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4 mai 2024

Le Festival de Musiques « d’aujourd’hui à demain »

Joués dans la prestigieuse salle de concert du musée national Marc Chagall, les six programmes de ce festival mettent en relation des œuvres de référence de compositeurs du XXesiècle avec des œuvres plus singulières d’artistes européens contemporains qui réinventent les traces de leurs aînés. La richesse de ces répertoires suit le cours d’une écriture musicale en renouvellement perpétuel !


Programme du samedi 14 octobre à 20h

Darius Milhaud, Suite pour violon clarinette piano opus 157b
Walter Skolnik, Trio pour clarinette, violon et piano
Francis Poulenc, Sonate pour clarinette et piano
Ottorino Respighi, Tre Pezzi pour violon et piano
Igor Stravinsky , Suite Histoire du soldat pour violon, clarinette et piano

Violon : Isabella Piccioni
Clarinette : Frédéric Richirt
Piano : Roberto Galfione

Darius Milhaud (1892-1974) s’est intéressé à tous les genres musicaux : opéra, musique de chambre, musique symphonique, concertos, ballets, musique vocale. Il explore toutes les possibilités de l’écriture : à la fois fin contrapuntiste, il utilise fréquemment la polyrythmie et la polytonalité, qui rendent son œuvre extrêmement riche et diverse. Walter Skolnik est né à New York en 1934. Il enseigne à l’Université de l’Ohio et ses œuvres sont présentées aussi bien sur les campus des universités qu’au Lincoln Center. C’est à New York au Carnegie Hall qu’a été créée en 1963 la sonate pour clarinette et piano de Francis Poulenc (1899-1963). Elle était interprétée par Benny Goodman à la clarinette et Leonard Bernstein était au piano. Ottorino Respighi (1879-1936) étudie la composition à Bologne et s’initie à l’orchestration avec Rimski-Korsakov. Professeur de composition à l’Académie de Sainte Cécile de Rome dès 1913, il s’engage sur la voie du renouveau de la symphonie italienne. Après la création de « L’Histoire du soldat » en 1918 à Lausanne, Igor Stravinsky (1882-1971) tire de son œuvre, dès l’année suivante, un arrangement sous la forme d’une suite en cinq parties pour piano, clarinette et violon.

Programme du dimanche 15 octobre à 18h30

Witold Lutoslawski, Grave pour violoncelle et piano
Silvia Colasanti, Canto Rosso
Bohuslav Martinů, Duo pour violon et violoncelle numéro 1
Karol Szymanowski, Sonate pour violon et piano, opus 9
Frank Bridge, Phantasy pour violon, violoncelle et piano

