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29 avril 2024

Patrick De Beaussier … des lumières et de la vie sur ses toiles

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Venus pour interviewer des écrivains du roman policier, nous avons, dès notre entrée dans le salon, été fusillé par une toile qui reflète un homme plein de vie. Cette homme, c’est Ray Charles. A le voir en peinture, là en face de nous, on en oublie rapidement que ce n’est qu’une peinture. Elle paraît si vivante, et si l’on tend bien l’oreille, on a l’impression de l’entendre chanter. Magique !

pdb.jpg Nice-Premium : Mais qui est donc l’auteur de cette magie ?

Patrick de Beaussier : Né à Paris que j’adore ,mais viscéralement Niçois depuis des lustres. J’ai fait dix métiers, mais j’ai toujours dessiné. La musique est mon oxygène, ma femme et mes enfants mon élan et ma joie. Les femmes …quelle merveilleuse énigme, la ville une passion, les rencontres un éternel voyage au quotidien.

N-P : Comment travaillez-vous pour rendre une toile aussi vivante ?

P.D.B. : Il faut d’abord que j’aime le sujet à peindre, que je m’en imprègne, qu’il me phagocyte ; pour les portraits, je prends des photos, les redessine, les retravaille sur palette graphique et aboutis à une œuvre papier qui me sert ensuite à confectionner mes toiles acryliques ou encres serigraphiques. Ou alors, c’est dessin et encre de chine pour les sujets imaginaires.

N-P : Une méthode originale ces couleurs que vous utilisez dans vos tableaux « jazzy » !

P.D.B. : Le Jazz c’est la couleur, le chatoiement, il faut que la toile vibre, qu’on l’entende, que ça pète comme un rif, que ça « swingue » ou que ça « blues », que ça rie ou que ça pleure. La couleur doit être émotion.

N-P : Ces artistes « jazz », il paraîtrait même que vous les avez cotoyé, même le grand Ray Charles !!!

rcharles.jpg P.D.B. : C’était il y a quelques années à Juan lors d’un de ses derniers concerts sur la côte, nous nous étions introduits dans le « back stage » avec un ami photographe, et, sans me voir (évidemment) ni me comprendre (je ne parle pas un mot d’anglais), j’ai réussi à le faire rire en lui chantant « wath i say » en…yaourt avec la voix de Louis Armstrong. Il m’a dit qu’il adorait les « crazys » surtout lorsqu’ils sentaient « Habit rouge » de Guerlain (mon eau de toilette de l’époque), j’en ai été quitte pour lui élucubrer « Georgia » à ma sauce onomathopesque !!!

N-P : Ces couleurs sont également utilisées dans votre nouvelle exposition. Décrivez-nous là un peu ?

P.D.B. : Après avoir été l’invité du festival de jazz de Juan cet été. Je viens d’exposer « New York » à l »Eden Casino et au Meridien tout le mois de septembre. Je suis visceralement urbain et « La Grosse Pomme »est un sujet passionnant autant que varié. Peindre cette ville a été pour moi une grande émotion. Ce projet est parti d’un séjour fait avec Nathalie, mon épouse, pour qui j’avais dessiné « en cachette » un carnet de voyage que je lui ai offert. De ces dessins à l’encre de chine est née quelques années plus tard cette collection newyorkaise qui a abouti à cette exposition de toiles grand format où la couleur éclate pour la démesure de cette mégapole merveilleuse .

N-P : Outre des toiles colorées, vous avez également peint des toiles plutôt sombre. Ce contraste a-t-il un lien avec une humeur du jour ?

P.D.B. : Non, les toiles plus sombres sont plus anciennes. J’ai subi, il y a 2 ans une très importante opération chirurgicale et à la suite de cet événement, il y a eu en moi un profond changement, une renaissance, qui s’est traduit par une effervescence colorée, une joie dans les nuances et les tons que je n avais pas avant.

N-P : En fait, comment vient l’idée que demain vous peindrez ce portrait plutôt qu’un autre ?

P.D.B. : J’ai un sommeil très fantasque, je gamberge beaucoup la nuit et crée énormément. J’ai mille projets qui m’assaillent et j’essaye le jour de les mettre sur le papier et la toile.

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N-P : Autre thème abordé, les femmes.

P.D.B. :Quoi de plus beau que ce sujet,qu’elle soit fille, soeur, mère, inconnue, la femme est mystérieuse, attirante ou irritante, étonnante, concrète, abstraite, intrigante, douce ou violente, farouche ou extravertie, exhubérante ou secrète mais son mystère me passionne et j’aime peindre et dessiner les femmes car elles sont fantastiques et leur visage est le plus beau des paysages.

N-P : C’est joli. Pourquoi les femmes d’Afrique ?

P.D.B. :L’Afrique est le prochain thème de mon travail et c’est vrai que les premiers dessins sont des femmes africaines car elles ont une distinction naturelle, un port qui n’appartient qu’à elles. Dans un quotidien souvent difficile, elles réussissent à garder une grâce, un maintien, un orgueil et un courage qui mérite un grand respect, mais il n’y aura pas que des femmes dans mes réalisations et l’Afrique est un immense creuset pour l’imaginaire et je souhaite bien être « marabouté »dans le bon sens du terme par ce continent.

N-P : En visitant votre site, on remarque que Patrick de Beaussier n’est pas seulement peintre, mais éqalement sculpteur, poête et écrivain. En deux mots : un artiste !

P.D.B. : Artiste, peut être, artisan, sûrement, mais surtout touche à tout dilettante, falabrac du beau, curieux de tous les sens : le visuel, l’écoute, l’olfactif m’excitent et m’interpellent. Je suis un tactile inventif, un épicurien forcené. J’aime les mots, la langue française et par dessus tout l’humour.

sile.jpg N-P : Je m’arrête sur une sculpture très poignante qui porte le titre « La Liberté Regardant le Monde », triste vérité.

P.D.B. : C’est une sculpture que j’ai réalisé, il y a quelques années, et, malheureusement, elle est toujours, et même de plus en plus d’actualité. Dans bien des pays du monde c’est pathétique car la liberté se restreint de jour en jour.Pour nous occidentaux, j ai de plus en plus l’impression qu’un « Big Brother » s’occupe de tracer des sillons bien rectilignes, ou la fantaisie, l’immagination, le particularisme, la différence, n’auront bientôt, plus droit de cité.

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N-P : Revenons sur une note plus gaie, demain vos toiles « newyorkaises » made in Blausasc s’envoleront aux Etats-Unis !!! Fier ?

P.D.B. : Ce projet me tient à coeur, mais tant que tout n’est pas « ficelé », motus… et croisons les doigts !

N-P : Pour terminer, si demain on vous demande de faire la Une de notre quotidien web avec une de vos oeuvres, quelle peinture mettrez vous en avant, pourquoi ?

P.D.B. : La statue de la liberté, car elle a représenté tous les espoirs pour des millions d’hommes : elle est le symbole d’un immense élan de courage pour tant d’ètres à la recherche d’ un idéal de vie , d’un monde meilleur …et puis c’est quand même l’œuvre d’un français 😉

Pour découvrir ces toiles, nous vous invitons à surfer virtuellement sur son site internet : https://www.debeaussier.fr/

Mais également à surfer dans un village nommé Tourettes-sur Loup au Relais des Coches, où une exposition des oeuvres de Patrick De Beaussier vous en mettra plein la vue.

Patrick de Beaussier
1 ch. des Escaillons
06440 BLAUSASC

Tél. 33 (0)4 97 20 10 24
Port. 33 (0)6 10 28 30 28

Auteur/autrice

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