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5 mai 2024

Armand Scholtes, le poème du monde au Château Grimaldi (Haut-de-Cagnes)

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Le château musée de Cagnes sur mer expose les carnets de promenades d’Armand Scholtès jusqu’au 22 mai 2016. L’intitulé de cette exposition : « Le poème du monde » est une introspection parmi ces carnets, on devrait plutôt dire : balades, de cet artiste né en 1935 dans le nord-est de la France, en Moselle.


Armand Scholtès s’installe à Nice en 1986 et de ses pérégrinations, de ses balades, de ses promenades, assoiffé de découvrir les paysages, les couleurs et leurs beautés, il tient des carnets. Un promeneur, un peu pèlerin, surtout amoureux de l’arrière-pays.

Armand Scholtès exprime ses émotions, son ressenti. Les formes, la silhouette d’une montagne saisie au soleil couchant, violette, bleue et surtout rouge. Une colline, un voilier déchirant la mer et l’horizon, l’artiste l’exprime et par des traits et des lignes le décrit. Des dessins minimalistes où il faut tout dire en deux ou trois stries.

L’artiste fige ce paysage, ce détail et dépassant la simple représentation, il traduit, non ce qu’il voit, mais ce qu’il ressent et nous entraîne dans son univers. C’est alors un regard posé sur la nature et une interprétation de celle-ci.

Le ciel, la mer se confondent et d’un dessin de deux ou trois traits Armand Scholtès nous la montre dans son essence, son essentiel par la forme et la couleur. La grotte Chauvet ? Question toujours posée, l’artiste nous donne sa réponse, la réponse et par la magie du dessin nous y transporte, on s’y voit comme si on y était.

On quitte notre région et Armand Scholtès par le magnétisme du dessin, sa magie, nous entraîne chez les Amérindiens avec des bois peints et du papier kraft. Cet artiste utilise tous les supports, tous les papiers possibles et leur donne une noblesse. On songe à ce moment de notre visite à cette phrase prononcée par un critique d’art : « Un trait tracé sur une feuille ou une toile, c’est déjà une œuvre d’art. »

Avec la sanguine Armand Scholtès dépouille l’architecture, lui laissant sa seule armature, l’épure, en estompant le trait, symbolise les formes urbaines. Les cinq boîtes sont une incursion dans l’intimité d’Armand Scholtès. Elles renferment des objets divers, bouts de papiers, ficelles, petits livres et autres gadgets. Puis ce sont des rochers rouges sang, brûlés par le soleil.

Armand Scholtès nous livre ainsi ses carnets de promenade, des dessins, des traits, les boîtes, un peu facteur Cheval, il a récupéré de ci de là ces divers objets, trouvailles et avec ses carnets, il a croqué la région, saisissant sa moelle et son âme. C’est tout cela qu’il offre à la curiosité du public.

Cette exposition est d’une certaine façon un guide pour mieux découvrir l’arrière-pays. A chacun de retrouver les lieux, c’est un peu le défi que l’artiste nous lance. Comme dans les paraboles de la bible, nous avons les mots et le décor, mais saurons nous retrouver l’endroit ?

C’est là tout l’intérêt pour le visiteur, où donc Armand Scholtès a-t-il été ? Un indice, on voit la plupart des lieux croqués depuis le château musée de Cagnes sur mer.

Thierry Jan

Auteur/autrice

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