Violon : Danuta Glowacka-Pitet
Violoncelle : Pierre Delattre

Piano : Sylvie Gisquet

Witold Lutolawski (1913-1994) étudie le piano et le violon et, à partir de 1927, la composition au conservatoire de Varsovie. À la fin de ses études, son souhait de prolonger sa formation de compositeur à Paris est contrarié par la situation politique. Fait prisonnier de guerre par les allemands en 1939, il s’échappe et travaille comme pianiste dans les cafés de Varsovie de 1940 à 1945. Outre des œuvres pour piano et de musique de chambre, il commence à s’intéresser au folklore polonais – dont il arrange de nombreuses pièces – terrain qu’il exploitera tout au long de sa carrière pour l’éducation musicale et la diffusion de la musique polonaise. Silvia Colasanti (1975) s’est formée auprès de Wolfgang Rihm et Pascal Dusapin. Son opéra « La Métamorphose », d’après Franz Kafka, a été créé au « Maggio Fiorentino » en 2012 et elle travaille actuellement sur un autre opéra intitulé « Faust, Tragedia soggettiva in musica », basé sur un texte de Fernando Pessoa. Le tchèque Bohuslav Martinu (1890-1959) est admis dans la classe de violon au Conservatoire de Prague de laquelle il se fait renvoyer au bout de deux années. Il s’inscrit alors dans la classe d’orgue d’où il est également renvoyé. Il obtient une bourse pour étudier à Paris. Arrivé en 1923, il s’y installe définitivement. Albert Roussel prend la direction de ses études musicales. Au cours des années 1930, le succès est au rendez-vous avec son premier opéra Juliette ou la Clé des Songes, créé en 1938. Les nazis décrètent ses œuvres dégénérées et les interdisent là où ils ont pris le pouvoir. Le polonais Karol Szymanovski (1882-1937) reçoit, dès l’âge de 7 ans, des cours de piano. Il entre au conservatoire de Varsovie, y rencontre Arthur Rubinstein et les musiciens qui formeront le groupe Jeune Pologne en musique qui veut s’ouvrir vers une musique plus européenne et occidentale. Il donne de nombreux concerts à l’étranger, et notamment en France, où il rencontre Maurice Ravel. Il rentre ensuite dans son pays natal où il s’intéresse au folklore local qui inspirera bon nombre de ses œuvres. Trois périodes structurent son œuvre : période postromantique où l’on remarque l’influence de Chopin (1810-1849), celle de la Jeune Pologne qui reflète une attirance pour la musique impressionniste suite à ses rencontres avec Debussy ou encore Stravinski et celle où il redécouvre les musiques de son pays natal. Frank Bridge (1879-1941) naît en 1879 en Angleterre. À partir de 1896, le jeune homme étudie le violon et le piano au Royal College of Music de Londres. Une bourse va lui permettre d’étudier la composition avec Charles Villiers Stanford. Durant sa première période créatrice, Frank Bridge se consacre principalement à la mélodie et à la musique de chambre. Il eut Benjamin Britten pour unique élève en composition.

Programme du lundi 16 octobre à 20h

Samuel Barber, Quatuor à cordes, opus 11
Dmitri Chostakovitch, Cinq pièces pour deux violons et piano
François Paris, Sombra pour violon seul
Erich Wolfgang Korngold, Quintette avec piano, opus 15

Violons : Violaine Darmon, Arnaud Chaudruc
Alto : Hélène Coloigner
Violoncelle : Thierry Trinari
Piano : Julien Martineau

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Samuel Barber (1910-1981) est issu d’une famille de musiciens. A 14 ans, il entre au Curtis Institute of Music de Philadelphie. C’est grâce à une œuvre de musique de chambre qu’il accède à une notoriété mondiale. Sur les conseils d’Arturo Toscanini, il arrange, en 1938, le second mouvement de son quatuor à cordes, pour orchestre à cordes. Créée la même année par le chef italien, l’Adagio de Barber devient ainsi une des œuvres les plus populaires au monde. Dimitri Chostakovitch (1906-1975) est admis en 1919 au Conservatoire de Leningrad où il étudie le piano et la composition. A partir de 1937 il enseigne dans ce même Conservatoire. Lauréat du Prix d’État en 1942, il reçoit, en 1954, le titre d’Artiste du Peuple Soviétique et le Prix International Lénine. L’œuvre présentée ici est une adaptation par Levon Atovmian qui a arrangé des pièces tirées de musiques écrites par Chostakovitch pour le cinéma, le théâtre ou le ballet. Cinq ont été transcrites pour deux violons et piano. François Paris (1961) est aujourd’hui directeur du CIRM (Centre National de Création Musicale) et du Festival MANCA à Nice. Son premier opéra Maria Republica a été créé au Théâtre Graslin de Nantes en 2016. Il a reçu, pour cette œuvre, le Prix de « la Meilleure Création Musicale ». C’est à Vienne qu’Erich Korngold (1897-1957) reçoit sa formation par son père Julius. Dès l’âge de treize ans, il commence une carrière spectaculaire de compositeur. Il maitrise très vite le style tonal de son professeur Zemlinsky, mais aussi celui de Richard Strauss et de Gustav Mahler. A partir de 1920, il est reconnu au niveau international grâce au succès obtenu à Hambourg, lors de la création de son opéra, Die tote Stadt. Contraint d’émigrer en 1934, il se rend à Hollywood et se tourne vers la composition cinématographique. Il reçoit deux Oscars en 1936 et en 1938.

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