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6 mai 2024

Conseil Communautaire : espoir de cohésion.

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Dans le silence monacal de la salle Linné au parc Phoenix, les principaux acteurs de l’Agglo se sont réunis pour débattre sur les grands chantiers de la Communauté des Communes. Dans une somnolence générale, le premier vice-président et Maire de Cagnes sur mer, Louis Nègre, a ouvert la séance. Il lui revenait le dur labeur de présenter le projet de Plan des Déplacements Urbains (PDU).

signature_convention-2.jpg A l’horizon 2015, la promesse d’une Agglo plus saine. Plus de pistes cyclables, plus de transports doux, plus de places de stationnement, la simplification de la règlementation des livraisons et le développement des plans de déplacements pour les établissements. Objectif :inciter les usagers qui effectuent des trajets quotidiens courts à moins utiliser leur véhicule personnel. Finalité : amortir la pollution atmosphérique. Une alternative : la petite reine. « Nous nous devons d’accélérer la création des pistes cyclables, comme cela a déjà été fait à l’aéroport. La santé contribue à la notoriété de l’image de la Côte d’Azur et de la CANCA », a insisté le vice-président.

Suite à cette présentation, le 13ème vice-président Hervé Paul a rectifié le tir. Il a précisé que le PDU se déclinera selon la particularité des communes, érigées en maîtres d’ouvrage. Les collines niçoises verront un aménagement différent de celui des localités sur terrain plat.

L’apport financier émanera essentiellement de la CANCA, du Conseil Général, du Conseil Régional et du SYMITAM (Syndicat Mixte des Transports des Alpes-Maritimes). A savoir si les usagers suivront la mouvance.
En somme, une enveloppe budgétaire de 115 millions d’euros sur 8 ans, adoptée à l’unanimité par le Conseil Communautaire. A suivre, une enquête publique prévue en mars 2007.
Autre sujet crucial : le budget supplémentaire. Le vice-président Henri Revel a fait face, sans grise mine, au constat douloureux. La CANCA est largement déficitaire par rapport au budget primitif. Elle a besoin de 193,5 millions supplémentaires, essentiellement pour couvrir les dépenses des transports et d’assainissement. Le premier poste nécessite à lui seul une aide de 32,4 millions d’euros, qui sera a priori couverte par le résultat exceptionnel de 32,9 millions d’euros sans recouvrir à l’emprunt.

Les destinations majeures du Budget Supplémentaire : la mobilisation de 9,8 millions d’euros pour les travaux d’assainissement, 3 millions d’euros pour des travaux d’amélioration des réseaux d’eau potable, 1,5 millions d’euros pour le développement d’une tarification spécifique scolaires et jeunes et 2,5 millions d’euros dans l’achat de terrains pour le tramway et les parcs-relais.

Tout est mis en œuvre pour écarter la menace de l’endettement, la bête noire de l’Agglo. Le Conseil Communautaire s’engage à faire aussi bien que l’année dernière. En 2005, l’emprunt a été mobilisé à hauteur de 60 millions d’euros contre une prévision de 173 millions, tout en réalisant les investissements prévus et en les autofinançant. « En fin de compte, les dépenses qu’on a eu sont devenues des recettes », souligne Henri Ravel.
La CANCA représente encore à ce jour un ensemble disparate. Elle comprend des communes bien portantes et celles qui suivent moins. Pour montrer qu’il existe une solidarité entre chacune des localités, les subventions seront reparties de manière à aider les plus nécessiteuses. La Trinité, par exemple, se verra dotée d’un fond de concours exceptionnels de 300 000 euros. « Nous dégagerons de l’argent pour respecter l’intégrité de la totalité des communes », promet le Président du Conseil et Sénateur-Maire de Nice Jacques Peyrat.

vue_ensemble-2.jpg Pour conclure la séquence matinale, Jacques Peyrat, solennel, a opposé sa signature sur la convention de partenariat pour le développement durable entre l’Etat, le Ministère de l’éducation nationale et la CANCA. « Certains se gargarisent avec la notion du développement durable, nous la mettons en pratique », a-t-il déclaré. A ses côtés, Bernard Maccario, l’Inspecteur de l’Académie des Alpes-Maritimes, souhaitait une collaboration de longue haleine. « Cette convention prolonge et consolide des partenariats existants. Il s’agit à la fois d’acquérir des savoirs et de donner des repères. Respecter l’environnement c’est respecter la société dans laquelle on vit ».

La convention prévoit des actions sur le terrain par des agents de la CANCA – initiations à l’environnement, ballades en forêt, au bord de l’eau etc. L’appui de la CANCA donne une dimension nouvelle à la sensibilisation des jeunes publics à l’environnement. « Sans cette aide, l’éducation nationale se serait contentée d’imprimer des fiches et de les distribuer. Car cette campagne représente un budget énorme », argumente un brin provoquant Michel Gazaglia, Conseiller Communautaire et proviseur du lycée Thierry Maulnier à Nice.

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