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4 mai 2024

Globes, Césars, Oscars …et les Goélands alors ?

Au début du mois de janvier, la communauté des cinéphiles niçois est invitée à réexaminer la production filmique de l’année qui vient de s’achever. Après consultations diverses, un débat final et un vote, un palmarès est proclamé.


C’est la Fête des Goélands du Ciné-Café de Nice. Après quoi, l’oiseau marin s’en ira déposer, d’un battement d’ailes enthousiaste, ses messages admiratifs auprès des artistes distingués.

Merci à Daniel Fimbel pour sa passion et engagement.

Voici la dernière becquée en date…

1 – MUSTANG de Deniz Gamze Ergüven

Par une brillante diplômée franco-turque de la Femis, une sorte de manuel de subversion domestique, porté par 5 actrices débutantes aussi fières et heureuses que leurs personnages de défier l’ordre patriarcal qu les étouffe. Allez les filles !

2 – MIA MADRE de Nanni Moretti avec Magherita Bay et John Turturro

Une variation à la fois drôle et touchante sur les différentes expériences du deuil -artistique philosophique ou intime- par un metteur en scène insubmersible dont les blessures existentielles ne cessent de revivifier le parcours artistique. Arrivederci, Nanni !

3 – AU DELA DES MONTAGNES de Jia Zhangke

Fruit sombre signé par l’un des piliers de la dernière génération des cinéastes chinois, un nouveau tableau de l’envers des « miracles économiques » orchestrant ici, dans un écrin imagier sublime, les standards du mélodrame et les plus étonnantes audaces narratives. Cinéma, cinéma quand tu es là !

4 – FATIMA de Philippe Faucon avec Soria Zeroual

Lorsque la femme de ménage Fatima couche sur papier tous les élans de son âme, ses angoisses et ses espoirs de mère et d’émigrée, c’est une grande voix qui se lève et nous atteint. Un hymne infiniment délicat à d’invisibles héroïnes…

5 – LES NOUVEAUX SAUVAGES de Damian Szifron

Le lâcher-prise spectaculaire de citoyens argentins à bout de nerfs : un tempo maîtrisé pour une cascade de rebondissements cruels et hilarants, au fil d’un scénario cathartique signé par un transfuge de la pub au talent aussi explosif que ses multiples récits.

6 – TAXI TEHERAN de et avec Jafar Panahi

Caméra embarquée, le cinéaste interdit, devenu chauffeur, regarde défiler toute la société iranienne sur sa banquette arrière… en un hommage détendu et feutré à la résistance culturelle et aux pouvoirs magiques du cinéma.

7 – YOUTH de Paolo Sorrentino avec Michael Caine et Harvey Keitel

Un feu d’artifice (et d’artifices, ont dit certains) par un artiste clivant qui se prend parfois les pieds dans le tapis chamarré de ses ambitions… non sans lancer, encore et encore, de somptueuses fusées au firmament du 7ème Art.

8 – LE FILS DE SAUL de Laszlo Némes avec Géza Röhrig

Dans un premier long métrage, Némes force le mur des débats sur l’impossible représentation de l’Holocauste, au moyen d’une stratégie d’immersion fondée sur un implacable hors-champ de plus de 100 minutes. Mort d’un tabou et Vive le cinéma !

9 – LES 1001 NUITS de Miguel Gomes avec Cristina Alfaiate

La princesse Shéhérazade au chevet du royaume d’Europe en crise… Une oeuvre ample et riche, tramée d’extravagances poétiques, qui parvient à investir les espaces mentaux et recoins culturels que la financiarisation peine encore à annexer… Chapeau l’Artiste ! Et respect.

10 – HOWARD ZINN, UNE HISTOIRE POPULAIRE AMERICAINE d’Olivier Azam et Daniel Mermet

Débordant les ornières du cinéma militant, le portrait en situation et l’examen méticuleux des thèses d’un intellectuel et activiste qui a bouleversé l’image que l’empire des Amériques s’efforçait de donner se son histoire. Impressionnant !

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