut la révélation d’une niaiserie de ma part de ne pas avoir vu ce que tout le monde avait vu. J’ai pris une prune en pleine poire! J’ai été déniaisé en discutant avec le chef de l’Etat.»

Complot : « Il m’était impossible d’appeler à voter pour celui qui avait comploté et conspiré depuis des années avec les siens et son Golum. Il s’était engagé d’homme à homme. Une poignée de main tient lieu de contrat. »

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