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4 mai 2024

Patrick apprécie Ségolène et Allemand soutient Royal

royal-rue-2.jpg Le Vice-Président Président de la Région Paca et Premier Secrétaire Fédéral du Parti Socialiste, Patrick Allemand, a finalement choisit son camp devant l’échéance présidentielle prochaine et ce sera Ségolène Royal qui aura les faveurs de l’un des candidats à l’investiture socialiste pour les futures élections au fauteuil de la Mairie de Nice.

Après son ami Marc Concas, conseiller général, et son épouse Frédérique Grégoire, conseillère municipale PS qui ont ouvert la voie Royal dans la région, Patrick Allemand avoir attendu pour ne pas annoncer son choix trop tôt et ceci afin de garder sérénité et neutralité au sein du PS Local.

Retrouvons donc le nouveau porte-drapeau de la candidate Royal qui nous donne les raisons de son choix mais aussi son avis sur Lionel Jospin et les prochaines présidentielles.

Nice Première : Patrick Allemand, vous avez choisi votre candidate pour la prochaine Présidentielle ?

Patrick Allemand : Oui, j’ai annoncé mon soutien à Ségolène Royal. Le moment choisi n’était pas un hasard. J’estimais qu’il ne fallait pas annoncer mon choix trop tôt pour pouvoir assurer le plus longtemps possible la sérénité et la neutralité des débats de la fédération dont je suis – et je continuerai à être – le garant en tant que 1er secrétaire fédéral du PS. J’ai choisi ce moment précis parce qu’elle connaissait « un petit coup de moins bien » et que c’est dans ces moments-là qu’il faut prendre ses responsabilités.

En quoi Ségolène Royal fait-elle une bonne candidate ?

royal-segolene-5.jpg PA : Elle est en phase avec les évolutions sociales et elle incarne une autre façon de concevoir la politique, plus concrète. Cela la rapproche à la fois des classes moyennes et des classes populaires qui nous avaient tant fait défaut en 2002. Et puis elle porte en elle quelque chose de difficilement explicable, qui s’appelle le charisme. Et c’est un facteur très important lors d’une élection présidentielle, qui a toujours été une rencontre entre un individu et la nation.

Pourquoi l’avez-vous placé au dessus du lot des autres candidats possibles ?

PA : Pour toutes les raisons que je viens de vous exposer et parce qu’elle est à mon sens la mieux armée pour battre Sarkozy. Et battre Sarkozy est impératif. Il prépare un tournant libéral sans précédent. Et la France n’a pas besoin d’un Reagan ou d’un Thatcher, particulièrement dans le contexte actuel.

Que pensez-vous des attaques portées contre elle, à la fois à droite comme parfois à gauche ?

PA : Cela ne grandit pas ceux qui les portent. Je suis même persuadé que ça les dessert. Nous avons pourtant appris par le passé combien il était préjudiciable de marquer des buts contre son camp. C’est pour cela qu’au niveau fédéral, je serai très vigilant sur la dignité des débats et sur le traitement égal de tous les candidats et de leurs soutiens au niveau local. Ce qui compte c’est qu’au soir de l’investiture nous soyons déjà en mesure de nous rassembler derrière le candidat ou la candidate qui aura été désigné.

Pensez-vous que la France est prête à élire puis à être gouvernée par une femme ?

PA : Sincèrement, oui. Il n’y a que la classe politique et les médias pour encore s’interroger sur cette question qui est à mon sens dépassée. En 1997, lorsque le PS avait désigné 30% de femmes pour les élections législatives, les commentateurs avaient salué le geste tout en estimant que ce serait un handicap d’un point de vue électoral. Cela a été tout le contraire.

Quels seront les initiatives niçoises et régionales pour soutenir cette candidature ?

PA : Un comité de soutien (Désirs d’avenir 06 : www.cigales.canalblog.com) a déjà vu le jour au printemps. Il enregistre des nouveaux membres quasi quotidiennement et il est très actif. Il s’efforce dans un premier temps de réunir le soutien des élus du PS et de convaincre les militants en vue du scrutin interne. Ensuite, si Ségolène est désignée candidate du PS, c’est tout le parti qui devra se mobiliser avec le même enthousiasme que nous avions constaté en 2004 pour les élections régionales et qui, pour tout dire, nous avait fait défaut en 2002.

Votre avis sur le retour de Lionel Jospin et pensez-vous qu’il sera candidat ?

PA : Lionel Jospin est un homme d’Etat qui a incontestablement l’envergure pour être président de la République. Après 5 ans de régime UMP, tout ce qu’il a pu accomplir à la tête de son gouvernement entre 1997 et 2002 ressort sous un jour très favorable. Mais j’ai l’impression que ce pays est en quête d’un nouveau souffle et Lionel, en tant qu’ancien Premier Ministre et à 70 ans, ne peut incarner cette nouveauté. Son retour n’aurait eu de sens que si aucun des candidats de la nouvelle génération n’avait émergé. Or Ségolène Royal apparaît clairement en position de gagner.

Enfin, quel sera, à votre avis, le score au soir du second tour de la Présidentielle ?

PA : L’histoire de l’élection présidentielle montre que tout pronostic à huit mois du scrutin est un exercice très périlleux. Mais je suis optimiste pour les chances de la gauche parce que les leçons de 2002 ont été retenues à la fois par le parti socialiste et ses électeurs et parce qu’il y a un ras-le-bol général envers le système UMP. Quant à la rupture proposée par Nicolas Sarkozy, elle n’est rien d’autre que le décalque du modèle ultra-libéral américain dans un pays qui l’a toujours rejeté.

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