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4 mai 2024

Aaron et Julian Perretta ferment le bal d’une « semaine folle » à souhait à Nice

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Ça y est. C’est déjà fini. La folle semaine est passée et a su séduire, pour sa deuxième édition, un public nombreux. Après The Do, CocoRosie, Nono, Bertignac, Lilly Wood, Yodelice, Justin Nozuka et Cocoon, c’était au tour de Julian Perretta et Aaron d’inaugurer les planches du Théâtre de Verdure de Nice.


En première partie, on découvrait un groupe local à la musique plutôt « rock » et aux textes « variété française » dont le nom se résume à son auteur-compositeur (et évidemment interprète) : Stéphane Brunello. Après avoir composé pour Le Roi Soleil, Christophe Maé, Elodie Frégé (entre autres), c’est avec un premier album solo qu’il jouera ce soir, « Sans Abris ».

article1.jpg Puis, le tant attendu Julian Perretta dont les jeunes fans attendaient impatiemment le concert, assises sur le parvis depuis 13h, en plein cagnard, arrive sur scène, style british assumé, jean moulant foncé, T-shirt grey, veste en jean clair et Nike aux pieds. Le jeune homme de 22 ans aux boucles soignées n’a qu’à lancer un regard ou un sourire ici et là pour déchaîner des hurlements hystériques, et il en joue, allant jusqu’à tendre le bras vers ces mains qui l’appellent et provoquer des claquages de tympans en effleurant ces doigts.

Mais si Julian a autant de succès, c’est (une fois n’est pas coutume) bien mérité. L’anglais au joli timbre de voix, qui nuance dans sa tonalité, propose, en plus d’un style bien à lui, une énergie communicative et débordante. Le public saute volontiers en rythme avec les bonds du chanteur, balance les bras de droite à gauche lorsqu’il le suggère, tape des mains, et imite les « ouhou ouhou ouhouhou » des pigeons de Saint Jean Cap Ferrat (historique) initialement proposés par les StonesMiss You ») lorsque Perretta en fait une reprise. Et pour ne froisser aucun des deux groupes cultes de son pays, c’est avec « Come Together » qu’il rend également hommage aux Beatles. Pour aller encore plus loin dans ses covers, il propose un titre annoncé comme single, en fait repris du groupe Phoenix, « If I Ever Feel Better ».

Evidemment, ses propres compos sont également jouées ce soir, par d’excellents musiciens dont un bassiste à 5 cordes, un claviériste, un gratteux à la mèche folle et un batteur aux lunettes noires. Ce premier album, « Stitch Me Up » fait un carton dans plusieurs pays que l’artiste ne manque pas de citer pour sa tournée européenne, afin de préciser que c’est l’hexagone qu’il préfère, pays d’adoption puisqu’il vit à Paris, entre ses concerts, depuis quelques temps. Il tentera d’ailleurs quelques mots en français pendant sa prestation, renversant une fois de plus les cœurs des jeunes niçoises avec des phrases mixtes du genre « Nice, I want you to chante avec moi ! ».

Et pour finir en beauté, c’est son incontournable tube, « Wonder Why » qui fait l’unanimité du Théâtre de Verdure et qui laisse la salle en tête à tête avec ses musiciens, comme à son arrivée. Julian disparait en coulisses au plus grand regret de certaines.

article2.jpg Heureusement, la relève est bien assurée avec Olivier et Simon du groupe Aaron qu’on n’avait pas revu depuis leur passage au Nice Jazz Festival en 2008.
Il y a trois ans, ils avaient proposé un concert en mode plutôt intimiste, avec des effets qui résonnent encore dans les têtes des azuréens. Cette année, ils déboulent sur scène plein d’énergie avec 3 zicos, dont une nana, multifonction, qui assure les chœurs, quelques notes de clavier et des riffs de guitare.
Et même si la miss aux allures de fée en impose, tout comme les deux autres surprenants instrumentistes de cette formation, les yeux restent bien sûr rivés sur le chanteur dont le prénom est acclamé, et son acolyte qui, se trouvant précédemment au poste de pianiste (à queue), propose cette fois, en dehors du piano (numérique), plusieurs parties de gratte Fender, et c’est tant mieux.

Les titres cultes restent en tête, les nouveaux sont accrocheurs, l’univers d’Aaron est accessible et n’a pas fini de fonctionner. Toujours la même question cependant. A quand le courage d’écrire en français ? La langue de Shakespeare sonne évidemment mieux dans des tendances pop mélancoliques, mais Aaron avait prouvé qu’il pouvait également s’en sortir in french, avec « Le tunnel d’or », une de ses plus belles compositions, alors lâchez-vous, que diable !

patrice_bouchon.jpg Et pour clôturer cette dernière journée de la « Crazy Week !!! », Patrice Bouchon, directeur d’Ivoire Music qui produit le festival, se prête au jeu de la conf’ de presse afin de répondre aux questions et (attention surprise) de demander à son tour aux journalistes leurs impressions. On apprendra, entre autres, pendant cette demi-heure, que le festival est autofinancé à 88%, n’ayant reçu de subvention que de la ville et de la SACEM, et que s’il réussit à monter par rapport à l’édition précédente, ou même à son prédécesseur (« Les Enfants du Rock »), ça ne s’arrêtera pas en si bon chemin et l’année 2012 devrait élargir le festival à plus d’internationaux. Détail important puisqu’il est aussi indiqué que le public de la folle semaine est composé (globalement) de 55 % de locaux et de 45 % de touristes étrangers. Remercié pour son caractère à tendance rock qui ne se retrouve dans aucun autre évènement du 06, Patrice Bouchon confie qu’en effet, il avait changé le nom de son festival pour en élargir les horizons (avec IAM et Tété l’an dernier par exemple), mais que, fatalité (ou plutôt très bonne nouvelle pour certains), cette année nous sommes retournés à une programmation plutôt rock, pop, folk…
Et bien, pourvu que ça dure !

Crédit photos : Flora Doin

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