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4 mai 2024

Municipales 2014 : Un avis de tempête sur la droite niçoise ?

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On laisse bien volontiers à Patrick Allemand* la paternité de cette affirmation : « Nous venons de faire éclater la droite niçoise. ». Tout d’abord parce que c’est la sienne mais ensuite, plus encore, parce que nous ne sommes vraiment pas certains que ce soit le cas. En tout cas, l’abandon de la majorité municipale de la part d’Olivier Bettati, conseiller municipal en charge du territoire des Collines, conseiller métropolitain et général, ne peut pas être passé sous silence et être classé parmi les faits mineurs de la journée mouvementée d’hier.


municipales_2014-7.jpg En premier lieu, Olivier Bettati, qui a pris part à la première partie du Conseil Municipal d’hier pour ensuite quitter l’hémicycle, justifie d’abord sa décision par son refus de voter la délibération du jour : « Elle a clairement vocation à museler toute personne ou organisation politique, organisme syndical ou encore tout organe de presse qui ne serait pas en accord avec la politique du maire sortant ».

Mais, si cette raison n’est pas sans impact, on sait parfaitement que les relations entre l’ancien adjoint et Christian Estrosi n’ont jamais été que de convenance. Ce qui explique une autre accusation du premier envers le second concernant « une ambiance détestable et délétère que fait régner le maire sortant ».

Et tout cela pour… ? En fait, ce n’est qu’un secret de Polichinelle (Nice Premium en fait état depuis des mois) que le microcosme politique local fait semblant d’attendre l’annonce d’une liste électorale qui pourrait comporter des noms comme celui de Bettati, de Concas, de Picard et bien d’autres, et qui, compte tenu des récents épisodes concernant Benoît Kandel, pourrait bien en compter un de plus ! L’annonce de la démission d’Olivier Bettati de tous ses mandats renforce bien l’hypothèse de cette option.

D’autre part, la connivence entre les deux anciens adjoints a été clairement démontrée par le fait que la procuration d’Olivier Bettati était dans les mains de… Benoît Kandel et donc qu’elle a servi à voter contre la délibération de son ancienne majorité.

Olivier Bettati exclu lui aussi de l’UMP comme Benoît Kandel ? Rien de moins sûr pour ce fidèle de Jean-François Copé.

Mais par contre, le même Kandel est toujours lui sous le coup d’une suspension? Le communiqué du Président de l’UMP faisait état d’une suspension de 8 jours durant lesquels Benoît Kandel avait la possibilité de s’expliquer. Chose faite et depuis c’est le silence total. Un silence étrange quand on sait la rapidité de la suspension alors qu’on était bien loin d’être en situation de crise.

D’ailleurs, toute cette histoire présente beaucoup de trous noirs. A partir du scoop (!!!) du quotidien local qui avait publié l’information de la rencontre Marine Le Pen-Kandel avec quelques semaines de retard par rapport à sa date effective, à la sanction immédiate de l’UMP national à l’égard de Benoît Kandel, au stand-by de sa position disciplinaire après le recours…

Et, ce qui ne nous parait pas si anodin, le fait que la suspension de Benoît Kandel de l’UMP qui a entrainé une immédiate exclusion du groupe municipal Nice Ensemble n’a pas eu la même conséquence au Conseil Général des Alpes-Maritimes…

C’est avec curiosité que nous étudierons maintenant le même parcours d’Olivier Bettati au Conseil Général (Il est conseiller du 8ème canton). Démissionnera-t-il ? Sera-t-il exclu ? Rien de tout cela ? On prend le pari sur cette dernière option.

Au final, Olivier Bettati et Benoît Kandel n’auraient-ils pas le même silencieux protecteur ? Mais, que se passe-t-il donc à l’UMP derrière cette unité de façade ?

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