Une conjoncture qui se dégrade, des contraintes fiscales et sociales qui pèsent lourd sur les épaules des entreprises, voici l’état des lieux que Yvon Grosso a fait à l’occasion de ses voeux pour la nouvelle année. Avec tout de même une nouvelle un peu moins banale: Il sera candidat à sa succession à l’occasion de l’élection de la nouvelle mandature en juin 2016.
La présence rassurante et vigilante de Honoré Ghetti, le président de CGPME qui avec le Medef forme la représentation du patronat local, ayant toute allure d’une investiture, la partie parait jouée d’avance.
Ceci dit, Yvon Grosso n’a pas été avare de critiques à l’égard de la politique gouvernementale. Selon lui, les mesures sociales et fiscales adoptées ne sont pas en conformité avec la situation économique. Le refrain est toujours le même : Pas assez de baisse des dépenses publiques, trop d’impôts et de charges pour les entreprises.
Seul, semble le satisfaire le récent accord entre les partenaires sociaux qui a reformé le code du travail dans le sens de la simplification et de la flexi-sécurité.
Sur le plan local, le tissus industriel est toujours fragile et l’économie du département reste pour beaucoup dépendante des secteurs du tourisme et de l’immobilier.
Il y a espoir que la fermeture de Texas Instruments puisse permettre la conversion du site en initiatives entrepreneuriales ainsi qu’on attend le démarrage de la partie industrielle de l’Opération d’Intérêt National dans la plaine du Var, encore que la présence de la Technopole de Sophia-Antipolis peut constituer un élément de concurrence plus que de synergie (En off, on murmure qu’une action de débauchage de certaines entreprises serait en train de se faire en offrant de meilleures conditions.).
Enfin, quant à l’attractivité du territoire, qui reste l’axe principal de tout développement, on en reste aux deux piliers traditionnels: l’aéroport international et la qualité du cadre de vie: Conditions nécessaires mais pas suffisantes pour l’attraction d’investisseurs internationaux.
Mais, l’UPE qui fêtera en octobre ses 40 ans d’activité, ne veut pas rester sans réagir et le 30 janvier aura lieu le lancement d’un Fond d’Investissement qui devrait atteindre 10 millions d’euros, un support précieux pour les entreprises dont la capitalisation est insuffisante et qui ont besoin d’un partenaire financier qui les accompagne aussi dans la gestion stratégique.
Reste aussi le traditionnel et bien fourmi calendrier des manifestations qui vont dans la direction du dépassement du corporatisme et dans la volonté d’agir ensemble pour défendre l’intérêt des entreprises.
