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14 mai 2024

Rencontre avec Aïni Iften

Aïni Iften, comédienne et conteuse française d’origine kabyle, était présente à la deuxième édition du festival Les Murmures de la Villa, ce week-end à Carros. Elle raconte les sources de son inspiration.


izmen.jpg C’est dans le jardin de la Villa Barbery qu’enfants et adultes viennent se détendre, fermer les yeux et écouter les contes récités. Une atmosphère bucolique où chacun laisse libre cours à son imagination. Calme, nature et vue sur les montagnes emportent l’auditoire. Certains dorment, d’autres s’apaisent, d’autres encore suivent fidèlement l’histoire.

Pour Aïni Iften, c’est par le biais du conte que l’on transmet l’histoire de sa vie, mais aussi sa culture. « Petite, ma mère me racontait des histoires en kabyle, comme Les premières larmes du monde. Ce sont en fait les larmes du petit orphelin. Ma mère me racontait qu’une fois, la lune était descendue le consoler alors qu’il pleurait. Ce sont les larmes qui ont laissé ces traces sombres sur la lune », raconte Aïni Iften.

« Lorsque j’ai perdu mes parents, ces histoires me sont venues à l’esprit. Au départ, je me suis posée la question de la transmission, à travers la langue Kabyle que ma mère employait pour conter des histoires, mais aussi à travers les gestes de mon père. La communication non verbale raconte elle aussi la culture et l’histoire d’une personne», poursuit-elle.

L’idée de rendre hommage à ses parents lui est ainsi venue. « C’est une façon pour moi de parler de cette culture à travers ce filtre qu’est le conte. J’exerce le métier de comédienne depuis 30 ans à Avignon mais aussi ailleurs en France. C’est de toute façon un métier lié au conte », explique Aïni Iften.

Née en banlieue parisienne, la question de l’identité s’est aussi posée : est-ce que je suis kabyle, ou française ? », ajoute-t-elle.
Plus tard, à la naissance de mon fils, je me suis confrontée à la question de la transmission de nouveau : qu’est-ce que je dois lui inculquer ? On se rend compte que c’est un tissage du quotidien et de ce qu’on a pu apprendre, notamment à travers les contes », conclut la comédienne.

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